L’hivernage, la saison de tous les malheurs pour les populations de la banlieue: Les eaux de pluie dictent leur loi dans la banlieue

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Les fortes précipitations qui s’abattent sur la banlieue depuis le début de l’hivernage continuent toujours de chasser les populations de leurs maisons. La liste des candidats à l’exil s’allonge sans cesse à chaque fois que le ciel ouvre ses vannes. Outre les départs forcés vers d’autres lieux plus cléments, la furie dévastatrice des eaux de pluie n’a pas épargné les routes, les lieux de culte et les écoles. Si, de l’avis unanime des techniciens, la solution contre les inondations passe nécessairement par la mise en place d’un réseau d’assainissement performant, les populations, se contentent, elles, pour le moment, de dégager les eaux avec les moyens du bord.

Entre départs massifs et résignation

A chaque pluie, son lot de malheurs dans la banlieue. La liste des sinistrés s’allonge au fur à mesure que la saison des pluies poursuit son parcours.

A Ainoumady, dans la localité de Keur Massar, bon nombre de familles ont été contraintes d’abandonner leurs domiciles après les précipitations de la semaine. La situation a été aggravée par les inondations de l’année dernière, car depuis lors, les eaux continuent de stagner sur le terrain de football jouxtant le patelin. Les populations ne cachent pas leur désarroi. Mor Seck, un sinistré, s’est finalement résolu à quitter le domicile familial qu’il a tenté de sauver en vain, pour aller s’installer dans un logement emprunté à un ami vivant à l’étranger. « Nous sommes fatigués. Nous essayons d’évacuer l’eau depuis ce matin, mais rien », s’indigne-t-il. Les autres habitants, moins chanceux que Mor, n’ont d’autre choix que de rester dans leurs maisons. Désormais, ils devront cohabiter avec « ces hôtes indésirables » que sont les eaux en attendant que les autorités municipales prennent des solutions idoines pour venir à bout de leur calvaire. « A chaque fois que l’on extrait l’eau, elle revient. Ce sont des nappes qui se réveillent. Nous vivons sur un site inondable, mais que faire ? », s’interroge, angoissé, un homme, la quarantaine révolue. La mine triste, il attire notre attention sur sa maison coincée là-bas au milieu du « lac » et qui commence à être entourée d’arbustes. Et d’avertir : « Je suis prêt à y laisser ma vie vu les gros sacrifices que j’ai consentis avant de l’acquérir ». Aujourd’hui encore, une famille a quitté le quartier pour retourner à Louga, informe M. Ndiaye, le trésorier du comité de lutte contre les inondations, une structure installée dans le quartier depuis le début de l’hivernage. « Tous ces bâtiments que vous voyez là, pointe-t-il du doigt, ont été abandonnés par leurs occupants ».

Les quelques rares maisons encore habitées sont reconnaissables aux sacs remplis de sable servant de passerelle et alignés le long des murs. A cause des végétaux qui poussent dans ce bas-fond marécageux, on peut à tout moment se faire mordre par un serpent ou attraper le palu.

