Le silence des femmes qui souffrent dans les mariages

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XALIMA NEWS – De nombreuses femmes vivent le calvaire dans leurs mariages. Elles vivent même un véritable supplice. Elles sont victimes de toutes sortes d’abus: Abandon de domicile, défaut d’entretien, violence physique, violence morale, coups et blessures volontaires. Cent deux (102) cas de violences conjugales ont été enregistrés en 2016 à la boutique de droit de Pikine. « Le constat est là. Les violences conjugales ont même connu une recrudescence, mais nous essayons d’y apporter des solutions par l’autonomisation des femmes à travers des activités génératrices de revenus car il faut qu’elles soient moins dépendantes. Certaines femmes nous confient que même si leurs maris allaient les tuer, elles ne quitteront jamais la maison conjugale, car elles n’ont pas où aller », renseigne Amy Sakho, la chargée de communication de l’association des femmes juristes.
Plus de 1250 cas de consultations juridiques ont été enregistrés à la boutique de droit de Pikine en 2016. Le rapport montre aussi que les divorces font légion dans la banlieue de Dakar. Certes, les hommes se marient, mais il y a beaucoup de divorces. Deux cent cinquante-trois (253) cas de consultations ont été signalés dont les 236 sont des femmes. La coordonnatrice de la boutique de droit de Pikine s’inquiète aussi de l’ampleur des mariages précoces: douze (12) cas enregistrés en douze (12) mois, soit un cas tous les 30 jours. « De plus en plus, les jeunes filles viennent à la boutique pour se plaindre. le nombre douze (12) est certes petit, mais il est inquiétant car auparavant on n’en recevait pas de cas de mariage précoce. Et cela arrive aussi au moment où nous faisons le plaidoyer pour le relèvement de l’age du mariage à 18 ans pour les filles », regrette Mme Sakho. La chargée de communication de l’association des femmes juristes (Ajs) se réjouit toutefois de la baisse des cas de viol. Soixante-neuf (69) cas de viol ont été enregistrés au courant de l’année dernière. A l’en croire, la baisse est due grâce à la sensibilisation et au durcissement des peines.

Par Mor DIOP (Stagiaire)
(Source: La Tribune)

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