Côte d’Ivoire: le chef de l’ONU exhorte Gbagbo à « céder le pouvoir »
WASHINGTON – Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a exhorté jeudi Laurent Gbagbo à « céder le pouvoir » avant qu’il ne soit « trop tard », au moment où le président ivoirien sortant était retranché dans le bunker de sa résidence d’Abidjan.
« Il est absolument nécessaire, avant qu’il ne soit trop tard, qu’il cède le pouvoir au dirigeant démocratiquement élu (Alassane) Ouattara », a déclaré M. Ban après avoir rencontré des sénateurs américains à Washington. « C’est sa dernière chance de sortir avec élégance de cette situation ».
M. Ban, qui a rencontré le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, le démocrate John Kerry, a souligné que M. Gbagbo « devait avoir à l’esprit le bien-être, la sécurité et la prospérité de son peuple ».
Mercredi, Nick Birnback, porte-parole des opérations de maintien de la paix des Nations unies, avait assuré que Laurent Gbagbo continuait de parler avec des représentants étrangers d’une éventuelle reddition.
Abidjan: la France frappe des objectifs militaires à la résidence de Gbagbo
La force française Licorne a de nouveau frappé
mercredi soir à Abidjan des objectifs militaires à la résidence où se terre le
président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qui refusait toujours de se rendre,
quelques heures après un assaut manqué des forces d`Alassane Ouattara.
Alors que lundi soir des bombardements de la France et de l`ONU – sur la
résidence, notamment – avaient fait s`écrouler l`essentiel du régime, mais
sans obtenir que M. Gbagbo jette l`éponge, les tirs de mercredi soir sont
survenus à l`occasion d`une exfiltration réussie de l`ambassadeur du Japon.
Face aux « tirs nourris des forces pro-Gbagbo, situées dans et autour de la
résidence présidentielle » et « notamment dirigés » vers la résidence voisine de
l`ambassadeur de France, « avec des intrusions », la force française a effectué
des « tirs de riposte par hélicoptère », selon l`ambassade de France.
A la demande de l`ONU et du Japon, la force Licorne est « intervenue ce soir
pour exfiltrer l`ambassadeur et ses collaborateurs de la résidence du Japon »,
sur les toits de laquelle « des miliciens pro-Gbagbo avaient installé des armes
lourdes », « menaçant les ambassadeurs voisins et les populations civiles »,
indique-t-elle.
L`ambassadeur japonais Yoshifumi Okamura et ses collaborateurs « sont
désormais sains et saufs et en sécurité au camp (militaire français) de
Port-Bouët », dans le sud d`Abidjan, ajoute-t-elle.
Il n`était pas possible dans l`immédiat de dire quels armements avaient été
atteints dans la résidence, qualifiée par une source diplomatique de « vraie
poudrière ».
Selon une source proche de l`opération, « au moins un » blindé a été
« neutralisé » par un tir de Licorne dans la caserne de la Garde républicaine
voisine de la résidence de M. Gbagbo.
Un habitant de la zone a fait état de près d`une dizaine de tirs des
hélicoptères français.
Selon l`ambassadeur du Japon, quatre membres de son personnel local avaient
« disparu », et un de ses collaborateurs a été « blessé » lors de l`attaque de ces
hommes en armes.
A Washington un responsable du département d`Etat avait indiqué que les
diplomates indiens, israéliens et japonais en Côte d`Ivoire ainsi qu`une
vingtaine de journalistes ont sollicité l`aide des Etats-Unis pour quitter
Abidjan.
« Ils nous demandent de l`aide et nous relayons leurs inquiétudes et leurs
besoins à Licorne et à l`Onuci », a déclaré William Fitzgerald, sous-secrétaire
d`Etat adjoint chargé de l`Afrique.
« Il y a beaucoup de sang dans la maison, des cartouches partout. Je ne sais
pas si les quatre sont vivants », a déclaré Okamura Yoshifumi. « Ils sont devant
chez moi. J`ai peur qu`ils reviennent », a-t-il ajouté.
Sa demeure est située dans le quartier chic et verdoyant de Cocody, qui
abrite la résidence présidentielle.
Les derniers fidèles de M. Gbagbo, lourdement armés, qui défendent le
bâtiment où le président sortant est retranché dans son bunker, avaient mis en
échec l`assaut lancé dans la matinée par les combattants pro-Ouattara.
