Le texte de Macky Sall est truffé de contrevérités: opération décorticage

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Macky Sall, sans consulter l’Assemblée Nationale, a décidé  d’envoyer 2100 soldats Sénégalais pour « soutenir » l’Arabie Saoudite en guerre à Yemen contre les forces rebelles  houthistes. L’annonce a été faite,  devant des députés, par son ministre des affaires étrangères, Mankeur Ndiaye.

Le service politique de Xalima, s’est procuré de l’intégralité de la lettre du président de la République et en a relevé des contrevérités sous forme d’accusations graves .

Opération décorticage

1 Les Houthis sont-ils des terroristes comme l’a dit le président de la République ?

Non.

Macky Sall, dès les premiéres lignes de son texte,  accuse de « terroristes » les Houthistes chiites : « Depuis plusieurs mois, des forces terroristes (les Houthis : NDLR) occupent le Yémen, après avoir renversé les Institutions légitimes du pays et menacent l’intégrité territoriale de l’Arabie Saoudite».

Cette déclaration de Macky Sall est grave : soit que le président ne maitrise ce qui se passe sur le terrain , soit il fait dans l’intox pour rallier les Sénégalais à sa décision. Les forces Houthiess ne sont pas des terroristes, ni dans leurs revendications, ni dans leurs d’opérations. Ils sont des rebelles, en conflit  avec l’autorité centrale de Yemen qu’ils accusent de mener une politique d’exclusion et de marginalisation à leur encontre. Cette politique a non seulement appauvri le Nord Ouest du pays dont se trouve leur bastion ancestral, Saada, mais les a éloignés du pouvoir politique et administratif. C’est pourquoi aujourd’hui ils demandent leur autonomie. Donc le problème est loin d’être religieux, il est d’abord socio-économique, tribal et politique comme le relève, Thomas Juneau, professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa au Canada sur le site de Radio Canada : « Le Yémen est très divisé. Les élites tribales, politiques et religieuses s’opposent les unes aux autres pour obtenir la plus grosse part du gâteau possible. À l’origine, l’insurrection des Houthis, en 2004, n’avait pas de motifs sectaires. Ils protestaient plutôt contre leur exclusion, contre la pauvreté abjecte dans le nord-ouest et contre la négligence dont le gouvernement central faisait preuve envers leur région. Ils voulaient une plus grande autonomie, du développement économique et une reconnaissance de leurs droits, y compris, mais pas seulement, leurs droits religieux. Au fil des années, ils ont gagné en puissance, mais le gouvernement central a toujours refusé de leur reconnaître un rôle dans la gouvernance du pays. Après le renversement du président Ali Abdallah Saleh, en 2012, il y a eu une redistribution du pouvoir. Les Houthis tentent de se faire une place, mais sans succès. Ils tentent aujourd’hui de s’imposer comme acteurs incontournables. »

Il est étonnant que Macky sall soit le seul président au monde de traiter des Houthis de terroristes.

On n’ose pas aussi croire que le président de la République confond ses rebelles avec les Islamistes d’Al-Qaida dans la péninsule arabique, composés  « principalement de fanatiques saoudiens (Wahhabites) en exil » `à en croire, sur le site d.counterpunch.org, cité par legrandsoir.info  le journaliste Thomas C. Montagne basé en Érythrée. Il y a aucune jonction entre Ces Zaïdites et ces salafistes d’autant plus qu’Al Qaida « a juré de livrer une guerre sans merci aux Houthis » selon des  dépêches de l,AFP et Reuters citées par le site de France24.com

Donc pour clore sur ce premier point, on peut affirmer que c’est faux de considérer les Houthis comme des terroristes.

2 Les Houthis menacent-ils « menacent l’intégrité territoriale de l’Arabie Saoudite»?

Non.