A Mbao, à hauteur des locaux de la mairie dirigée par Mamadou Seck, par ailleurs président de l’Assemblée Nationale, les eaux ont fini d’imposer leur loi. D’ailleurs, sur une courte distance c’est-à-dire de la route goudronnée au garage des taxis clandos, il faut débourser 100 francs pour se faire transporter par les charretiers qui profitent de cette situation. Aux Parcelles Assainies de Keur Massar, le scénario est identique. Malgré la récente visite du ministre de l’Intérieur et des élus locaux de Pikine qui ont diligenté le drainage des eaux, les Parcellois devront néanmoins se résoudre à vivre encore pendant quelque temps avec les eaux pluviales et leur corollaire de moustiques sans parler de la symphonie rythmée des grenouilles. Mbaye Djiméra, le chargé de communication du collectif des sinistrés, accable les autorités politiques. D’ailleurs, s’enorgueillit-t-il, « j’ai asséné mes quatre vérités au ministre Bécaye Diop lors de la visite qu’il a effectuée dans notre cité ». En lui faisant comprendre que « l’Etat doit prendre la responsabilité de supporter les pots cassés par l’ancien régime qui avait manqué de sévir contre la société HLM, la seule responsable des malheurs des populations des Parcelles Assainies ». Avant de faire des propositions fondées sur le droit, selon ses propres termes : « L’indemnisation des familles par cette société d’Etat d’habitation à loyer modéré s’impose, dès l’instant qu’elles ne sont pas venues habiter de leur propre gré dans ce bled ». A Grand Médine toujours à Keur Massar, à hauteur de la « quincaillerie Gningue », les riverains pataugent pour entrer ou sortir de chez eux. Plusieurs boutiques et autres lieux de commerce comme le marché aux poissons du coin, sont envahis par les eaux. Non loin de là, un groupe d’enfants jouent, inconscients, dans une mare, sous le regard impuissant de leurs parents. Pendant ce temps, une bonne poignée d’habitants font leurs valises. « C’est difficile », compatit la dame Marème Ndiaye, avant d’informer que plusieurs maisons ont été délaissées par leurs propriétaires. Le quincailler Gningue est parti avec sa famille il y a de cela quelques jours, renchérit-elle. Et de prédire des lendemains incertains. Il faut, déclare-t-elle, « s’attendre à des déplacements massifs de familles dans les jours à venir ».

Des routes défoncées et remplies d’eau

Les fortes précipitations qui se sont abattues sur la banlieue ont causé beaucoup de dégâts. De Pikine à Keur Massar en passant par Thiaroye, Yeumbeul, Malika, le spectacle qui se donne à voir est simplement triste : des routes, des maisons entières ainsi que des lieux de culte et des écoles complètement anéantis. Les chaussées, jadis défoncées, sont par les temps qui courent remplies à ras bord. La voie reliant Keur Massar à Pikine via Boune donne bien des soucis aux usagers. Chauffeurs et passagers souffrent énormément des désagréments causés par les pluies. C’est surtout entre Yeumbeul et le croisement Thiaroye que la situation se complique. Si la distance est négligeable, la traversée, elle, relève de l’exploit, tellement la chaussée est parsemée de fondrières. Pour ne pas s’y faire piéger, les conducteurs roulent prudemment. Nous sommes à bord d’un bus « Tata » en partance pour Pikine. Le temps, en cette fin de matinée, n’est pas clément. Un soleil de Jugement Dernier fait régner une température de four, accentuant du coup les rigueurs du jeûne. Les passagers s’éventent comme ils peuvent. Soudain, une dame qui portait son enfant sur le dos en suant à grosses gouttes, les nerfs en boule, sans doute gagnée par la fatigue, décharge sa colère sur le receveur, d’un ton sec : « Ouvre la porte de derrière, on étouffe ici ! ». Par moments, les véhicules créent un embouteillage monstre sur cette voie rétrécie. Plus le temps passe, plus l’attente devient insupportable. Il n’en fallait pas plus pour que Satan entre dans la danse : deux automobilistes roulant en sens opposés se donnent en spectacle au milieu de la chaussée et se mettent à s’injurier copieusement, chacun accusant l’autre d’être à l’origine du bouchon. « Hach bounallah », s’alarme une voilée. Et d’enchaîner en Wolof : « Magal len wer bi ngir yallah ». Une armoire à glace s’interpose heureusement pour les séparer.

Bitikou Bamba, sur la route Tally Diallo : des travaux routiers timidement entamés bloquent la circulation. Il faut bifurquer et passer par les ruelles. A hauteur du marché Thiaroye, la piste défoncée laisse voir une eau saumâtre qui dégage une odeur nauséabonde.

