Le président Macky SALL érige le népotisme comme mode de gouvernance au Sénégal par Moise Rampino

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Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien. – Edmund Burke.
Sevrée des moyens convenus à sa bonne marche, le Sénégal est depuis l’élection du président Macky SALL dans une tourmente totale du fait du népotisme. Jamais un chef d’Etat dans notre pays n’aura été cité dans d’inextricables affaires.
Le Sénégal souffre ainsi de la confiscation totale de tous les leviers de l’appareil d’état par une seule famille politique, aux apparences boulimiques, pithiatiques, sans que personne n’ose lever le petit doigt pour dire, non halte, stop ! Un accaparement du pouvoir par une seule caste d’incompétents bavards, stériles et incultes que leur procure leur statut qu’on a bien voulu leur donner.
Il suffit de graviter autour des cercles influents auxquels il faut faire allégeance et le tour est joué. C’est ainsi que l’Etat Sénégalais est devenu un bien privé et un business familial.
Pendant que des milliers de diplômés chômeurs se pavanent dans les rues de Dakar à longueur de journée, à la recherche du précieux sésame qu’est l’emploi, le président Macky SALL et ses alliés se mettent à distribuer des prébendes à leurs partisans qui généralement ne méritent point ces postes. Les 5000 postes promis à cette jeunesse désemparée ne sont que des leurres. Mais ils oublient que cette jeunesse consciente est loin d’être dupe.
Alors que des jeunes bardés de diplômes sont au chômage, les enfants des hauts responsables et ceux qui sont à la périphérie du pouvoir sont recrutés sans du coup férir dans de prestigieux postes. Un dilettantisme d’état ahurissant.
Mais ce n’est apparemment que la partie visible de l’iceberg dans un pays livré à une horde de responsables départis de la moindre once d’honnêteté intellectuelle.
On refuse ainsi de donner des postes à des jeunes à la compétence avérée au profit d’enfants de hauts responsables. Plusieurs enfants de hauts responsables, titulaires de diplômes bidons et douteux dont certains délivrés par des écoles privées étrangères, qui constituent leur laissez-passer, ont été recrutés alors que des jeunes issus de l’UCAD ou de l’UGB sont systématiquement écartés.
La patrie avant le parti une comédie ! La nation avant la coalition une aberration !
C’est une illusion que de croire à cette rhétorique, pitoyable, « la patrie avant le parti », pendant ce temps, on passe par derrière pour faire le contraire de ce l’on dit tout haut, en plaçant sa propre famille, ses collaborateurs immédiats, ses amis et parents d’alliances.
Là où il y a des possibilités avantageuses, on trouve ces privilégiés du système. Ainsi, le ministre-conseiller Mahmoud Saleh a eu le loisir de placer sa fille, au niveau de l’Agence des aéroports du Sénégal (Ads). Mais il n’a fait qu’imiter Mor Ngom, le Directeur de cabinet du président Macky SALL, qui lui aussi a fait recruter sa fille au niveau de l’Apix. « C’est un service rendu à un camarade de parti qui me l’a demandé », disait Diène Farba Sarr, le directeur général de cette entité étatique, pour se justifier.
Le président Macky SALL n’a pas laissé en rade les fils de son homonyme, Macky GASSAMA qui secourait son père lorsqu’il était dans la galère. Ainsi, Aïcha Gassama Tall, fille de Macky Gassama, est devenu miraculeusement Agent judiciaire de l’Etat, Ndeye Binta Gassama, fille de Macky Gassama, conseillère spéciale de Macky Sall, Amadou Diop, l’époux de l’une des filles du même Macky Gassama, précédemment conseiller est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès du Roi Albert II de Belgique. Mamadou Gassama, nommé président du Conseil de surveillance de l’Anamo.
La première dame Mariéme FAYE n’est pas en reste, elle qui a nommé son cousin Mor NDIAYE’’Limo’’ (ancien chauffeur de taxi à New york) au conseil économique social et environnemental. Sans oublier son frère Daouda FAYE ‘’Moulaye thieuguine’’ lui aussi est nommé ministre conseiller, sa belle tante Sira DIALLO encore nommée ministre conseiller, Souleymane NDIAYE, le papa du mari de Fatou Bintou SECK, la petite sœur de Mariéme FAYE, est nommé aussi ministre conseiller. Et même le tailleur de Mariéme FAYE, Abdou aziz NDIAYE n’est pas en reste puisqu’il siègerait désormais au conseil économique social et environnemental. Plus grave Saliou keita l’ancien maitre d’école des enfants de Mariéme FAYE à l’école franco sénégalaise est devenu le DG de l’Agence d’Appui aux Marchands Ambulants.
Mariéme FAYE boulimique qu’elle est, a aussi nommé ses frères Mansour FAYE ‘’marco polo’’ Délégué à la solidarité nationale et Adama FAYE chargé de mission à la présidence. Sans omettre son autre cousin Pape Gorgui Ndong, actuel Dg de l’Ajeb.
Le clientélisme, le népotisme, en un mot, les pratiques d’un autre âge sont légion dans ce pays qui cherche fébrilement ses marques et dire que la liste est loin d’être exhaustive…
L’égalité de chance est compromise au Sénégal par conséquent l’espoir de trouver un emploi pour un citoyen honnête qui n’a pas de proches au pouvoir est totalement brisé. A tous ses jeunes chômeurs, la seule solution est de patienter jusqu’en 2017 car avec Macky SALL seul ceux qui ont des ‘’bras longs’’ ont et auront du travail. Macky SALL sache que les jeunes vous attendent au tournant !
Une situation qui explique pour beaucoup, pourquoi, au lieu d’avancer, malgré une ferme volonté de ses dirigeants, le Sénégal recule face à la forte pression népotique, exercée même par des intellectuels et des cercles de l’administration, créant un système népotisme, où les citoyens témoins quotidiens des inégalités et de l’arbitraire perdent l’espoir de voir le pays se lever et se débarrasser de ce cancer fatal.
Les Sénégalais constatent tristement que le président Macky SALL ne s’en tient encore qu’à ses objectifs personnels qu’une cohorte de responsables applaudit, l’enfonçant, chaque jour davantage, vers le précipice mortel.
Président Macky SALL saviez-vous qu’un dictateur enfin de règne, est souvent atteint d’une cécité intellectuelle et morale ; car, il n’y a que sa vérité qui compte. Les bouffons, sbires ou autres vautours, qui rodent autours de votre régime, vous font croire que vous avez tout le temps raison ; tandis que vous incarnez le mal absolu, sans le savoir.
Les artifices ne tiennent jamais !
Eternel Wadiste
Moise RAMPINO