Menacer l’intégrité territoriale d’un pays, c’est attaquer  ce pays dans son intérieur. Donc cette guerre ce n’est pas le cas. C’est l’Arabie Saudite, apeurée par l’expansion rapide des rebelles dans le Yemen, qui a lancé en premier les hostilités en procédant par des bombardements.  Thomas Montagne résume bien cette peur : « Les Saoudiens lancent cette guerre contre le peuple yéménite par orgueil et arrogance, mais aussi par une sorte de paranoïa : ils craignent soi-disant d’être encerclés par un anneau « d’ennemis chiites menés par l’Iran« . Le professeur Thomas Juneau abonde dans le même sens : En fait, l’Arabie saoudite est profondément engagée au Yémen depuis des décennies. Elle a souvent considéré le Yémen comme son ventre mou, c’est-à-dire que c’est une région fragile et instable juste à sa frontière. Cette instabilité a toujours provoqué beaucoup de craintes en Arabie saoudite.

Pour cette raison, les Saoudiens interviennent beaucoup au Yémen, non seulement en soutenant ou en s’opposant à différents gouvernements, mais aussi très souvent en appuyant différentes factions au sein du pays, que ce soit des chefs tribaux, des factions au sein de l’armée ou des groupes islamistes.

En ce moment, l’Arabie saoudite s’inquiète de la montée en puissance des Houthis, de leur prise de contrôle de la capitale et d’une partie du pays, et donc, dans ce contexte, elle a décidé de lancer des bombardements aériens pour les affaiblir ». Et d’ajouter : « L’Arabie saoudite s’est toujours opposée aux Houthis pour toutes sortes de raisons, notamment parce qu’ils appartiennent à une minorité du chiisme »

Donc, on peut affirmer que le soulèvement des Zaidites n’est pas dirigé contre l’Arabie Saoudite. Ce n’est pas une expansion dirigée vers le nord mais vers le sud pour la conquête du Sanaa et de l’Aden. Donc c’est une guerre interne que l’Arabie Saoudite veeut régionale et même internationale. « La menace de l’intégrité territoriale » saoudienne brandie par Macky Sall n’est pas justifiée d’autant plus l’Arabie Saoudie a renforcé sa sécurité le long de sa frontière avec le Yemen et semble maîtriser la situation comme le confirme un reportage de l’AFP dont la dépêche a été reprise par liberation.fr : «Nous avons pris le contrôle de tous les points en hauteur», explique l’officier des gardes-frontières. Avec l’objectif d’empêcher toute incursion des rebelles chiites Houthis que l’Arabie combat au Yémen à la tête d’une coalition arabo-sunnite.La vigilance a été renforcée car trois gardes-frontières saoudiens ont déjà été tués par les rebelles yéménites depuis le début de l’opération militaire le 26 mars.Pour le moment, aucun tir n’a eu lieu à Tayash.«Il n’y a pas de Houthis» à proximité, affirme un garde-frontière, fusil suspendu à l’épaule, tandis que ses collègues surveillent la zone avec des jumelles. »

Ces déclarations ont été confirmées à la fin de l’Opération « Tempête décisive ». Le monde.fr fait état de deux dépêches de l’AFP et de Reuters plus saisissantes : « Le général Ahmed Al-Assiri, porte-parole de la coalition, a annoncé, mardi 21 avril, la « fin de l’opération “Tempête décisive” à la demande du gouvernement et du président yéménites ». Selon la télévision officielle saoudienne, le pays et ses alliés sunnites estiment avoir atteint leurs objectifs militaires et éliminé avec succès les menaces pesant sur l’Arabie saoudite et ses voisins grâce à leur intervention ».

Donc comme la menace est éliminée, que vont faire donc , nos soldats en Arabie Saoudite. En tout cas une chose est sûre, les combats font rage à Yemen. L’Arabie Saoudite qui veut une opération terrestre a nié la présence au sol des militaires de la coalition à Yemen. Ce serait surprenant que nos militaires soient cantonnés sur la frontière. Parce que les Saoudiens veulent en finir définitivement avec les Houthis. Et ce n’est pas les frappes aériennes,  qui touchent plutôt des civiles comme le dénonce avec force l’Organisation Internationale des droits de l’homme, qui vont anéantir la marche des Houthis à Yemen. « De 2002 à 2015, on dénombre 122 frappes dont 107 frappes de drones et 15 frappes aériennes », selon des chiffres recensés par lemonde.fr. Les Saoudiens cherchent des renforts et des soutiens pour l’opération terrestre.

