Le porte-parole militaire égyptien a annoncé ce vendredi 9 janvier le lancement d’une grande opération antiterroriste baptisée « Sinaï 2018 ». Le porte-parole a précisé que l’opération était « globale » et ne concernait pas uniquement la péninsule égyptienne mais inclut d’autres régions du pays.
Fin novembre, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait ordonné à l’armée et à la police de restaurer la sécurité dans le Nord-Sinaï dans un délai de trois mois. Le chef d’Etat avait préconisé l’utilisation de « la force brutale » pour réaliser cet objectif.
Depuis 2013, le Nord-Sinaï est le théâtre d’un conflit entre les extrémistes musulmans qui ont fait allégeance à l’Etat islamique (EI) et les forces de sécurité. Les attentats et les opérations antiterroristes y ont fait plus de deux mille morts de part et d’autre.
Surveillance des côtes
Des attentats spectaculaires ont aussi eu lieu dans la région désertique des oasis à l’ouest de l’Egypte. L’armée réagit principalement avec l’aviation qui cible les tentatives d’infiltrer hommes et matériel à travers le désert libyque.
« Sinaï 2018 » comprend donc une intensification des opérations militaires combinées ainsi qu’un renforcement du contrôle par la marine des côtes égyptiennes de la Méditerranée et de la mer Rouge.
RFI