La gestion de son leader dénoncée : L’Unsas en état de Sock – La fronde menée par l’Uden, le Saes, le Sntpt

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La crise qui secoue le Sutelec n’a pas encore trouvé de solution que Mademba Sock, leader de l’Unsas, est attaqué par un groupe de syndicats. Ceux-ci (Uden, Saes, Sntpt et d’autres organisations) fustigent «sa gestion solitaire» et décident de boycotter le rassemblement des centrales syndicales du 1er mai au stade Iba Mar Diop.

L’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) est secouée par une fronde. Plusieurs organisations syndicales affiliées à cette centrale dirigée par Madem­ba Sock ont décidé de boycotter la fête du 1er mai à laquelle doit prendre part l’Unsas. Cela après la contestation de la énième candidature de Sock à la tête de son organisation de base, le Syndicat unique des travailleurs de l’électricité (Sutelec).
Boycott du rassemblement des centrales syndicales du 1er mai
Il nous revient qu’il y a à la tête de cette révolte les syndicats Uden (Union démocratique des enseignants), Saes (Syndicat autonome de l’enseignement du supérieur), Sntpt (Syndicat national des travailleurs des postes et des télécommunications) et d’autres organisations.
Ces syndicats reprochent à Mademba Sock, «sa gestion solitaire de l’Unsas». Elles accusent ce dernier de ne pas les associer aux activités de leur centrale. «Nous ne pouvons pas comprendre que notre centrale participe à ce rassemblement (celui des syndicats prévu le 1er mai) sans pour autant en informer les secrétaires généraux des syndicats qui le composent», se plaint Seydi Ababacar Ndiaye, leader du Saes. Ibrahima Sarr, secrétaire général du Sntpt embraie pour lancer : «Nous allons nous retrouver le 1er mai à l’Ucad. (…) Nous dénonçons l’absence de démocratie  au sein de (l’Unsas)». Suffisant alors aux yeux de ces deux responsables pour dénoncer l’absence de tenue de congrès «depuis plusieurs années», d’après M. Sarr, et «12 ans maintenant», pour M. Ndiaye.

Mademba Sock : «Les petits fœtus ne me gênent pas»
Réagissant à cette fronde, Madem­ba Sock n’a pas été tendre vis-à-vis de ses détracteurs, à l’exception «des camarades du  Saes» qu’il dit respecter. Faisant allusion au leader de l’Uden, Mme Awa Wade, le leader de l’Unsas estime que celle-ci est au cœur de la fronde. La considérant comme quelqu’une qui «a des problèmes personnels», Sock convoquera dans son propos la théorie des trois L : «Elle a l…, elle a lâché, maintenant elle lynche. Elle est un petit fœtus qui veut sortir du placenta syndical». Revenant sur la supposée position de Awa Wade, le patron de l’Unsas indique que celle-ci n’est pas partagée par «son syndicat (l’Uden)» «Elle a pris ses initiatives. Or, beaucoup de camarades de l’Uden ou la plupart des camarades de Dakar vont participer à l’action unitaire. Parce qu’elle n’a pas convoqué d’instance, de secrétariat. Elle a convoqué un groupe pour prendre cette décision-là, j’en suis informé». «Elle a effectué des malversations dans des projets qu’elle a eu à diriger et les justifications qu’elle a données sont insuffisantes par rapport au niveau des ressources qu’elle a gérées. Elle avait un représentant au comité d’organisation de la manifestation (du 1er mai). C’est une manifestation nationale et on a un accord avec la coalition qui regroupe les organisations membres de la Csi (Confé­dération syndicale internationale)». «Qu’elle assume ses responsabilités ! Elle se croit tout permis (…) y compris en essayant de développer des logiques claniques dans mon syndicat de base (le Sutelec), parce qu’elle rêve de devenir secrétaire général de l’Unsas. Elle s’y prend mal» M. Sock poursuivra pour indiquer : «il y a des gens qui sont sous l’emprise de la manipulation. Les petits fœtus ne me gênent pas».
Minimisant la fronde, Mademba Sock informe que l’Uden est un syndicat «qui doit des arriérés de cotisations à l’Unsas». Un montant «astronomique» dont il se refuse à préciser le montant. Dans le même sillage, il soutiendra que «depuis 15 ans, le Sntpt n’a pas versé de cotisations à l’Unsas. Et depuis plus de 15 ans, ils organisent des (fêtes) du 1er mai en dehors de l’Unsas».
Poursuivant sa riposte à l’endroit du leader de l’Uden et des membres du Sntpt, Sock dira qu’ils constitueront «des suppléments d’âmes pour le Saes» dont on lui avait dit qu’il «devait organiser une table-ronde» le 1er mai.

«Les gens n’ont qu’à continuer à blaire»  
Mademba Sock estimant que, dans un contexte de contestation de sa énième candidature à la tête du Sutelec, «tout est alimenté», déclare s’attendre à tout. D’autant qu’il y a «des actions indignes que les gens ont menées (…) Je n’y insisterai pas outre mesure, parce que je considère que le moment venu j’y répondrai». «Le Sutelec est une organisation autonome avec un Conseil national. Ceux qui contestent sont minoritaires dans le Sutelec. Je suis un homme qui a la conscience très claire par rapport à ce qu’il doit faire. Le reste, maintenant, je vais laisser les gens blaire, les gens n’ont qu’à continuer à blaire. Il faut qu’on respecte la démocratie. Quand il y a une majorité qui se dégage, tout le monde doit se plier aux décisions de la majorité. On ne peut pas être dans une coalition, prendre la moitié des décisions et trouver des convenances personnelles dans ce qu’on arrête. Mais les gens me trouveront en face», conclut-il.

1 COMMENTAIRE

  1. Comme disait l’autre raciste, on dirait que le nègre ne croit qu’aux positions de pouvoirs dans sa société !
    Il y a une vraie vie après la politique, le Syndicalisme et tout autre station de privilège et il est temps que notre camarade Mademba Sock se désiste de lui-même, après vingt-cinq ans à la tête de ce syndicat dont les luttes les plus époques eurent lieux sous son instigation.
    Comme il est demandé aux hommes politiques du monde entier de s’en aller au bout de plusieurs années, je trouve très légitimes que les camarades de Sock en fassent de même pour redonner du souffle et une cure de jouvence à la direction centrale.
    J’encourage ceux qui se battent pour qu’il lâche le morceau à continuer à médiatiser leur cause, pour pousser Sock vers la sortie.
    Le Sénégal a beaucoup changé en dix ans, il faut que Mademba Sock prenne le train de ce changement pour éviter une scission de la Centrale.

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