L’ancien président américain Barack Obama a vivement critiqué mardi la décision de Donald Trump de mettre fin au programme permettant aux « Dreamers », ces enfants arrivés illégalement sur le sol américain, de rester aux États-Unis.
Il ne pouvait rester silencieux. L’ancien président américain Barack Obama a dénoncé, mardi 5 septembre, une décision « cruelle » après la remise en cause par l’administration Trump du programme permettant à des centaines de milliers de jeunes sans-papiers, connus sous le nom de Dreamers, d’étudier et de travailler aux États-Unis.
« Il s’agit de jeunes gens qui ont grandi en Amérique, d’enfants qui étudient dans nos écoles, de jeunes adultes qui débutent leur vie professionnelle, de patriotes qui s’engagent à respecter notre drapeau », a-t-il souligné dans un communiqué, défendant ce programme qu’il avait mis en place en 2012, par décret.
To target hopeful young strivers who grew up here is wrong, because they’ve done nothing wrong. My statement: https://t.co/TCxZdld7L4
— Barack Obama (@BarackObama) September 5, 2017
Mis en place par Barack Obama en 2012, le Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals), remis en cause mardi par Donald Trump, visait à faire sortir de l’ombre les enfants arrivés illégalement aux États-Unis avec leurs parents, pour la plupart en provenance d’Amérique latine.
« In fine, c’est une question de décence élémentaire »
« S’en prendre à ces jeunes est une mauvaise décision, car ils n’ont rien fait de mal. C’est contre-productif, parce qu’ils veulent créer des entreprises, travailler dans nos laboratoires, s’engager dans notre armée et plus largement s’impliquer dans ce pays que nous aimons », a estimé Barack Obama, qui était jusqu’ici resté très discret depuis son départ de la Maison Blanche le 20 janvier.
« C’est aussi cruel », ajoute l’ancien président démocrate. « Et si le professeur de sciences de nos enfants, ou notre voisin était un Dreamer ? Ou devrions-nous l’envoyer ? Dans un pays qu’il ne connait pas ou dont il ne se rappelle même plus, avec une langue qu’il ne parle peut-être même pas ? »
« In fine, c’est une question de décence élémentaire », conclut-il. « Il s’agit de savoir si nous sommes des gens qui expulsons de jeunes travailleurs plein d’espoirs hors de l’Amérique ou si nous les traitons de la manière dont nous aimerions que nos enfants soient traités. Il s’agit de savoir qui nous sommes et qui nous souhaitons être ».
Avec AFP