3 Commentaires

  1. État de droit, gouvernance vertueuse, transparence, etc. à l’épreuve des faits.
    « Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. »

    Un recteur qui ignorait royalement l’autonomie des structures et les lois du Sénégal, avec une gestion hors norme tant décriée par les syndicats et des citoyens de tous bords se retrouve nommé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche, sans autre forme de procès. Les faits avérés qui lui sont reprochés sont d’une telle gravité qu’il ne doit certainement son « salut » (c’est temporaire, car un jour chacun rendra des comptes, ces anciens amis du PDS ne diront pas le contraire) que grâce la transhumance du PDS à l’APR à la 25ème heure. Les « amis » avant la patrie.

    Sauvons nos universités publiques du naufrage.
    (leral.net 9 oct. 2012 de Citoyen)

    Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l’enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l’UNESCO. Nos instituions d’enseignement supérieur ont surtout un problème de management ([b]mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, gestion solitaire en lieu et place de la gestion démocratique et légale, non respect des lois et des règlements, etc.[/b]) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire ([b]avantages indus, intimidations, etc.[/b]), des autorités étatiques qui, jusqu’à présent, feignent de ne rien savoir (n’ont-ils pas les moyens de savoir ce qui se passe ?) pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques !) qui sont nommés à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise.

    Face à la démission de l’État, nos universités croulent sous le poids de dettes dues aux créanciers (banques, hôpitaux, Sonatel, Senelec, SDE, fournisseurs divers) et chaque corporation s’évertue à demander toujours plus pour « améliorer ses conditions d’existence » et parfois au détriment des intérêts de la communauté. Ainsi donc, la crise est donc une conséquence logique de l’inaction de l’État.
    En effet quand les dirigeants (nommés par les autorités) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde (pour ne pas dire promus à des stations plus juteuses), les syndicats demanderont des chosent hors normes et c’est le début du CHAOS.
    A l’État de faire l’état de la gestion de ceux qu’il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs) ; il est indispensable, avant toute promotion, d’étudier sérieusement la gestion présente et passée du pressenti.

