Karim Wade rectifie Bourgi: je suis surpris, c’est lui qui m’a envoyé un message Sms

 C’est au cours du comité directeur du Parti Démocratique sénégalais de ce jeudi que Karim a répondu à Robert Bourgi qui avait confirmé sur la Radio Futurs Médias (RFM) l’appel au secours de Karim, pour une intervention de l’armée française dans le cadre des manifestations du 27 juin.. Une réponse qui est une sorte de rectification des propos de l’avocat français et ancien ami de Karim Wade.

Un comité aux allures de comité de crise, c’est l’ambiance qui a régné au comité directeur du Pds de ce jeudi. Une réunion qui a duré plus six heures et qui a été l’occasion saisie par le ministre d’Etat Karim Wade pour s’expliquer longuement sur le fameux coup de fil qu’il a envoyé à Robert Bourgi et que l’avocat a ébruité dans la presse.

Prenant la parole devant les responsables libéraux, Karim Wade a déclaré que c’est Bourgi qui lui a d’abord envoyé « un message Sms » avant qu’il ne daigne lui expliquer la situation qui prévalait à Dakar. Révélant le contenu du message de Bourgi, ce dernier l’aurait interrogé au sujet de nouvelles alarmantes sur le Sénégal. Et ce n’est que lorsqu’il a eu le message qu’il a appelé Bourgi. Une manière de dire que les propos relatés par l’avocat français, ne sont pas forcément le signe d’un désarroi, mais plutôt une séance d’explications.

Le fils de Me Wade s’est dit toutefois « surpris » par la tournure des évènements et s’est demandé à quelle fin Bourgi a démenti…

Pour rappel, c’est à travers les ondes de la Rfm, Robert Bourgi, avocat au barreau de Paris, considéré comme le « monsieur Afrique de Sarkozy », a confirmé les écrits de l’hebdomadaire français « L’Express ». Il avait confirmé un appl de que Karim Wade, le 27 juin dernier vers 3 heures du matin, lui disant : « Tonton, Dakar et le Sénégal sont dans une situation quasi-insurrectionnelle. Les bâtiments administratifs brûlent. Ça chauffe de tous les côtés. Il y a des milliers de manifestants. On a saccagé et brûlé les villas de trois ministres. Des gens ont été mis dehors. Tout va très très mal. On ne sait jamais avec les intérêts français »

ET Bourgi de lui répondre : « Karim, il faut que tu sois plus cohérent », avant de poursuivre que Karim lui a répondu : « On ne sait jamais. L’armée française est là pour quelque chose ». Là, Robert dit l’avoir immédiatement arrêté : « Je ne suis pas une autorité politique. Je suis avocat au barreau de Paris .

Mais, apparemment apeuré, Karim ne lâche pas prise. Il revient à la charge pour lui dire : « Mais tu peux alerter tes amis, nos amis… », faisant allusion à Nicolas Sarkozy et aux autres autorités françaises qui sont dans les sphères de décision.

Et Bourgi de lui répondre catégoriquement : « Je n’en ferai rien. C’est une affaire sénégalo-sénégalaise. A supposer que les intérêts français soient menacés, je n’ai aucune légitimité pour te donner quelle que réponse que ce soit ». Réplique de Karim wade : « mais alertez les au moins  ».

Là, Robert se montre intraitable selon ses propres termes : « Karim, soit toi ou ton père a le contact du président de la République français, soit tu as le contact de plusieurs conseillers. Je ne suis pas habilité à saisir ces gens  »,

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