Poste de police de Thiaroye, point de chute. La devanture du commissariat est prise d’assaut par les eaux de pluie qui sont tombées cette semaine. De peur que le scénario de l’année dernière ne se reproduise, des sacs de sable sont alignés le long de la porte d’entrée. M.Sarr, un policier, raconte leur mésaventure : « L’année dernière, le poste de police était envahi par les eaux et nous étions obligés de déplacer nos locaux à la mosquée d’en face. C’était le 17 août 2009 ». Sans jouer aux oiseaux de mauvais augure, nous constatons que le danger n’est pas définitivement écarté, malgré les quelques mesures de précaution prises, du fait du niveau de l’eau quand nous sommes passés sur les lieux et de la topographie du site, un véritable réceptacle d’eau.

En guise de solution, les usagers passent par la route nationale. Ici, eu égard au calvaire vécu sur « l’axe de la mort », les mécontents supportent mieux les nombreux lauriers tressés à WADE par ses partisans.

Autre axe, autre calvaire. La route menant au plan Jaxaay, à hauteur du marché aux poissons, ne se porte guère mieux. Un trou insondable, rempli d’eau et situé en pleine chaussée, en est la cause. Sur place, les agents de la mairie s’activent pour pomper les eaux. « Toute la matinée, nous sommes à pied d’œuvre », confie Cheikh Touré, un élément du service technique déployé par la municipalité de Keur Massar. « Nous allons mettre des gravats pour remblayer cette fondrière ; sinon le problème restera entier, car pas plus tard que le vendredi passé, nous avions dégagé les eaux, mais elles reviennent à chaque fois qu’il pleut, renseigne-t-il. « Nous travaillons sans répit, poursuit-il ; pour mieux nous convaincre, c’est le huitième camion que nous remplissons comme ça, et nous déversons les eaux dans la forêt classée de Keur Massar ».

Selon les témoignages recueillis sur place, M. le maire sillonne régulièrement la commune pour superviser le travail des agents et se faire une idée de l’ampleur des dégâts occasionnés par les inondations.

Ecoles et lieux de culte, otages des eaux pluviales

Les établissements scolaires de Keur Massar n’ont pas échappé à la furie destructrice des eaux pluviales. Depuis le dernier hivernage, l’école élémentaire sise à l’unité 11 est totalement inondée. L’Inspection départementale dont elle relève a finalement décidé de reloger les potaches ailleurs, pour leur éviter une année blanche. Jusqu’à ce jour néanmoins, la situation n’a pas changé. Le lac a tout simplement repris sa place et il se raconte qu’il abriterait de gros poissons. De l’autre côté de l’Unité 2, la rentrée scolaire prochaine s’annonce hypothétique, le bâtiment de l’école ressemblant plutôt à un bassin de rétention. Même tout autour, l’eau a fini de dicter sa loi aux habitations. Le temple du savoir a la particularité peu favorable de se situer en bas d’une pente. L’année dernière, les potaches ont été d’ailleurs contraints de débuter les cours dans les écoles sises aux Unités 3 et 4. Les écoles élémentaires des Unités 13, 15 et Ainoumady 1 sont, quant à elles, inondées à moitié, pour l’instant, mais pourraient, si on n’y prend garde, connaître le même sort dans les jours à venir. A Keur Mbaye Fall aussi, l’école primaire qui porte le même nom, et ses abords, sont pris en otage par les eaux. « Les camions-citernes ont aspiré à maintes reprises les eaux sur cette route qui longe l’école, mais elles ressurgissent aussitôt après, car la nappe phréatique est à fleur de sol », informe, désabusée, Amy Sambou, avant de poursuivre : « Ma fille est élève dans cet établissement où les cours avaient connu un retard de plus de deux mois l’année passée ; la situation risque d’empirer en octobre, du fait de l’abondance des eaux ». Du côté de Ainoumady 1, à en croire Cheikh Tidiane Ndiaye, le chargé de l’éducation, la municipalité envisage de reloger les élèves sur un autre site, cette année encore. Dans la même localité, un collège d’enseignement moyen, un joyau financé par la Corée, s’est fait piéger par les eaux avant même d’être inauguré. Le pompage se fera incessamment, promet M.Ndiaye, un élu local. Hier, en visite sur les lieux, les initiateurs du projet ont reçu l’assurance de Mbacké Diop, l’édile de Keur Massar, quant à une évacuation rapide des eaux stagnantes.

