Le paradigme social tue la créativité.? ( Par Issa Toure )

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Oui je pense que nous vivons dans cette peur constante d’exprimer notre personnalité

Nous évoluons dans une société profondément policière, avec un bon gros tas de règles inutiles, Nous sommes accablés de mots comme:  » Ce ne sera jamais possible. « 

 » On a toujours fait comme cela, pourquoi changer ? « 

Nous passons notre vie à suivre des règles, et à aucun moment nous ne sommes encouragés à les briser, à explorer de nouveaux horizons, ou même essayer de changer la manière de faire dans un processus. Dans une entreprise classique, un employé un peu « trop » innovant commence à déranger ses responsables ou ses collègues.

On y voit toujours un moyen de le trouver disruptif, pas assez discipliné avec trop laisser aller.

Tous les membres d’une entreprise ont des habitudes bien ancrées dans leurs pratiques. Quand elles sont si implantées, il est parfois très difficile de les balayer et de faire table rase de certaines croyances. Identifier les représentations à modifier est nécessaire pour aider les gens à le faire.

Du coup il y a cette peur qui revient sans cesse dans notre tête. La peur de perdre son job ou d’être moins bien considéré par ses pairs.

Ce qui est bien, c’est de faire ce que nos précédentes faisaient, car à ce qu’il parait, il faut suivre le manifeste, livre blanc ou règlement intérieur sans remise en questions ni améliorations.

L’innovation et la créativité viennent d’abord de la liberté. Qui dans un projet n’as pas ce regain de motivation et de plaisir quand il ou elle entend ces mots: Soit libre d’exprimer ta créativité, mon nous ce que t’as.

Dans ce cas, l’individu ne montre plus ce qu’on attend de lui, mais ce comment il aimerait que les autres le voit désormais.

Dans ce cas, l’individu ne montre plus ce qu’on attend de lui, mais ce comment il aimerait que les autre le voit désormais.

La personne peut exprimer son identité par sa manière d’écrire un texte, de faire des tresses, ou d’arranger le design d’un site web.

En retour si cette originalité est acceptée et reçoit la considération méritée, l’on ressent cette fierté. Suivre des règles bloque la créativité, l’univers n’a pas été ainsi faite.

La vie est faite de tumultes: tout est bouleversement et changement constant. C’est en ça qu’on découvre la beauté de la vie.

Il y a beaucoup de mauvaises choses dans la manière dont notre société fonctionne.

D’abord je crois fondamentalement à une chose:

Si durant une période A les individus en fonction de leur espace-temps définissent certaines règles, sauf celle universelle comme la paix et l’égalité, celle-ci doivent rester dans leur espace-temps.

Et si dans le futur la réalité change, les us doivent changer.

A mon avis, chacun d’entre nous jeune ou très vieux, ressent cette frustration de pas pouvoir dire tout ce qu’il pense. Faire tout ce qu’il aimerait faire à condition d’être noble et respectueux.

Par exemple, nous avons tous un brin de folie, mais la nesociété nous autorise pas à l’exprimer. Un tel fils d’imam aimerait devenir DJ, mais ne peut pas le faire ça famille le « tuerait »

Une autre voudrait faire des locks, mais ne pourrait pas faire du business correctement.

Mais la vérité on se rend compte de notre vraie personnalité dans la solitude complète quand aucun regard ne s’abat sur nous.

L’impression de confidence et de satisfaction quand personne ne nous regarde danser comme un fou, ou gribouiller des paroles du chanson avec une voix horrible.

Même dans le cadre profondément intime de la famille, on observe cette fracture.

Dans notre société le chef de famille ne ris pas, il est un rock qui symbolise le respect et l’ordre.

Une personne un peu plus grande qu’une autre doit savoir s’imposer, parler avec rudesse, menacer pour être respecté.

Un enfant né au Sénégal passe son adolescence et son enfance dans des interdits.

Certaines sont bien évidement clairement inutiles. Mais ils sont si ancrés qu’ils en deviennent un habitus.

Cette négativité nous suis tout au long de notre vie.

Même le prophète (SWL) jouais avec ses neveux , ses femmes.

Mais chez nous un adulte qui s’amuse et joue avec des enfants est considéré de niakk fayda.

A l’école si l’élève curieux essaye de trouver une équation par une autre méthode, qui donne le même résultat, il est réprimé par son maître.

On lui pose une question de philosophie, il doit écrire ce qui est sur le cahier même s’il a sa propre opinion.

La vérité est que plus le monde évolue, plus nous devenons mieux cultivé que les anciens. Nous avons accès à plus de connaissance, d’ouverture d’esprit et de connections.

Au fil des années notre monde se complexifie mais en même temps nous les marions avec une organisation et des règles désuets , et parfois sans sens.

Même si on garde la même productivité, il est mal vu de travailler tard dans la nuit, pourtant certaines personnes diurnes sont bien plus épanouis pendant cette période où il n’y a ni bruits, ni distractions.

En résumé, nous sommes tous influencés par nos expériences, notre vécu, notre éducation, notre religion, nos croyances qui jouent un rôle sur notre perception du monde. Il en est de même dans l’entreprise. Nous sommes marqués par des habitudes qui parfois sont anciennes. On y croit fortement et on pense qu’elles sont les seules possibles. Dans un changement d’organisation, on peut être amené à reconsidérer notre façon de voir les choses. Il se peut que le changement nous demande de faire quelque chose qu’on imaginait impensable auparavant. Changer les paradigmes devient une nécessité pour rendre les choses possibles dans l’esprit des gens.

Issa TOURE,  

Étudiant Chercheur en Science Politique

www.issatoure.com

1 COMMENTAIRE

  1. Merci M. Touré ! Texte intéressant et véridique. Mais tout ce que tu dis résume notre hypocrisie collective et nationale. Le Sénégal est le seul pays au monde où on pense que les autres sont responsables de nos problèmes, ce qui est archi-faux ! Même quand tu vides ta fosse septique devant ta maison, c’est Macky qui est responsable de l’odeur. Même quand tu abandonnes la carcasse de ta voiture en pleine rue alors que tu aurais pu l’amener à la fourrière, c’est le maire qui est responsable. Au moins un texte inspirant qui nous change des stupides « lettres au président de la république ».

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