3 les Lieux Saints de l’Islam, Médine et la Mecque sont-ils aussi menacés ?

Dans son message, le président de la République a affirmé : « Cette contribution du Sénégal à la coalition internationale vise également à protéger et à sécuriser les Lieux Saints de l’Islam, Médine et la Mecque, qui se trouvent aussi menacés par ces groupes terroristes qui veulent imposer à la Oumah leur façon de vivre et de penser l’Islam. »

L’accusation est grotesque. Dans cette guerre, comme on l’a dit, la cible des Houthis n’est pas l’Arabie Saoudite à fortiori les Lieux Saints de l’Islam. Jamais dans leurs revendications ou projets, il a été question d’occuper ou de détruire ces Hauts lieux de la Umah. Si Macky sall sort cet argument ubuesque, c’est pour jouer dans la sensibilité populaire des musulmans Sénégalais. Mais c’est surtout de faire rallier à sa mission, les chefs confrériques.

Une simple observation de la carte de l’Arabie montre que les Lieux saints de l’Islam, surtout Medine ou repose, le prophète, sont loin des opérations militaires. Voir la carte :

Source:http:www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/gif/arabiesao-4.gif

Ces deux villes sont imprenables par les Houthis qui n’ont pas les moyens humains et matériels pour réaliser cette opération. Pour prendre ces villes, ils devraient d’abord traverser la frontière qui est ultra protégée par des  postes militaires et des grilles  (voir carte: ci-desous), marcher sur Nadjran, Abhâ, Al Bâkha, At Tahif, où ils devraient prendre la mer rouge. Les Houthis n’ont pas cette flotte. En Mer rouge, les Saoudiens peuvent compter sur le soutient de l’Egypte et surtout son allié stratégique, les  Etats-Unis.

Donc cette menace exprimée par Macky sall n’est qu’une simple diversion.

Photo : Radio-Canada/Sylvain Castonguay

A la lumière de cette analyse, il ressort clairement que le Sénégal n’a rien `avoir dans une guerre qui est civile et tribale. Et tous les arguments évoqués par le chef de l’Etat sont extrêmement légers et me justifient pas d’engager nos soldats dans une guerre qui semble se dessiner pour les SAOUDIENS comme un bourbier comme le relatent des experts.

A Macky Sall de choisir entre la vie de sa jeunesse et le pétrodollard

NB Il est important de parler sur l’implication supposée de l’Iran dans ce conflit.

On parle de guerre par procuration parce que l’Iran, soutient les Houthis et et des Etats-Unis soutiennent les Saoudiens. Des spécialistes, dont nous avons cités et qui connaissent bien la reégion réfutent cette thèse. Pour Thomas Juneau: « On parle d’une guerre par procuration quand le soutien extérieur est vraiment décisif et a une influence significative sur le développement de l’équilibre des forces sur le terrain. Ce n’est pas le cas au Yémen.Il s’agit plutôt d’une guerre locale, avec des acteurs qui agissent principalement pour des motifs locaux, tribaux et politiques. Même si plusieurs de ces acteurs ont des soutiens extérieurs, de l’Arabie saoudite, de l’Iran ou des États-Unis, ce soutien est secondaire ».

Même son de cloche chez Thomas Mountain qui affirme que « La peur saoudienne paranoïaque de l’Iran n’a pas de fondement réel, car l’Iran ne menace en rien l’Arabie Saoudite. L’Iran n’a d’ailleurs même pas soutenu l’insurrection chiite au Bahreïn. Malgré tous les discours sur le soutien militaire iranien à la conquête Houthi du Yémen, les preuves à l’appui de cette accusation manquent ».

Service politique Xalima

19 Commentaires

    • Oui ça c’est notre guerre, la guerre du monde entier contre le terrorisme. Le terrorisme est l’ennemi de l’islam et le Sénégal a le devoir de défendre la religion. Ces vaillants soldats y sont envoyés pour le maintien de l’ordre.