A un jet de pierres de là, à la cité Ainoumady 3, la mosquée du quartier, elle aussi victime de la furie des précipitations, « flotte » à la surface de l’eau ; les fidèles musulmans n’y accomplissent plus leurs prières. Tel un navire échoué en pleine mer, elle fait pitié à voir, avec sa façade décrépie et la dense végétation tout autour. En fait, c’est sur un cours d’eau « en sommeil » que le lieu de culte a été érigé. Le lac « a repris ses droits » un matin de 21 août 2009. Une pluie d’une rare intensité est passée par là. « C’est un gâchis énorme », regrette Alioune Ndiaye, le trésorier du quartier. Et d’informer que beaucoup d’argent a été collecté pour la construction de la mosquée, « chaque famille avait versé 10.000F en son temps, en sus de l’apport des bonnes volontés ». Aujourd’hui encore, poursuit-il, nous nous cotisons pour dégager les eaux. Pour venir en aide aux habitants de la cité, une ONG, « Human Appeal International » des Emirats Arabes Unis, a construit une autre mosquée non loin de là, sur le même site, mais cette fois-ci à un niveau un peu plus élevé. A la question de savoir pourquoi cet emplacement abrite-t-il la nouvelle mosquée, la réponse du délégué de quartier ne se fait pas attendre : « Nous n’avons pas le choix, ce terrain nous appartient ». A ce jour, malgré les tuyaux qui ont été raccordés au lac, l’évacuation des eaux pose toujours problème. La raison, raconte un habitant de la localité, c’est que les habitants de Aiguillon, un endroit qui devait servir de déversoir, s’y sont fermement opposés pour sauver leur cadre de vie. L’ultime solution, selon lui, c’est de les acheminer vers la décharge de Mbeubess via l’Unité 11. A l’unité 17, la mosquée otage des eaux depuis des lustres, cherche désespérément imam. Le retour de Imam Diop, (c’est son nom), dans la maison de Dieu ne se fera pas avant le drainage total des eaux, selon ses propres termes. Fatou Camara, une habitante du quartier, s’inquiète, elle, des conséquences que peut engendrer la prolifération des moustiques, dans ce voisinage où le saupoudrage fait défaut et qui est dépourvu de réseau d’assainissement.

Mise en place d’un système d’assainissement

La mise en place d’un système d’assainissement viable est la seule alternative capable d’enrayer le mal, de l’avis de quelques géologues rencontrés. Les localités touchées par les inondations se trouvent, pour l’essentiel, disent-ils, sur le site des Niayes, une zone de dépression naturelle. Hormis la topographie, la toponymie des lieux inondés dans la banlieue, comme Zam Zam, Wakhinane, Guédiawaye, pour ne citer que ceux-là, est révélatrice de la proximité de la nappe phréatique. Des solutions idoines doivent être prises, selon eux, pour endiguer le mal, au lieu de pratiquer la politique de l’autruche à chaque fois qu’il est question d’inondation dans la banlieue. La preuve, justifie M.Seck, même la zone de recasement aménagée pour recevoir les sinistrés des quartiers de Zam-Zam 1, 2, 3 et 4, Dimat Thiaroye, Fass Mbao, Tally Carreaux, est aujourd’hui menacée. Le site, situé sur une zone lacustre, a été envahi par les eaux pluviales, à la grande surprise des Allemands qui l’ont acquis dans l’intention de voler au secours des populations sinistrées. Ce que confirme le délégué de quartier Nasser Diouf, visiblement impuissant face à la situation : « Nous habitons sur un cours d’eau. A chaque fois que le ciel ouvre ses vannes, l’eau ruisselle jusque dans le lac ; parfois elle est déviée de sa trajectoire par des obstacles, ce qui fait qu’elle stagne, et les riverains en pâtissent énormément ».

