« Cicatrisante, elle est indiquée contre les verrues, l’hypertension, les calculs… ! »
Bonjour Professeur, pouvez-vous d’abord nous expliquer ce qu’est le cancer ?
Bonjour madame. Le cancer, dans sa définition la plus commune n’est rien d’autre qu’une prolifération importante et anarchique de cellules anormales qui ont la capacité d’envahir et de détruire les tissus sains et de se disséminer dans l’organisme. En d’autre terme, « cancer » est un terme général désignant toute maladie pour lesquelles certaines cellules du corps humain se divisent d’une manière incontrôlée. Les nouvelles cellules résultantes peuvent former une tumeur maligne (un néoplasme) ou se propager à travers le corps.
Professeur Samba, pouvez-vous nous parler un peu de l’ovaire, de son rôle et surtout comment nait le cancer de l’ovaire ?
Sambamara : Bien sûre. Le cancer de l’ovaire se forme dans les cellules de l’un ou des deux ovaires. Les ovaires sont deux petits organes ovales situés au fond du bassin, de chaque côté de l’utérus, près de l’extrémité des trompes de Fallope. Les ovaires font partie de l’appareil reproducteur féminin. Et vous savez, chaque mois, chez les femmes en âge de procréer, un des ovaires libère un œuf (ovule); c’est ce qu’on appelle l’ovulation. L’ovule est acheminé d’une des trompes de Fallope jusqu’à l’utérus, où il pourra être fécondé par un spermatozoïde et se développer en fœtus. Si l’ovule n’est pas fécondé, il sera expulsé avec le flux menstruel.
Les ovaires produisent également les œstrogènes et la progestérone, des hormones femelles qui jouent un rôle dans la régulation de la reproduction et du développement sexuel. Au fur et à mesure que la femme vieillit, ses ovaires produisent moins de ces hormones et ses menstruations finissent par cesser lorsqu’elle atteint la ménopause.
Il existe en effet trois types de cancer de l’ovaire selon le type de cellule de l’ovaire où le cancer prend naissance : le cancer épithélial, les tumeurs des cellules germinales et les tumeurs stromales.
Professeur Samba, il parait que l’alimentation riche en gras est soupçonnée comme étant un facteur favorisant le cancer de l’ovaire chez la femme. Est-ce vrai ?
Sambamara : D’une manière générale, une femme présente un risque équivalent à 1,4% de développer un cancer de l’ovaire au cours de sa vie. Ce risque passe à 7% si l’histoire familiale révèle une mère ou une sœur atteinte par ce cancer. On note aussi que les femmes ayant donné naissance à un enfant courent moins de risque de développer cette maladie. L’allaitement maternel diminuerait, selon certaines sources, le risque de cancer de l’ovaire. Cependant, des études ont établie le lien entre le cancer de l’ovaire et le régime alimentaire : une alimentation riche en graisse saturées augmente le risque de 20% alors qu’une consommation équivalente de fibres végétales abaisse ce risque de 37%. Le risque de développer le cancer de l’ovaire croît avec l’âge : il est plus marqué autour de 60 ans.
Professeur Samba, vous avez parlé d’une plante qui réduirait considérablement l’avancée du cancer de l’ovaire chez la femme. Peut-on avoir plus de détail sur cette plante ?
Sambamara : La plante en question s’appelle Euphorbia hirta. C’est une petite plante herbacée à latex blanc abondant qui, selon son exposition au soleil présente des tiges dressées ou étalées sur le sol. Les parties jeunes des tiges présentent des poils jaunâtres. Les feuilles opposées sont ovales avec les bords légèrement dentés. Elle porte de très petites fleurs caractéristiques des euphorbiacées. Les fruits sont de très petites capsules jaunes, poilues, contenant des graines rose saumon à surface très rugueuse.
De nombreuses études chimiques faites sur cette plante ont mis en évidence la présence d’une gomme résine, de mucilages, d’une huile essentielle, d’acides organiques, ainsi que de traces d’alcaloïdes. Et vous savez que les alcaloïdes sont des molécules azotées utilisées dans la lutte contre le cancer.
Plus récemment, ont été isolés des flavonoïdes (quércétol, kaemférol, quércétine), des acides phénols, (acide caféique, acide chlorogénique), des stérols (taraxérol, friédéline, campestérol, stigmastérol, béta-sitostérol, cycloarténol).
Et comme l’acide chlorogénique freine la progression du virus du sida dans l’organisme, cette plante pourrait être utile dans la lutte contre le sida.
Docteur Samba, comment peut-on utiliser l’Euphorbia dans le traitement du cancer de l’ovaire ?
Sambamara. C’est très simple. Faite bouillir une poignée de la plante entière dans un litre d’eau pendant 5 minutes, filtrer et en boire un demi-verre trois fois par jour.
Professeur Samba, vous avez parlé plus haut d’autres maladies que cette plante peut soigner. Comment utiliser l’Euphorbia dans ces cas.
Sambamara. Les vertus de cette plante sont énormes. On lui attribue des propriétés galactogènes. Elle traiterait la constipation, la syphilis, l’hypertension, les œdèmes, les entérites amibiennes aigues, etc.
– Le remède suivant est souverain contre l’asthme spasmodique et les bronchites chroniques: Mettez une poignée de feuilles dans un litre d’eau. Bouillir 5 mn, filtrer et en boire un demi-verre trois fois par jour.
– Contre la dysenterie et les calculs biliaires et rénaux, mettez à infuser deux poignées de feuilles par litre d’eau bouillante, et buvez en tisane dans la journée.
– Contre les maux de dents et des gencives, faites des bains de bouche avec une décoction de la plante.
– Le latex de la plante est antiseptique et cicatrisant. En applications répétées, il fait disparaître les verrues.
– En outre, le mélange de la plante écrasée dans l’huile de palmiste sert à la préparation d’un remède efficace contre les fièvres. Cette préparation aurait aussi la propriété de régulariser les menstrues trop abondantes.
– Le latex de la tige fait disparaître les taies de la cornée.
– Galactogène : Boire dans la journée un litre de la décoction à 30g/l
Serigne Samba Ndiaye : Phytothérapeute, site :www.sambamara.com, Facebook : Serigne Samba Ndiaye