  1. à cause de son incapacitè de trouver des finances comme son prèdesseur wade batisseur,il va vendre nos millitaires et mettre le pays dans le ciblle des jihadistes.le peuple senegalais doit se mobiliser pour lui impèdire ces errements qui nous porteront des consèquences graves

    • Quand il s’agit d’aumône, de hassaka et d’aide on est toujours les premiers à tendre la mains et si on nous tend la pour qu’on aide les autres en difficultés on dit non c’est ingrat de notre parts. Tout le monde réfléchir et bien réfléchir même si Macky n’envoie pas les soldats à yémén on est pas à l’abri du terrorisme.

  2. Votre analyse est fausse , Monsieur car tout simplement que le senegal sera en Arabie Saoudite donc à l’interieur des frontiéres saoudiennes et non en gerre au Yemen. Vous evitez exprés cet aspect.

      • Quand il s’agit d’aumône, de hassaka et d’aide on est toujours les premiers à tendre la mains et si on nous tend la pour qu’on aide les autres en difficultés on dit non c’est ingrat de notre parts. Tout le monde réfléchir et bien réfléchir même si Macky n’envoie pas les soldats à yémén on est pas à l’abri du terrorisme.

  3. Je rappelle que Aleister Crowley conseillait à ses fanatisés d’utiliser la religion pour combattre la religion.
    Une seule façon de détecter quand cette stratégie est utilisée: c’est de pister les mensonges. La religion n’en a pas besoin. Quand pour justifier un fait religieux on recourt au mensonge, c’est qu’il n’y a rien de religieux dans ce fait. Mensonge et religion ne vont pas de paire. Si le pouvoir Arc en Ciel met en avant l’aspect religion pour avoir du soutien c’est juste pour duper les sénégalais, comme d’habitude. Le but c’est l’argent. Macky a besoin d’argent. Les financements du Club de Paris n’étaient que mensonge, et le temps presse. Macky est obligé de satisfaire les desiderata de ceux qu’il avait insulté avec l’espoir d’être financé par le Club de Paris. Comment peut on comprendre que Macky envoie nos militaires pour la guerre de ceux qu’il qualifiait de receleurs des milliards du Sénégal volés par l’ancien pouvoir ? Qui disait que 430 milliards ont été volés et gardés dans les banques arabes ? Et maintenant pour récupérer nos milliards volés il faut que nous envoyions nos troupes pour les aider dans leur guerre ?
    Messieurs de l’Arc en Ciel, il vous est impossible de couvrir les mensonges d’hier et ceux d’aujourd’hui. Il faut bien que vous acceptiez de reconnaître quelques uns comme mensonges, pour pouvoir rassembler toutes vos forces pour la couverture des nouveaux mensonges. Les menteurs de l’Arc en Ciel ont atteint le point de saturation. Le peuple n’avale plus les produits de la presse des 100 les yeux fermés. Cela deviendra encore plus difficiles pour les légionnaires. Et l’humiliation commence par aller s’aplatir devant son receleur.

    • Malheureusement dans ce pays il y a des gens qui se croient omniscients, experts de tout et de rien. Laissons aux spécialistes faire leur travail et taisons-nous. Et ce ne sont pas les spécialistes de déclarations infondées qui feront reculer le chef de l’Etat. Nos vaillants Diambars sont des républicains. Ils l’ont démontré et continueront de le faire avec amour des couleurs nationales, avec professionnalisme, avec courage et loyauté. Un Sénégalais, un Vrai doit armer ces défenseurs de la sécurité de la nation en les encourageant et en priant pour leur retour triomphal.
      VIVE LE SÉNÉGAL, VIVE LA MERVEILLEUSE ET VAILLANTE FAMILLE DES FORCES DE SÉCURITÉ ! QU’ALLAH LE TOUT PUISSANT VOUS PROTÈGE !