Décidément, le sort n’est pas tendre avec les habitants de ces sites, qui croyaient en avoir définitivement fini avec les inondations. Force est de constater, aujourd’hui, qu’il urge de prendre des mesures efficientes. Car il suffit juste d’observer l’état des sols pour se faire une idée des menaces d’inondation qui guettent les populations de la banlieue. C’est pourquoi sur tous les lieux où nous nous sommes rendus, elles exigent que l’Etat trouve le moyen de pomper les eaux via un réseau d’assainissement performant. Car, pour beaucoup, la récurrence des inondations est liée au pompage circonstanciel des eaux. Un pis-aller qui, de l’avis de certains techniciens, engendre plus de mal que de bien dans la mesure où cela réveille la nappe phréatique. M Sougou ne décolère pas : « Nos maisons sont remplies d’eaux nous venant d’ailleurs ; seule la canalisation peut nous sauver ». Et d’ajouter : « Cela doit être possible avec la proximité de la Nationale, un pays qui se respecte doit disposer d’un réseau d’assainissement viable ». Selon Gora Diop, le chef du service technique en charge de la question des inondations dans la zone de Keur Massar, ce n’est pas un problème de pompage des eaux qui se pose mais plutôt celui de drainage à l’aide de caniveaux et de buses, comme c’est le cas aux Parcelles Assainies où l’évacuation se fait directement à Mbeubeuss. Si on veut régler le problème définitivement, il faudra, recommande-t-il, connecter les eaux à un réseau d’évacuation qui est soit fermé avec des conduits, soit aérien, c’est-à-dire à ciel ouvert. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, poursuit-t-il, ils ont décidé de scinder l’évacuation des eaux dans la commune en les acheminant vers des sites ciblés : Aiguillon, forêt classée, Cité Santé 1, Mbeubeuss. Un avis que partage M.Nguer, professeur de SVT à Mbao qui estime que « l’Etat doit assainir toutes les zones suspectes en mettant en place un système de canalisation connecté à la mer, comme c’est le cas déjà dans certaines localités ». D’autant que, explique-t-il, la banlieue se trouve dans une zone de dépression, donc un réceptacle naturel d’eau, la nappe phréatique étant à fleur de sol.

W.G. et M.A.

Commentaire

On ne joue pas avec la détresse des populations

Les inondations ne sont pas une fatalité. Il y a, en effet, plusieurs aspects dans ce dossier, qui permettent de se convaincre du contraire. Il est vrai que dans cette dramatique situation, les responsabilités sont largement partagées. La plus grande part incombe cependant à l’Etat. D’abord, bien souvent, les solutions, il ne les envisage que lorsque la situation frôle la catastrophe ; lesquelles solutions sont théoriquement coûteuses, mais aussi, peu durables. La résolution de l’épineuse question des inondations a jadis servi d’alibi au report des dernières élections législatives. Aujourd’hui, de la considérable manne financière destinée à ce plan de relogement des sinistrés, il reste à peine des traces visibles. Idée géniale d’après les spécialistes de la planification territoriale, Jaxaay sera finalement géré de façon tellement anarchique qu’il est difficile d’en apprécier l’aspect bénéfique. La dernière piste envisagée, ce sont les maisons préfabriquées. Les populations habitant les quartiers inondés ont bruyamment dit toutes les réserves que leur inspire cet énième pis-aller. Est-on finalement en train de jouer avec la détresse des populations ? En effet, ça en a tout l’air. Pourtant, c’est tout ce qu’il ne faut pas surtout faire, car le réveil du peuple dans cette comédie de mauvais goût pourrait être terrible pour ces gouvernants laxistes. Les inondations se moquent des colorations politiques. Nos dirigeants agissent souvent trop peu et mal, très mal même. Auraient-ils oublié l’effet de scalp du vote-sanction ?

Si les inondations doivent un jour nous épargner de leur présence accablante, ce ne sera pas, pour sûr, au tarif de solutions laborieusement improvisées, sous la chiquenaude de protestations sporadiques dictées par des colères collectives spontanées. La solution, à en juger par la topographie des sites inondés, passe nécessairement par la mise en place d’un système d’assainissement viable.

W.G. et M.A.

lasquotidien.info

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