Le président sortant Laurent Gbagbo doit « tenir compte de la volonté » du peuple ivoirien et céder le pouvoir, a déclaré mercredi Barack Obama.
Le président américain s’est dit horrifié par les violences en Côte d’Ivoire, où quatre femmes qui manifestaient contre Gbagbo ont été tuées mardi par les forces de l’ordre.
« Les efforts de l’ancien président Gbagbo pour se maintenir au pouvoir aux dépens de son propre pays sont une agression contre les droits universels de son peuple et contre la démocratie que la Côte d’Ivoire mérite », affirme Obama dans un communiqué.
Depuis l’élection présidentielle du 28 novembre, Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, déclaré vainqueur du scrutin par la commission électorale ivoirienne et les Nations unies.
Des milliers de femmes ont défilé mardi à Abidjan pour demander le départ du président sortant. Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs quartiers de la principale ville du pays, une semaine après que les troupes loyalistes ont abattu sept femmes qui participaient à une marche à Abobo, ville soutenant Ouattara.
« Je suis particulièrement horrifié par les massacres aveugles de civils désarmés lors de rassemblements pacifiques auxquels participent beaucoup de femmes », a dit Obama.
Le président américain a plaidé pour que tous les camps en présence fassent des efforts pour protéger les civils contre des attaques et des assassinats.
« Les Etats-Unis réaffirment leur détermination à travailler avec la communauté internationale pour que les auteurs de telles atrocités soient identifiés et qu’ils soient tenus individuellement responsables de leurs actes », a-t-il poursuivi.
« Comme nous l’avons déjà dit depuis que les résultats électoraux en Côte d’Ivoire ont été officialisés: le peuple ivoirien a élu Alassane Ouattara comme président et Laurent Gbagbo a perdu l’élection.
« Il est temps pour l’ancien président Gbagbo de suivre la volonté de son peuple et d’achever une transition pacifique du pouvoir en faveur du président Ouattara », a-t-il conclu.
Reuters