Discrétion, rigueur et efficacité ou comment vendre, en trois mots/vertus, la candidature de Cheikh Hadjibou Soumaré à la Présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine ! Le seul Premier ministre à n’avoir pas été limogé par le Président Wade, dont la candidature est presque officielle, a de réelles chances de sonner le repositionnement du Sénégal dans la diplomatie sous-régionale.
La candidature sénégalaise à la Présidence de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) suscite encore moult supputations. Des noms sont avancés : Abdoul Aziz Sow et, ensuite, El Hadj Abdou Sakho. Des scénarios prêtés au Chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Désormais, il faudra compter avec la candidature quasi-certaine de Cheikh Hadjibou Soumaré. Depuis son départ, à sa demande, de la Primature, l’ancien Chef du Gouvernement (2008-2009), serviteur de l’Etat moulé dans les vertus de discrétion, de rigueur et d’efficacité, s’est retiré de la vie publique. Profitant des moments passés en famille, il se consacre aussi à ses consultances.
Le prédécesseur de Souleymane Ndéné Ndiaye a de réelles chances de l’emporter, contribuant, ainsi, au retour du Sénégal aux premières loges de la diplomatie sous-régionale. Outre la force de persuasion assise sur une diplomatie ouverte et audacieuse, le Sénégal a un poids certain dans la vie institutionnelle de l’Uemoa. Des sources autorisées révèlent que notre pays contribue, à hauteur de 40%, au budget de l’organisation communautaire sous-régionale. Le 1er septembre dernier, M. Soumaré a été reçu, à deux reprises, à Paris, par le président de la République qui participait, par ailleurs, à la Conférence internationale sur la Libye.
Il y a quelques semaines, face à la candidature nigérienne portée par Mamane Annou, Abdou Sakho avait des chances de diriger l’Uemoa dont le siège est à Ouagadougou, au Burkina Faso. Niamey a retiré son soutien à cet ancien ministre des Finances éclaboussé par une indélicatesse financière pendant la transition ouverte par le coup d’Etat militaire. Puis, le Niger a misé sur Abdallah Boureima, autre ex-argentier et directeur de la Banque régionale de solidarité (Brs). Abdallah Boureima, voilà le nom de l’adversaire très probable de Hadjibou Soumaré !
A 60 ans, ce diplômé de l’Ecole normale d’Administration et Inspecteur du Trésor, a fait partie, sans discontinuer, de tous les gouvernements mis en place de l’avènement de l’Alternance, en 2000, à son départ de la Primature : ministre du Budget (2001) et Premier ministre (2008-2009).
Les diplomaties du Sénégal et du Niger s’attèleront, très vite, à « vendre » leur candidature dans les sept autres capitales des pays membres. Une attention particulière sera portée sur Lomé étant donné que le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, est l’actuel Président de la Conférence des chefs d’Etat de l’Union. La semaine dernière, Soumaïla Cissé, le président sortant, avait fait de la capitale togolais le point de départ de sa tournée d’adieu.
il ferait un tres bon president du senegal. il est integre et travailleur et surtout tres humble