Pourtant, au lancement de l`attaque, l`optimisme était de rigueur: « on va
sortir Laurent Gbagbo de son trou et le remettre à la disposition du président
de la République », avait annoncé à l`AFP Sidiki Konaté, porte-parole de
Guillaume Soro, Premier ministre de M. Ouattara.
Mais à 12H00 (locales et GMT), les tirs à l`arme lourde ont cessé près du
palais et de la résidence, plongeant ces quartiers dans un calme inhabituel.
En fin d`après-midi, un habitant rapportait que les combattants pro-Ouattara
avaient dû effectuer un repli devant la résidence.
« Les Forces républicaines (pro-Ouattara) sont arrivées jusqu`à 150 mètres
du portail mais ne sont pas entrées », a-t-il dit, évoquant leur « retrait ».
Cette attaque survient au lendemain d`une journée d`intenses mais
infructueuses tractations, au cours desquelles M. Gbagbo a refusé de
démissionner, malgré d`importantes pressions.
« Moi, je ne suis pas un kamikaze, j`aime la vie », a affirmé M. Gbagbo mardi
à un journaliste français. « Ma voix n`est pas une voix de martyr, je ne
cherche pas la mort mais si la mort arrive, elle arrive ».
Le camp Gbagbo a dénoncé l`assaut du matin et l`opération de Licorne dans
la soirée, y voyant « une tentative d`assassinat du président Gbagbo ». Il a
accusé les deux forces de travailler ensemble sur ces interventions.
Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a assuré que la France
n`interviendrait pas en Côte d`Ivoire si M. Ouattara faisait appel à elle pour
déloger définitivement Laurent Gbagbo.
Si la France refuse une aide militaire à M. Ouattara, son rival peut encore
se prévaloir d`un soutien: l`Angola, qui possède une des armées les plus
puissantes du continent, le considère toujours comme le « président élu ».
Depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre, qui a plongé le pays le plus
riche de l`Afrique de l`Ouest francophone dans une quasi-guerre civile,
Laurent Gbagbo n`a jamais reconnu la victoire d`Alassane Ouattara, au terme
d`un processus électoral pourtant certifié par l`ONU.
Son régime s`est écroulé, les chefs de son armée ont appelé au
cessez-le-feu, les frappes de l`ONU et de la France ont détruit une grande
partie de son armemement lourd, de nombreux fidèles ont fait défection, mais
il a obstinément refusé de signer sa démission.
A Abidjan, les habitants traumatisés par les récents combats restent pour
la plupart terrés chez eux. Dans certains quartiers, les rues quasiment
désertes étaient abandonnées aux pillards, l`eau et l`électricité sont coupées
par endroits, les provisions de nourriture s`amenuisent. Dans d`autres un
début de retour à la normale s`esquisse.
Les affrontements à l`arme lourde dans Abidjan ont fait, selon l`ONU, des
dizaines de morts et la situation humanitaire est devenue « absolument
dramatique », la plupart des hôpitaux ne fonctionnant plus.
Abidjan: l`ambassadeur du Japon exfiltré, tirs entre Licorne et pro-Gbagbo
La force française Licorne et des éléments armés défendant la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont échangé des tirs mercredi soir à Abidjan au cours de l`exfiltration réussie de l`ambassadeur du Japon, a annoncé l`ambassade de France dans un communiqué.
Cette opération est intervenue le jour où les forces d`Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ont échoué à prendre d`assaut la résidence – située à Cocody (nord), quartier des ambassades – où est retranché M. Gbagbo, qui refuse de se rendre.
Face aux « tirs nourris des forces pro-Gbagbo, situées dans et autour de la résidence présidentielle » et « notamment dirigés » vers la résidence de l`ambassadeur de France voisine, « avec des intrusions », la force française a effectué des « tirs de riposte par hélicoptère », selon le communiqué lu à l`AFP.
La force Licorne est « intervenue ce soir pour exfiltrer l`ambassadeur et ses collaborateurs de la résidence du Japon », sur les toits de laquelle « des miliciens pro-Gbagbo avaient installé des armes lourdes », « menaçant les ambassadeurs voisins et les populations civiles », indique l`ambassade.
L`ambassadeur japonais Yoshifumi Okamura et ses collaborateurs « sont désormais sains et saufs et en sécurité au camp (militaire français) de Port-Bouët », dans le sud d`Abidjan, ajoute-t-elle.
« A la requête des autorités japonaises, et en plein accord avec le président Ouattara, face à la menace imminente qui pesait sur la vie de l`ambassadeur du Japon en Côte d`Ivoire », « le secrétaire général des Nations unies a demandé à la France d`intervenir d`urgence afin de protéger les vies humaines », précise-t-elle.
