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Insécurité, insalubrité, occupation anarchiques… : Ces maux qui freinent l’essor du tourisme au Lac Rose

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Les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie du Lac Rose ont reçu, hier, la visite de leur ministre de tutelle. Maïmouna Ndoye Seck était venue les écouter et échanger avec eux après l’ouverture de la saison touristique. Les acteurs ont été unanimes à dire à l’autorité que l’insécurité, l’insalubrité et l’occupation anarchique freinent l’essor du secteur.

Un des sites les plus attractifs du Sénégal, le Lac Rose est confronté, depuis quelques années, à la baisse drastique de sa fréquentation. Les touristes commencent à se faire rares. Cette faiblesse s’explique, selon les acteurs, par plusieurs facteurs : l’insalubrité, l’insécurité, le manque de promotion, l’occupation anarchique. Maïmouna Ndoye Seck était, hier, dans la zone pour discuter et échanger avec les acteurs du secteur, quelques jours après l’ouverture de la saison touristique. Selon Amadou Bocoum Diouf, président du syndicat d’initiatives du tourisme, le Lac Rose fait partie des sites les plus attractifs du Sénégal mais il doit relever de nombreux défis dont l’éclairage.

La nuit, explique-t-il, aucun touriste n’ose s’aventurer dehors à cause de l’obscurité. Le manque de promotion constitue aussi un handicap. « Nous voulons un programme spécial de promotion du site », a déclaré M. Diouf. Ibrahima Ba, responsable d’un réceptif hôtelier abonde dans le même sens. « Nous voulons une sécurité permanente dans le site et une intense campagne de promotion pour combler la délocalisation du Rallye Paris-Dakar », a demandé Ba.

« Depuis que le Rallye Paris-Dakar a été délocalisé, il n’y a plus d’évènements majeurs pour faire la promotion du Lac Rose », a regretté Mapathé Wade, responsable d’un campement, en rappelant que toutes les activités tournent autour du tourisme et de l’hôtellerie.

Le chef du village de Niague Wolof tout comme Mor Guèye, le responsable des artisans sollicitent l’appui des pouvoirs publics pour rendre le site du Lac rose son lustre d’antan. « Nous voulons un marché artisanal digne de ce nom comme à Soumbédioune. Il faut aussi renforcer la sécurité », a indiqué Mor Guèye.

Rappelant l’importance du secteur touristique pour sa collectivité locale, le maire de Tivaouane Peul-Niague, Papis Diop soutient que le ministère du Tourisme ne peut pas régler tous les problèmes. Pour l’éclairage public, il a souligné que c’est une question cruciale dans beaucoup de collectivités locales. Mais il a ajouté qu’un début de solution est envisagé depuis le conseil des ministres délocalisé de juillet dernier avec la décision du président de la République d’octroyer 65 Km d’éclairage à la commune. Pour la salubrité, il a invité les populations et l’ensemble des acteurs à s’impliquer.

MAiMOUNA NDOYE SECK, MINISTRE DU TOURISME : « Le Lac Rose fera l’objet d’un traitement particulier »
Le site du Lac Rose ne sera pas laissé en rade dans la politique de promotion des zones touristiques du Sénégal. L’annonce a été faite par Maïmouna Ndoye Seck, ministre du Tourisme et des Transports aériens.

Le Lac Rose constitue le 3e site visité par le ministre du Tourisme et des Transports aériens après Saint-Louis et Ziguinchor. Cette visite s’inscrit dans une démarche visant, selon Maïmouna Ndoye Seck, à s’enquérir  de la situation du tourisme dans les différentes zones et échanger avec les acteurs sur le terrain.

« La politique que nous sommes en train de mener est axée sur le renforcement et la diversification  de l’offre touristique et le Lac Rose, lieu pluriel par les choix d’activités touristiques qu’il offre,  occupe une place de choix dans les projets mis en œuvre par le ministère, inscrits dans le Pse », a indiqué le ministre.

Toutefois, a-t-elle dit, ce site, malgré son potentiel reconnu, est aujourd’hui confronté à plusieurs difficultés se résumant à la baisse de la fréquentation, la faiblesse des retombées du tourisme, à l’insalubrité, au manque d’éclairage public, sans compter l’insécurité et les menaces que constituent l’exploitation incontrôlée du sel et des carrières de sable.

Dans un contexte marqué par les effets du changement climatique, elle soutient que les actions anthropiques doivent être encadrées afin d’en mitiger les conséquences surtout pour un écosystème tel que celui du Lac Retba qui constitue un espace où se pratiquent plusieurs activités économiques telles que la pêche, l’artisanat, le tourisme, l’exploitation du sel, l’élevage. Toutes ces activités, a fait comprendre le ministre, constituent des ressources dont la pérennité dépend du respect d’un équilibre écologique.

A son avis, un sursaut collectif est nécessaire pour arriver à une bonne préservation du lac. « Le ministère, a-t-elle assuré, sera aux côtés des acteurs pour agir afin que le Lac Rose retrouve son lustre d’antan. » Elle a tenu à rassurer les acteurs que le Lac Rose fera l’objet d’un traitement particulier surtout avec les projets de développement du micro tourisme et de développement de circuits de Dakar. « Toutes ces initiatives, a-t-elle indiqué, vont aider les acteurs à renforcer et à renouveler leur offre. »

Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessité de « mettre en place un programme de mise en cohérence des actions et activités en cours de manière à déboucher sur un plan d’actions prioritaires du Lac Rose, surtout en matière de salubrité et de sécurité ».

Maïmouna Ndoye Seck a dit toute sa disponibilité à coordonner ce plan d’actions et à assurer le suivi de sa mise en œuvre. De même, elle a annoncé une opération de nettoiement du site en relation avec le ministère de la gouvernance locale. « Cette opération est une nécessité pour faire revenir les nombreux prescripteurs de voyage qui se sont déclarés intéressés à inscrire le Lac Rose dans leurs circuits », a-t-elle noté en invitant l’ensemble des acteurs à un meilleur exercice des activités touristiques, respectant le confort et la tranquillité des touristes.

Faire de Somone une vitrine du tourisme sénégalais

Après Lac Rose, le ministre du Tourisme et des Transports aériens a visité Somone où elle a rencontré les acteurs pour les écouter et échanger avec eux sur les opportunités de développement que recèle cette destination qui regorge de potentialités touristiques à valoriser. Pour Maïmouna Ndoye Seck, Somone a été l’une des zones pionnières du tourisme balnéaire sur la Petite Côte avant l’aménagement de la station balnéaire de Saly-Portudal.

« Avec le développement du tourisme de découverte, Somone peut, grâce à la biodiversité splendide et les richesses naturelles de sa réserve, occuper une place importante parmi les destinations privilégiées des touristes », a dit le ministre, en s’engageant à accompagner les acteurs pour une meilleure valorisation de ces nombreuses potentialités. Le ministre a réitéré sa disponibilité à œuvrer avec les acteurs à la revitalisation de Somone pour en faire une véritable vitrine du tourisme sénégalais.

(Source : Le Soleil)

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