La deuxième personne décédée par balle aujourd’hui à l’université Virginia Tech, pourrait être l’homme qui a ouvert le feu et tué un policier.
L’alerte aux coups de feu, puis de la découverte de deux cadavres, celui d’un policier puis d’un autre homme dans un stationnement pas très loin du lieu du premier meurtre, avait semé la terreur sur le campus encore marqué par la pire tuerie commise par un seul tireur, survenue en 2007. On croyait alors qu’un tireur fou se baladait encore une fois sur le site de cette institution comptant plus de 30 000 étudiants.
Mais il semblerait finalement la deuxième victime puisse être le tueur du policier qui se serait enlevé la vie après son crime. Une arme à feu a été trouvée près du corps.
Cette journée d’hystérie a débuté peu après midi.
«Un policier de Virginia Tech a procédé à l’interception de routine d’un véhicule dans le stationnement Coliseum près du McComas Hall. Pendant l’interception, le policier a été atteint par balle et tué. Il y a eu des témoins de cette fusillade», lisait-on sur la page d’accueil du site web de l’université.
Les témoins disaient que le tireur avait ensuite quitté les lieux à pieds, jusqu’à ce qu’une autre macabre découverte soit faite un peu plus loin, dans le stationnement Cage.
«Dans ce stationnement, une deuxième personne a été trouvée. Cette personne est aussi décédée», lisait-on alors sur le site, qui y est allé de nombreuses mises à jour depuis le début de la panique causée par les détonations entendues un peu partout dans le campus.
Sur les réseaux sociaux, la panique s’est propagée à vitesse grand V, des centaines de gazouillis alarmistes, de prières et informatifs étant publiés chaque minute sur Twitter. Certains étudiants de l’institution y allaient aussi de leurs observations, mentionnant avoir vu le tireur et entendu d’autres coups de feu, informations toutes démenties par les autorités de l’Université qui les jugeaient, après enquête, non fondées.
Sur Twitter, le journal étudiant de l’Université, le Collegiate Times, a publié une photo du policier décédé, couvert par un drap blanc, entouré de véhicules de police, et de nombreuses images de policiers lourdement armés prêts à intervenir.
Virginia Tech est tristement célèbre pour avoir été le théâtre d’une fusillade, le 16 avril 2007, quand Seug-Hui Cho avait tué 32 personnes, avant de se suicider. C’était le plus important massacre commis aux États-Unis par un seul tireur.
Le porte-parole de l’institution d’enseignement, Mark Owczarski, en conférence de presse, a déclaré que «chaque événement est unique. Chaque cas, 2007 et aujourd’hui, sont tragiques. On tente d’y répondre de la façon le plus efficace possible».
Ainsi, rapidement après que furent signalés les premiers coups de feu, des messages, sur le Web, Twitter et via le système d’interphone de l’Université, ont été diffusés pour indiquer aux étudiants et enseignants comment réagir, où se cacher.
Il faut dire que la direction de Virginia Tech a été mise à l’amende, pour 55 000$, en vertu d’une loi nommée Clery Act, à la suite de la tuerie de 2007. On lui reprochait d’avoir attendu plus de deux heures après les deux premiers meurtres commis dans un dortoir, pour aviser les gens présents sur le campus.
Ces deux premiers meurtres ne signifiaient en rien qu’une menace planait sur le campus, et la police croyait alors que ces deux exécutions étaient des cas isolés liés à des affaires personnelles, a indiqué ce jeudi matin le chef de police de Virginia Tech, Wendell Flinchum, au quotidien Washington Post.
On connait la suite de l’histoire, quelques heures après ce premier double homicide, un tueur fou enfermait des étudiants dans un pavillon de l’école et en tuait 30 autres.
L’Université conteste d’ailleurs cette amende devant un tribunal administratif.
avec cyberpresse