Un responsable du cabinet militaire de M. Gbagbo a dénoncé un « projet d`assassinat de Gbagbo » après l`opération de mercredi soir. « On va y faire face », a-t-il promis.
« Il y avait des pick-up avec des mitrailleuses et des blindés qui appuyaient de l`infanterie dans l`enceinte de la résidence », a indiqué une source diplomatique, qui n`était pas en mesure de préciser quels armements avaient été atteints dans cette « vraie poudrière ».
Un peu plus tôt, une source proche de l`opération avait indiqué que « des hélicoptères de Licorne, répondant à une demande de l`ONU, (avaient) ouvert le feu dans le secteur de la résidence pour permettre l`extraction de l`ambassadeur du Japon ».
« Au moins un » blindé a été « neutralisé » par un tir de Licorne dans la caserne de la Garde républicaine voisine de la résidence de M. Gbagbo, avait-elle précisé.
Un habitant de la zone a fait état de près d`une dizaine de tirs des hélicoptères français.
L`ambassadeur du Japon a déclaré à l`AFP que sa résidence, située près de celles de M. Gbagbo et de l`ambassadeur de France, avait été attaquée mercredi matin par des « mercenaires », qui ont ensuite tiré roquettes et coups de canon depuis le bâtiment.
Quatre membres de son personnel local avaient « disparu », a-t-il précisé, tandis qu`un collaborateur du diplomate nippon a été « blessé » lors de l`attaque de ces hommes en armes, selon la source diplomatique.
Abidjan: échanges de tirs entre force française et éléments pro-Gbagbo (France)
La force française Licorne et des éléments armés défendant la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont échangé des tirs mercredi soir à Abidjan au cours de l`exfiltration réussie de l`ambassadeur du Japon, a annoncé l`ambassade de France dans un communiqué.
Cette opération est intervenue le jour où les forces d`Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, ont échoué à prendre d`assaut la résidence où est retranché M. Gbagbo, qui refuse de se rendre.
Face aux « tirs nourris des forces pro-Gbagbo, situées dans et autour de la résidence présidentielle » et « notamment dirigés » vers la résidence de l`ambassadeur de France, la force française a effectué des « tirs de riposte par hélicoptère », selon le communiqué lu à l`AFP.
A la demande du Japon et de l`ONU, la force Licorne était « intervenue ce soir pour exfiltrer l`ambassadeur et ses collaborateurs de la résidence du Japon », sur les toits de laquelle « des miliciens pro-Gbagbo avaient installé des armes lourdes », indique l`ambassade.
L`ambassadeur japonais Yoshifumi Okamura et ses collaborateurs « sont désormais sains et saufs et en sécurité au camp (militaire français) de Port-Bouët », dans le sud d`Abidjan, ajoute-t-elle.
AFP
Les hélicoptères de combats de l’opération licorne bombardent actuellement la résidence présidentielle de Cocody où est retranché Laurent Gbagbo et sa résistance armée que les Frci n’avaient réussi à maitriser lors de l’offensive du jour de ces derniers (voir article Koaci).
Les Frci s’apprêtent, selon nos informations, à retenter une offensive sur la résidence afin de tenter d’y capturer Gbagbo une fois que les bombardements auront cessé.
Aux alentours de 22h45, les bombardements ont repris sur la résidence alors que la France indiquait encore ce mercredi après midi qu’elle ne participerait pas à l’opération militaire lancée ce mercredi matin, sans succès, des Frci d’Alassane Ouattara.
Alors que l’après midi de ce mercredi avait été d’un calme soudain, les traces orangées des roquettes tirées et les bruits des explosions ont réveillé en sursaut bon nombre d’habitants de la capitale économique ivoirienne.
Tout indique selon nos informations que nous venons à peine de recueillir ce mercredi soir, que la peur de l’enlisement habitait la coalition internationale et la France en particulier. Une source diplomatique française nous indiquait ce mercredi après midi son doute sur la capacité des Frci a prendre le dessus sur les troupes de Gbagbo et qu’il fallait en finir vite avec cette guerre.
Alors que les forces de Laurent Gbagbo riposteraient aux frappes des forces françaises, reste désormais à savoir si ces nouvelles frappes aériennes auront raison cette fois ci de la résistance du camp Laurent Gbagbo et aussi de savoir si véritablement Laurent Gbagbo se trouve dans la résidence.
Amy, Koaci.com Abidjan