    L’État ne peut continuer à protéger et promouvoir ceux qui mettent à genoux nos institutions d’enseignement supérieur et jeter en pâture les syndicats. Je pense que les responsabilités sont partagées.
    Des assises de l’Éducation avec ceux qui bloquent le système pour des raisons personnelles ou émotives ne serviraient à rien, je proposent des assises des anciens (Recteurs, Professeurs ou hauts cadres à la retraites) du système pour faire des propositions objectives. Il est souvent difficile d’être juge et parti.
    Il n’est jamais trop trad pour bien faire un devoir citoyen.

    ———————-kathior, 24 novembre 2012 00:18 de nettali —————-
    DÉCLARATION SAES

    La section SAES-UGB s’est réunie en AG ce jeudi 11 octobre 2012 en vue d’évaluer la situation qui prévaut en interne au sein de notre institution universitaire.
    Devant le constat :
    d’une situation générale de mal gouvernance,
    de non fonctionnement des structures et directions démultipliées,
    de non respect des textes universitaires,
    de mauvaise gestion des deniers publics alloués à l’UGB,
    de la dégradation des conditions de travail,
    de recrutements massifs et clientélistes de personnels non prévus dans le budget en cours,
    de retard dans le paiement des salaires et de retenues sur salaires non versées.
    L’Assemblée Générale de Saint-Louis condamne avec la dernière énergie le mode actuel de gestion du Recteur Mary Teuw Niane….

    L’Assemblée générale, note avec indignation, désolation et amertume que le Recteur de l’UGB n’a respecté aucun des engagements qu’il avait pris lors de ses dernières rencontres avec le bureau de la section SAES.
    Ainsi, l’AG exige :
    le respect des textes en vigueur sur le recrutement de personnels enseignants non titulaires,
    le paiement sans délai de toutes les sommes dues :
    Heures Complémentaires du second semestre,
    perdiem de voyage d’études aux ayant droits restants,….
    le versement effectif des prélèvements opérés sur les salaires des enseignants au profit de certaines institutions financières,
    le paiement effectif des sommes dues aux institutions sanitaires,
    L’AG regrette la lecture partielle ou contextuelle que le Recteur fait des textes qui nous régissent. Elle insiste sur l’urgence de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l’UGB et interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité d’auditer les fonds alloués.
    Nous restons mobilisés pour la sauvegarde et la défense de notre institution.
    Vive l’Université sénégalaise, vive le SAES.

    Fait à Saint-Louis le 12 octobre 2012.
    L’Assemblée Générale
    ————-
    SYNTUS (Syndicat des travailleurs de l’UGB de Saint louis).
    Saint Louis, 22/06/2012.

    APPEL A LA COMMUNAUTÉ CONTRE LES DÉRIVES D’UNE GESTION SOLITAIRE.

    Depuis quelques années la gestion solitaire, le subjectivisme, le népotisme et les règlements de compte sont monnaie courante a l’UGB. Dans la vie des établissements ( UFR LSH, CCOS…) comme dans la gestion des ressources humaines (recrutement, traitement salarial, nominations) les exemples ne se comptent plus. Retraits de prérogatives, mises en quarantaine et tentatives d’humiliation sont le lot de ceux et celles qui qui refusent de marcher au pas et qui ont osé faire face.

    LE SYNTUS FERA FACE COMME PAR LE PASSE.

    Nous avons toujours préfère le dialogue social constructif a la confrontation. C’est pourquoi depuis la tentative avortée de licenciement dont certains de nos camarades ont été victimes en 2010 et toutes les tentatives vaines de déstabiliser notre syndicat, nous avons voulu rester sereins et positifs.
    Seulement la récidive dans l’irrespect et le manque de considération à l’ endroit des travailleurs y compris certains de ces collaborateurs attitres, du Recteur, mettent gravement en péril la gestion démocratique et la justice sociale.
    C’est pourquoi sentinelle au service exclusif de l’institution, le SYNTUS est résolu a faire face pour réinstaller la confiance et la joie de travailler ensemble toutes composantes confondues au développement concerté de l’UGB.

    VIVE LES SYNTUS, VIVE L’UGB.
    L’Assemblée générale
    _

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