La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. Pour le député Barthélémy Dias, les Sénégalais doivent mettre la main à la poche pour soutenir ce coût. Lors de l’examen du budget du ministère de la Santé, il s’est insurgé contre l’adoption des 127 milliards 95 millions alloués au ministère. La Santé à un prix. Nous devons mettre la main à la poche et payer. Sinon, rien ne changera dans ce pays. Le problème ne se situe pas au niveau des ressources humaines, mais c’est parce qu’on ne met pas le prix pour avoir une santé de qualité. Nous devons tirer la sonnette d’alarme et interpeller l’exécutif pour qu’il trouve les voies et moyens à mettre à la disposition du ministère de la santé. Il n’y a pas de santé dans ce pays, pas de système de santé, se désole Barthélémy Dias. Jugeant le budget dérisoire, il a volé contre son adoption. Mon refus de voter ce budget est ma contribution pour le développement de la santé au Sénégal. Je ne vote pas pour la simple et bonne raison que l’accord d’Abuja engage le Sénégal. Cet accord dit que nous devons allouer 15% du budget national à la santé. Et les populations disent souffrir le martyre dans les hôpitaux, dit-il. Mieux, ajoute le jeune socialiste, il y’a des hommes qu’il faut, mais sans moyens. C’est pourquoi, ils n’auront aucun résultat. Les députés doivent y mettre leurs salaires, en commençant par payer les impôts, suggère M. Dias.
GRAND-PLACE
Monsieur Diaz a mis l’accent sur le véritable problème qui empêche que notre pays ait un véritable système de santé. En effet, le gouvernement doit chercher les voies et moyens lui permettant d’avoir les moyens financiers dont ce secteur a besoin.
Contrairement à ce qui se passe dans les pays développés et d’autres qui le moins mais dont les populations sont mieux soignées, nos compatriotes sont très retissant pour mettre la main au portefeuille en s’acquittant de l’impôt sur le revenu et pour les opérateurs économiques sur les bénéfices SANS TRICHER sur les déclarations.
Monsieur Diaz Barthélémy est d’ailleurs plus explicite en demandant aux représentants du peuple de payer leurs impôts, ce qu’ils ne doivent pas faire, si on comprend bien !
J’ai eu à préconiser une sorte de participation à l’effort national de nos compatriotes établis à l’étranger pour au moins 200 à 300 dollars Américains par an.
Malheureusement, comme s’ils étaient au pays, certains ne se départissent jamais de leurs vieilles habitudes de quémandeurs dès qu’ils s’engagent en politique et s’empressent à solliciter un retour d’ascenseur dès la victoire de leur candidat.