Le procès Chirac s’ouvre sans l’ancien président, très affaibli

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Le procès de l’ancien président français Jacques Chirac, qui s’ouvre lundi à Paris pour une affaire d’emplois fictifs, pourrait se tenir sans l’ancien homme d’État, âgé de 78 ans, très affaibli et qui a demandé à être représenté par ses avocats aux audiences.
Ses avocats ont remis vendredi une lettre en ce sens de leur client au président du tribunal, ainsi qu’un dossier médical évoquant une extrême «vulnérabilité» résultant de troubles neurologiques.

Il reviendra au président de la 11e chambre, Dominique Pauthe, d’en décider à l’ouverture de l’audience en début d’après-midi. Le magistrat peut accepter cette demande et laisser le procès se poursuivre, demander une contre-expertise médicale ou bien renvoyer les débats.

Monument de la droite française pendant 40 ans, encore incroyablement populaire, Jacques Chirac est le premier ancien président français à être jugé.

Sa présence au procès, reporté pour des questions de procédure en mars et qui doit se tenir jusqu’au 23 septembre, était restée incertaine, son état s’étant «dégradé» ces derniers mois, selon ses proches.

«Sa présence au procès ne peut pas avoir lieu dans des conditions humaines et de dignité», a déclaré samedi à l’AFP Frédéric Salat-Baroux, le gendre de l’ancien président. Mais, «de toutes ses forces, il souhaite que le procès aille à son terme», a-t-il ajouté.

En janvier, son épouse Bernadette avait dû démentir que Jacques Chirac souffre de la maladie d’Alzheimer et cet été, il est apparu fatigué à son arrivée en vacances à Saint-Tropez (sud-est), même s’il a sacrifié au rituel des autographes et photos avec les touristes.

Protégé pendant ses 12 ans à la présidence (1995-2007) par une immunité, Jacques Chirac doit répondre, avec 9 autres prévenus, de deux affaires d’emplois fictifs remontant au début des années 1990, quand il était maire de Paris (1977-1995).

Il est soupçonné d’avoir permis que des personnes travaillant essentiellement pour son parti, le RPR (ancêtre de l’UMP, le parti de l’actuel président Nicolas Sarkozy), soient rémunérées par la mairie de Paris.

Il n’a cessé de récuser l’existence d’un «système organisé».

Jacques Chirac encourt en théorie dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. Mais le parquet, qui avait requis un non-lieu pendant l’instruction, devrait logiquement demander sa relaxe.

avec AFP

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