La première phase de dématérialisation du permis de construire bouclée

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Le directeur de l’Urbanisme et de l’Architecture, Alexandre Ngom, a révélé que la première phase de dématérialisation du permis de construire est terminée. Elle met fin aux lenteurs constatées dans l’obtention des permis de construire pour les détenteurs des projets d’habitat.
La question de la dématérialisation du permis de construire a été longuement débattue par les acteurs de l’urbanisme, des architectes, des géomètres et des représentants des collectivités locales. Ces derniers ont pris part, jeudi dernier, à Dakar, à un atelier de partage sur le cadre législatif et réglementaire, notamment sur le permis de construire. Le directeur de l’Urbanisme et de l’Architecture, Alexandre Ngom, a informé que la première phase de dématérialisation des documents de l’urbanisme, en particulier du permis de construire, est terminée. « Nous sommes à la deuxième phase », a-t-il indiqué, rappelant que la région de Dakar a été choisie comme zone pilote pour la dématérialisation du permis de construire.

« Aujourd’hui, à Dakar, il y a une dématérialisation complète de la procédure d’obtention de l’autorisation de construire. Chaque citoyen détenteur d’une parcelle peut déposer directement son dossier d’autorisation de construire en ligne », a indiqué M. Ngom. Il a souligné que le traitement des dossiers, particulièrement la saisie des structures concernées par les questions de l’habitat, se fait en ligne. « Quand vous déposez votre dossier, vous aller recevoir en permanence l’état du traitement du document à travers un courrier électronique », a expliqué le directeur de l’Urbanisme.

Alexandre Ngom a, cependant, reconnu que le travail des urbanistes concernant les permis de construire est méconnu du public. « Parfois, de hauts cadres m’appellent pour demander comment ils doivent faire pour obtenir un permis de construire. Cela veut dire qu’il y a un déficit d’information qu’il faut combler », a-t-il relevé.

A cela s’ajoutent des problèmes d’incompréhension parce que, selon lui, beaucoup de gens qui ont des projets d’habitat se plaignent des lenteurs, estimant que cela prend trop temps. « Pourtant, ce n’est pas compliqué », a affirmé le directeur de l’Urbanisme. Selon lui, tout est dans la loi. « Il suffit seulement de connaître les règles pour aller très vite », a-t-il fait remarquer. C’est la raison pour laquelle cette rencontre a été initiée pour pouvoir résorber le déficit de communication et de compréhension.

La direction de l’Urbanisme a mis en ligne toutes les procédures concernant les promoteurs et la société civile. « Nous travaillons à ce que tous les Sénégalais soient au courant de ce que nous faisons, parce que notre objectif est que l’on arrive à banaliser l’information en ce qui concerne les actions de l’urbanisme », a expliqué M. Ngom.

Le directeur de cabinet du ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, Yatma Guèye, a précisé que cette dématérialisation se poursuivra avec le traitement des dossiers de lotissement, du certificat d’urbanisme et celui de conformité. Il a rappelé que l’indicateur relatif à la délivrance de l’autorisation de construire est l’un des points retenus par le « Doing business » pour le classement des pays en matière de climat des affaires.

La procédure allégée pour les coopératives d’habitat
Dans le Code de l’habitat, l’obtention du permis de construire des coopératives d’habitat est allégée. Les dossiers des coopératives sont classés dans le cadre des documents ordinaires. « Je ne suis pas sûr que les responsables des coopératives d’habitat soient au courant de cela. C’est un problème d’information que nous allons aussi régler », a promis le directeur de l’Urbanisme et de l’Architecture. Pour Alexandre Ngom, les responsables des coopératives doivent connaitre ces avantages, parce qu’en matière d’urbanisme, les choses sont claires. « Tout est réglementé. Les gens ne doivent pas être inquiets quand leurs dossiers sont entre les mains des acteurs de l’urbanisme » a-t-il assuré.

12.000 hectares à aménager pour un coût de 2.000 milliards de FCfa
La politique des pôles urbains qui seront généralisés dans toutes les régions du Sénégal donne un total de 12.000 hectares à aménager pour un coût global de 2.000 milliards de FCfa, dont 1.000 milliards peuvent être obtenus à travers un partenariat public/privé. En donnant ces informations, Alexandre Ngom a voulu démontrer que le domaine de l’urbanisme présente de nombreuses opportunités en investissements. « Le secteur de l’urbanisme est porteur et peut contribuer au développement du Sénégal et à l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal émergent », a soutenu le directeur de l’Urbanisme et l’architecture qui a fustigé le déficit constaté dans la planification urbaine.

Eugène KALY

-lesoleil.sn

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