  4. Toute cette analyse hasardeuse, juste dans votre logique de positionnement, vous les brailleurs professionnels , prouve votre ignorance des enjeux… Les discussions de grand place et leur argument n’ont à pas droit de cité dans une réalité geopolitique complexe. On voit nettement que vous ne maîtrisez rien de ce sujet. Les argumentst avancées par le chef de l’état sont plus que vrais, et ils sont la réalité . Vouloir aller à contre courant c’est bien mais faudrait il être etayer ses propos et surtout avoir une petite maîtrise du sujet.

    • Cet engagement de troupes du Sénégal suscite de nombreuses questions comme l’avait d’ailleurs été l’envoi, en 1990-1991, de 495 soldats pour participer à la Guerre du golfe, suite à l’invasion du Koweït par des troupes expansionnistes de Saddam Hussein. Dans cette guerre, on se rappelle que le Sénégal avait payé un lourd tribut avec 8 soldats blessés par l’explosion d’un missile sol-sol irakien, mais surtout 92 soldats tués dans accident d’un avion C130 de l’Armée saoudienne qui les transportait pour un pèlerinage aux lieux saints de l’islam en préparation de leur retour au Sénégal. Dans ce nouvel engagement militaire, les autorités sénégalaises et saoudiennes ont cherché à contenir les risques, mais on ne saurait être surpris que des militaires sénégalais arrivent à être comptés parmi les victimes.

  5. Voilà les conséquences d’élire un président pantin nègre de service qui ne fait qu’appliquer les directives de ses maîtres occidentaux.
    Le Sénégal va payer très cher son ingratitude envers Abdoulaye WADE qui n’a ménagé aucun effort pour sauvegarder la souveraineté de son pays; au péril même de sa vie.

  6. Salaam. Quand on ne comprend pas ou sait pas, l’on doit se taire. Ce n’est pas parce que vous citez des journaleux etrangers que vous avwz raison. Non messieurs, le President n’a pas dit des contre-verite. C’est vous qui en racontez. Arretrz de jouer aux analystes. Le president est le chef de l’armee. C’est lui qui decide. L’Iran shiite est la plus grande menace mais vous ne le savez pas.

  7. Spécial Laser sur le Yémen : Quand le sang des Diambars finance le PSE (Par Babacar Justin Ndiaye)

    Le Président Macky Sall a franchi le Rubicon : un contingent assez consistant de l’armée sénégalaise (2 100 militaires, environ trois bataillons) seront incessamment projetés sur le théâtre d’opérations saoudo-yéménite. Le chef de l’Etat et des armées sait très certainement que le Rubicon est une rivière qu’on ne franchit jamais en sens inverse. Les dés sont donc jetés. Et les aléas arabo-persiques, c’est-à-dire les fluctuations géopolitiques à l’est de Suez, sont désormais arbitres de la suite heureuse ou malheureuse des évènements, dans cet « Orient lointain et compliqué » selon la formule du Général De Gaulle.

    Puisque le gouvernement informe les députés et communique en direction des chefs religieux, il est alors tout à fait indiqué de passer au crible les explications officielles, afin de rendre intelligibles et accessibles à l’opinion publique, les enjeux yéménites et alentour. D’abord, une ambigüité à laminer : la destination ultime des Diambars est-elle l’Arabie Saoudite ou le Yémen ? Ensuite, un argument à pulvériser : la défense des Lieux saints ou de la Terre sainte est-elle réellement la mission des soldats sénégalais ? Le discours officiel est d’autant plus fallacieux et trompeur qu’il s’effrite au contact des chaudes réalités et se dénude à la lumière vive de l’Histoire tourmentée de cette région du monde.

    L’Arabie Saoudite – gardienne des Lieux saints – n’est point menacée par la guerre civile au Yémen. Mieux, elle est plus sécurisée par l’Amérique que le Sénégal ne l’est par la France. C’est, en effet, le Pacte militaire scellé, le 14 février 1945, sur le croiseur QUINCY de l’US Navy, entre le Roi Ibn Séoud et le Président Franklin Roosevelt de retour de la conférence de Yalta, qui protège le Royaume Wahhabite. Après une première durée de 60 ans, l’accord de défense américano-saoudien a été renouvelé en 2005. Deux articles du Pacte du Quincy fournissent une sorte d’assurance-tous périls à Ryad. L’article 1 du traité stipule que l’Arabie Saoudite fait partie des « intérêts vitaux » des Etats-Unis. Le second est tout aussi clair : en contrepartie de sa sécurité, l’Arabie Saoudite garantit l’essentiel de l’approvisionnement énergétique de l’Amérique.

