La faim qui sévit dans le monde rural sénégalais est totalement anormale. Un pays comme le Sénégal devrait être exportateur net de tout ce que nous produisons, céréales, fruits et légumes, viandes et laitages. La bonne alimentation et l’autosuffisance alimentaire devraient être nos lots quotidiens car nous avons tout ce qu’il faut pour cela.
Le Sénégal est doté, en effet, d’atouts naturels enviables. Nous avons trois fleuves (Sénégal, Casamance et Gambie), quatorze lacs, 720 km de côtes riches de 300 espèces de poissons différentes, près de 200.000 km2 de terres cultivables, d’innombrables têtes de bétail et de volailles, du soleil en permanence, des bras valides, des techniciens bien formés en tout. Compte non tenu de nos abondantes ressources minières (or, fer, gaz, phosphate, zircon, pétrole, etc.).
Comment un peuple disposant de tout cela peut-il avoir faim ?
La réponse se trouve dans l’absence de systèmes endogènes efficaces et notre rapport au travail.
Nous n’avons jamais réussi à mettre en place des principes, des mécanismes et des finalités pensés par et pour nous afin de valoriser ces atouts pour notre bien-être et notre mieux-être. Les modes de production ancestraux archaïques (culture unique en saison des pluies ; houe, daba, kajendo comme outils) et la monoculture léguée par le colonisateur sont inopérants et contre-productifs. Il est temps de déployer un système agricole digne de ce nom qui passe par ces impératifs : normalisation du foncier rural, maîtrise de l’eau pour des cultures en toutes saisons, formation des producteurs aux techniques modernes de production, stockage et vente, garantie de prix incitatifs, accès au financement, transformation industrielle des produits et exportation.
Ceci est une tâche sérieuse qui nécessite du courage et du travail. Pouvons-nous le faire ? Bien-sûr que oui, mais pas dans les réalités actuelles de notre rapport au travail. Notre faible productivité ayant conduit à cette situation de faim honteuse nous renvoie l’image de nous-mêmes : nous avons un rapport au travail très faible. Nous parlons, faisons de beaux discours, écrivons de jolis rapports qui ne sont matérialisés par aucune application pratique. Si nous ne sommes pas tout simplement malhonnêtes et tricheurs. A tous les niveaux et dans tous les domaines et secteurs.
Si nous avons faim malgré toutes nos richesses naturelles, nous ne devrions nous en prendre qu’à nous-mêmes. La solution ? Il nous faut nous dépêcher de mettre en place un vrai système agricole endogène et nous mettre sérieusement au travail.
Mamadou Sy Tounkara
Faim honteuse. Par Tounkara
Date:
D’acccoooora ti na ak yow !! Toukis
Mais le problème est aussi politique parce que:
– Orienter la politique de l’état vers l’agriculture, c’est courir le risque d’être taxer de vouloir retourner le pays au moyen âge.
– Vouloir diversifier les cultures, c’est courir le risque d’être taxé de vouloir tuer la filière arachide et d’affamer les paysans.
– Trouver une ébauches de solution pour maîtriser l’eau, c’est courir le risque d’être taxé d’avoir créer des piscines où les enfants se noient. Et pourtant j’ai commencé à voir des poissons (waass) dans les bassins, et même quelques pêcheurs commencent à y faire des affaires. Mais, officiellement, vouloir poursuivre dans ce sens, c’est donner une utilité à ce qu’on a déclaré nuisible pour des raisons politiques. Et c’est là l’un de nos maux.
Tant que nous aurons une population dont un slogan peut effacer à ses yeux une réalité, il sera difficile de développer ce pays.
Ma honte a été plus grande encore quand tous(presque) les présidents africains sont allés aux USA pour étaler leurs problèmes devant Barack Obama, alors que l’ Afrique a tout ce qu’ il faut pour se sortir elle même du pétrin dans lequel elle se trouve.
Vous avez raison, Tounkara,le sous-développement, C’ est dans la tête que ca se passe. Nous ne pouvons pas vivre indéfiniment de dons et d’ aides de l’ extérieur!!!
Mais où est notre Djomm, bon sang!?!?!
XEME a clairement illustré les causes de la situation .
HYPOCRISIE et NAÏVETE sont les maîtres mots des maux de notre pays . Quand des journaleux comme Abdou Latif Coulibaly , Souleymane Jules Diop et Madiambal Diagne … parviennent à faire gober les pires inepties à la population sénégalaise , alors que la réalité des actions multiples d’émergence étaient produites à foison par les WADE sous leurs yeux tous les jours , et continuent même de se réaliser encore plus de deux ans après leur magistère . Les intellectuels sénégalais ne sont préoccupés que de leur propre condition , le sort du monde rural entre autres ne peut être important , que quand il peut bouster leur propre carrière .
Une solution simple à mon avis,
création d’un fonds de solidarité comme suit:
1.) Stopper tout de suite les financements déstinés aux sénégalais de la Diaspora(F.A.I.S.E)et réorienter les fonds vers le milieu rural
2.) Prélèvement d’une taxe de solidarité destinée au monde rural de 7% aux membres du gouvernement(Ministres, Députés, Conseils économique et social et environnemental,aux gouverneurs, préfets, aux PCR, aux douaniers, policiers,jendarmes,aux responsables des ONG, aux inspecteurs des trésors publics,aux directeurs d’Agences nationales,aux transitaires,aux chauffeurs de transports en communs,Taximen inclus, aux associations religieuses etc.)
3.) Taxe de solidarité de 2% à prélevée chez les fonctionnaires
4.) 1,5% aux milliadaires et aux propriétaires des biens de luxes par rapport à la valeur hypothétique
De grâce plus de telédons et initiatives de ce genre!!!!!
6.Création d’une commission de gestion de ces fonds,constituée de chefs religieux,de notables et de notaires