La société des hypocrisies : La solitude de Tamsir Jupiter

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Notre société islamo-ouolof souffre d’une formidable langue de bois et d’un incroyable déficit de sincérité. Nous sommes de « voluptueux hypocrites » membres de droit et de fait de la plus grande communauté du pays, celle des hypocrites. Chez nous, du berceau au tombeau, nous exprimons nos sentiments par lâcheté, par intérêt et par calcul, et avons des conduites sur mesure qui ne reflètent presque jamais le fond de notre pensée. Le modèle le plus achevé de l’hypocrisie sénégalaise est pris sur le cas de l’enseignant et chroniqueur Tamsir Jupiter Ndiaye. Sénégalais bon teint, leader d’opinion flatté, invité et célébré, intellectuel au verbe prodigieux et au prestigieux carnet d’adresses, il n’existe pas un seul segment de la société où il ne comptait de connaissances sûres, de soutiens indéfectibles et d’appuis constants. Aujourd’hui le journaliste-chroniqueur de Nouvel Horizon vit une solitude en plein marché.

Jupiter était en odeur de sainteté des religieux.

Avec Serigne Abdou Mbacké, l’homme des médias entretenait une relation intense. A côté de plusieurs amis, il a été son invité à Darou Mouhty et plus loin dans le village du Khalife, à Yari Dakhar. L’enseignant a été tellement ébloui par le guide qu’il a commis, avec une foi de charbonnier, un livre d’une générosité bouleversante, sous le titre vernaculaire : « Daaru Muhti : l’empreinte de Baay Seex ». L’auteur dédiera cette oeuvre sur un pan du mouridisme, au défunt Khalife des Tidianes, Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh et à Mansour Bouna Ndiaye, [s]on oncle qui a une jeune soeur (Sokhna Khady Sy) femme de Serigne Babacar Sy. Le jour du sacre éditorial de Tamsir Jupiter Ndiaye, son éditeur, Elie Charles Moreau (le Nègre international) a déclamé avec emphase et solennité que l’auteur est un « taalibé Tidiane qui a bien tourné [Ndlr vers le mouridisme] », sous un tonnerre d’applaudissements.

Jupiter avait une chapelle politique composée de fidèles

L’écrivain avait réussi la prouesse de réunir autour de lui, le doyen Amadou Mahtar Mbow ancien directeur général de l’Unesco et père des Assises nationale, le chef de file des socialistes, Ousmane Tanor Dieng, le président du conseil économique et social, Ousmane Masseck Ndiaye, l’entrepreneur blessé Bara Tall, l’historienne Penda Mbow, la socialiste tranquille Habibatou Mbaye, le vieux Lamine Diack, l’ancien ministre des Affaires étrangères Jacques Baudin, le maire de Kaffrine Abdoulaye Wilane et d’autres dizaines de responsables et cadres politiques de tout bord. Sans Me Madické Niang, Cheikh Amar, Bara Tall, Massata Diack et Nohine Lo, le cinq majeur, Tamsir Jupiter Ndiaye a reconnu que jamais, il n’aurait pu écrire ce premier ouvrage.
Homme de tous les contraires, il était aussi bien lié au député Modou Diagne Fada qu’à l’ancien ministre Thierno Lô, frères ennemis de Darou Mouhty, le même patelin. Ami sûr de Ousmane Masseck Ndiaye, il était visiteur du soir de l’ancien président du Sénat, Pape Diop, et avait une fraternité conflictuelle mais affectueuse avec l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Régulièrement invité à la table de Abdoulaye Baldé, le maire de Ziguinchor, il pouvait se montrer possessif et féroce pour qui s’en prenait à son frère et ami Abdoulaye Baldé. Il partageait le déjeuner avec le socialiste Jacques Baduin, buvait du thé avec Abdoulaye Wilane, se confiait à Penda Mbow, voyait Alioune Tine assez souvent, se rendait au domicile de Mousptaha Niasse, manifestait bruyamment son soutien à Bara Tall, donnait des conseils à Malick Gackou actuel ministre des Sports, et avec un respect profond et une estime fraternelle pour l’ancien ministre de la décentralisation Aliou Sow, sans oublier Me Aïssata Talla considérée comme une grande soeur.

Jupiter était en état d’ébrité médiatique avec ses confrères

Sur les différents plateaux de télévision, dans les studios de radios, dans les salles de rédaction, il jouait partout à domicile. Chez les patrons de presse, la société des diffuseurs, les syndicalistes, les conseillers en communication, les directeurs de publication, les rédacteurs en chef, les journalistes et reporters, il ne se sentait pas seulement admis. Il avait sa place chez eux… Lorsqu’il ne leur envoyait pas des courriels, il postait des textos ou parlait directement à leur micro.

Aujourd’hui, devant le tribunal des juges et celui de l’opinion, personne ne le connaît. Il vit une solitude impitoyable dont il est seul et unique responsable. Son fait est absolument punissable, fermement condamnable et hautement répréhensible, mais pourquoi tant d’hypocrisie. Au fond, qui de Tamsir Jupiter Ndiaye ou de notre société est le plus mal en point ?

Lesenegalais.net

2 Commentaires

  1. Nous ne soutenons pas les homosexuelles, nous sommes musulmans, même les autres religions ne reconnaissent pas l’homosexualité. Alors les hypocrites ce sont ceux qui veulent que la population soit près des homos pour les soutenir. Si même il me venait à apprendre que mon frère est homo, c’est sure que je lui tournerais le dos, c’est simple comme bonjour. soit t’es homme ou t’es autre chose et à partir de là chacun doit savoir où mettre les pieds.

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