La caution passe de 25 à 50 Millions pour 2012: l’Etat décourage les fantaisistes

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La caution exigée aux candidats à l’élection présidentielle, qui était de 6 millions de Cfa en 2000, avait été relevée à 25 millions en 2007. Pour la présidentielle du 26 février 2012 prochain, il se susurre qu’elle passera du simple au double au moins, atteignant ainsi la somme de 50 millions de FCfa. Les représentants des partis politiques invités en une rencontre de prise de contact avec le nouveau ministre chargé des Elections, Cheikh Guèye le samedi 27 août, donneront les avis sur la question et sur d’autres qui intéressent l’organisation pratique de l’élection, notamment les documents à la charge de l’Etat.

Les représentants des 174 partis politiques légalement constitués sont invités samedi 27 août, à l’Hôtel Ngor Diarama par le tout nouveau ministre chargé des Elections, Cheikh Guèye. Une rencontre de prise de contact officielle entre le ministre et les formations politiques.

La rencontre initiée par le ministre en charge des élections sera l’occasion pour pour M Cheikh Guèye de recueillir l’avis des formations politiques sur la caution à fixer pour participer à la présidentielle de février prochain, entre autres questions qui intéresseraient l’organisation pratique du scrutin, notamment les documents à la charge de l’Etat.

En 2007, dans un souci déclaré de décourager les candidatures « fantaisistes », l’Administration avait porté la caution de 6 millions de FCfa en 2000 à 25 millions de FCfa. Il se susurre que celle de cette année passerait du simple au double. C’est ainsi qu’elle devrait atteindre « au moins » cinquante millions de nos francs. Cela dans le but de rationnaliser les candidatures et de faire participer les candidats au budget de réalisation, assure-t-on du côté du nouveau ministère. Des sources généralement bien informées indiquent que l’autorité souhaiterait recueillir, l’avis des partis politiques sur la question. Les mêmes sources avancent que, dès la semaine prochaine, l’Administration arrêtera définitivement la caution de la présidentielle de 2012.

On peut observer à cet égard que malgré le relèvement de la caution à 25 millions, 15 candidats s’étaient présentés dans les starting-blocks pour briguer le suffrage de leurs concitoyens à la présidentielle de 2007. L’argument de « dissuasion » des candidatures « bohèmes » n’avait pas prospéré à la lecture des participants. C’est ainsi qu’on avait eu droit à des prétendants pour le moins « iconoclastes » comme Aliou Petit Mbaye, le promoteur de lutte qui avait eu quelques démêlées avec la justice de son pays au sortir de la présidentielle. Comme Louis Jacques Senghor, dit président du Mouvement libéral pour le peuple sénégalais (Mlps), neveu dit-on du regretté président Léopold Sédar Senghor. Louis Jacques aussi avait traîné quelques casseroles après la présidentielle. Ne fallait-il pas aussi ranger dans cette catégorie, la candidature dite indépendante de l’ancien ambassadeur, Modou Dia ? C’est dire que les 25 millions de FCfa de caution n’avaient pas été suffisamment dissuasifs.

Est-ce pour cette raison que le Rassemblement démocratique sénégalais (Rds), membre de la Cap 21 avait préconisé, dans un communiqué en mai dernier, que la caution fût portée à 100 millions FCFA ? Le RDS dirigé est, rappelle-t-on, membre de la mouvance présidentielle et son leader, Mame Mactar Guèye, porte-parole de la coalition de partis alliés au PDS. M Guèye avait argué du coût élevé de la prise en charge des candidats à la présidentielle.

L’explication tient dans ce que les 100 millions proposés ne représenteraient que le « tiers » de ce que le contribuable sénégalais avait « casqué » pour chaque candidat en 2007, selon les auteurs de la proposition. «Pour chacun des 15 prétendants à la magistrature suprême, l’Etat avait dû imprimer 6 millions de bulletins de vote, conformément à l’article R47 du Code électoral (qui stipule que le nombre de bulletins de vote, par candidat, doit être égal au nombre d’électeurs inscrits, 5 millions, majoré de 20%, pour parer aux éventuelles avaries) ».

Pour 2012, le nombre de postulants déclarés qui fait déjà plus d’une dizaine augure d’une inflation à la présidentielle de février prochain à moins que la caution soit vraiment dissuasive et factorise certaines candidatures. Les déclarations d’intention enregistrées à date apportent de l’eau au moulin de ceux qui veulent relever le montant de la caution. La démocratie n’a pas de prix, même si elle a un coût ; un coût qui grève les maigres budgets sous les tropiques

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