Dissensions profondes à propos du type de régime, du mode de candidature… : Bennoo, c’est fini ?

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Au fur et à mesure que la présidentielle de 2012 approche, le rêve d’un Bennoo uni et fort se dissipe. Les contours des blocs qui seront issus de ses cendres se font de plus en plus précis.

La sainte alliance née au lendemain du boycott des élections législatives commence à montrer des signes d’essoufflement. Les signes avant-coureurs d’un émiettement de cette union sacrée, qui s’est fortifiée avec les Assises nationales et qui a connu son heure de gloire lors des élections locales de mars de l’année dernière, commencent à se faire jour. Et vu les prises de positions concernant la marche à suivre de cette opposition dite radicale, il est à parier qu’elle n’ira pas jusqu’au bout. Elle n’atteindra pas son objectif qui est de bouter, dans l’unité, le régime libéral du pouvoir. Sur les axes programmatiques, les différences se font jour. Il en est de même sur le mode de candidature et sur la nature du régime en cas de victoire en 2012. Enfin, l’idée d’une candidature de transition n’est pas aussi partagée par tous. Talla Sylla, qui a quitté Bennoo pour créer sa propre coalition, Bennoo Tawaxal Senegaal, voudrait d’abord qu’on précise le mode de candidature avant de parler de programme de gouvernance.

Autre exemple, l’ancien Premier ministre, Macky Sall, qui n’a jamais fait mystère de sa volonté de briguer le suffrage des Sénégalais lors de la prochaine présidentielle, est favorable aux candidatures plurielles. Ce qui n’est pas le cas de Mamadou Lamine Diallo, du mouvement Tekki et de bien d’autres leaders de Bennoo. Dans une interview parue dans Walf Quotidien du mardi 19 octobre, il déclare : ‘Nous devons montrer dans quelle direction nous devons aller. Les gens s’interrogent sur la candidature unique ou plurielle. Au mouvement Tekki, nous discutons des missions à accomplir. Nous sommes pour une candidature unique de mission. Si les missions sont définies, si la tâche de l’armée est définie, il faut un état-major. On n’a pas besoin de plusieurs’.

Et si Ousmane Tanor Dieng clame haut et fort sa préférence pour une candidature unique, en revanche les jeunes socialistes voient en lui le seul candidat de l’opposition capable de croiser le fer avec le candidat déclaré Wade. Ils disent à qui veut les entendre que leur secrétaire général sera candidat. Et cela, quel que soit le mode de candidature. Si le séminaire de Bennoo, prévu à la fin du mois ne recoupe pas les aspirations de Talla Sylla, il est fort à parier que Taxawal Senegaal briguera les suffrages des Sénégalais.

Aussi, s’achemine-t-on, inéluctablement vers l’implosion et la formation de blocs, des mini- Bennoo sur les cendres du grand Bennoo Siggil Senegaal. Car, avec le temps les divisions se dévoilent de plus en plus, et les leaders ne mettent plus de gants pour dire ce qu’ils pensent de ‘alliés’. En atteste la passe d’armes entre le Pit et l’Apr. Mais, ce sont surtout les invectives et insultes entre le Pit et le Ps qui ont montré à quel point les divergences au sein de Bennoo étaient importantes. Et si tout unifiait les leaders de Bennoo, maintenant tout les oppose. Ils ne s’entendent plus sur rien du tout, ou presque. Mieux ou pire, c’est selon, l’entente se fait par petits groupes. Des clans se forment. Après la rencontre au sommet du lundi entre Moustapha Niasse, secrétaire général de l’Afp et Magatte Thiam, son homologue du Pit, les choses de précisent. Même si les deux camps ont voulu rassurer les partisans de l’unité de Bennoo, le communiqué final ayant sanctionné cette rencontre a tout l’air d’un programme de campagne électorale.

Au niveau de l’opposition, l’histoire semble se répéter. On assiste, en effet, à une recomposition du paysage politique sénégalais. Une reconfiguration identique à celle de la dernière élection présidentielle. Les principales coalitions qui s’étaient formées en 2007 et qui avaient disparu au lendemain de cette présidentielle semblent renaître de leurs cendres, surtout au niveau de Bennoo. L’on se rappelle que, pendant cette élection, quatre grands camps s’étaient formés. Deux coalitions issues du pouvoir en place (la coalition Sopi amenée par le Pds et celle dirigée par le candidat Idrissa Seck, ancien Premier ministre de Wade) et deux autres de l’opposition. Au niveau de l’opposition le Ps et l’Afp avait conduit chacun sa propre coalition. La coalition menée par Moustapha Niasse avait pour cadre la Ca 2000 avec des partis comme le Msu de Massène Niang, le Rnd de Madior Diouf, etc. Et les socialistes avec, principalement, la Ld de Bathily. Aujourd’hui donc, force est de constater que, plus l’échéance approche, plus les appétits sapent l’unité d’ensemble.
Walf.sn

2 Commentaires

  1. Le probleme de BSS c’est Moustapha Niasse et Tanor. Niasse et ses supporters se prevalent de l’experience de Niasse, de son charisme, de son reseau de relations etc. Les partisans de Tanor se prevalent du poids electoral du Ps et de sa plus grande representativite nationale. Chacun camp croit son candidat plus meritant que l’autre. Est-ce-que l’election presidentielle est une question de quantite ou de qualite? La dislocation du PDS en 2012 profitera plus a quel candidat? Tanor a t-il vraiment la carrure d’un president? Moi, personnellement je ne le crois pas? Face a Macky ou wade, au 2eme tour, je ne lui pas de chance. Un regime Parlementaire est purement une connerie et c’est la meme chose pour une transition. Si Niasse avait travaille depuis 2011 pour massifier son parti il n’y aurait pas tout cela mais il a prefere voyager, se balader a l’etranger et laisser son parti mourir entre les mains de Madieyna qui nul comme ses pattes. Voila le probleme a BSS.

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