    Il s’y ajoute que la Garde nationale est forte de 140 mille hommes, soit plus de 7 fois les effectifs globaux de l’armée sénégalaise. Chiffres fournis par le dernier numéro de la revue spécialisée, « The military balance », publiée par l’Institut d’Etudes Stratégiques de Londres. Quand on sait que deux des six pays formant l’ossature de la coalition sous leadership saoudien – en l’occurrence l’Arabie Saoudite et le Qatar – ont acheté respectivement le très sophistiqué char de combat LECLERC et les performants avions de guerre RAFALE, on s’interroge irrésistiblement sur la nature de l’aide que la squelettique et sahélienne armée du Sénégal apporte à l’Etat saoudien dont la seule ambassade à Washington possède un budget annuel de fonctionnement supérieur à celui que les députés sénégalais votent annuellement pour leur armée. Comme on le voit, la décision du Président Macky Sall casse les canaux, les canons et les codes de la communication. Tellement, elle est faussement motivée et spécieusement déclinée.

    Car, en effet, aucune recette de la communication gouvernementale ne peut vendre valablement à l’opinion sénégalaise, le bien fondé ou la justesse d’une expédition des Diambars dans le chaudron yéménite en perpétuelle ébullition. La décision est d’autant plus contestable et consternante qu’elle intervient au moment où le Niger (membre de l’UEMOA, de la CEDEAO et du CILSS) s’enlise militairement et tragiquement sur les berges du Lac Tchad, face au Bokko Haram, allié organique du même terrorisme qui rôde au Moyen-Orient. Curieusement le Sénégal (membre de l’Union Africaine) précède le Sultanat d’Oman (membre fondateur de la Ligue Arabe et du Conseil de Coopération du Golfe) sur le théâtre des opérations au Yémen. Dakar (membre de l’OCI) devance également Djakarta, capitale du plus grand pays musulman, sur les Lieux saints et sur la Terre sainte. Vachement kafkaïen ! Les motivations sont ailleurs et inavouables.

    La comparaison avec le précédent acte posé par le Président Abdou Diouf, en 1990-1991, ne résiste pas à l’examen. L’occupation du Koweït, Etat indépendant siégeant aux Nations-Unies, fut un casus belli à l’échelle planétaire sciemment et dangereusement provoqué par Saddam Hussein. Du reste, la coalition d’hier n’a pas le même visage que celle d’aujourd’hui. Américains, Japonais, Français, Sénégalais, Canadiens et Australiens avaient fait barrage à l’expansionnisme d’un Etat (Irak) menaçant nombre de ses voisins. Il n’y avait pas l’ombre d’une guerre civile et…confuse. En revanche, le Président Sall intègre une coalition de six pays, pour une Ligue arabe qui en compte au moins vingt-huit. Le Maroc n’ayant pas envoyé des troupes au sol mais une escadrille basée aux Emirats. Une coalition vis-à-vis de laquelle, l’ONU affiche une certaine prudence, comme en témoigne la démission de son Envoyé spécial au Yémen, le chevronné diplomate marocain Omar Ben Jamal.

    En attendant que le très liquide Royaume décaisse – plus vite que les tatillons et teigneux partenaires occidentaux – les millions de pétrodollars au profit du Plan Sénégal Emergent (le PSE garant du second mandat) le champ de bataille yéménite offrira fâcheusement au monde, l’image peu glorieuse de fantassins sénégalais et noirs nettoyant un terrain bombardé par des pilotes saoudiens hors de tout danger. Bref, on ravale l’armée sénégalaise au rang de force supplétive ou de harkis africains d’une coalition arabe dont le leader (l’Arabie Saoudite) met à l’abri, les 140 mille hommes de sa Garde nationale. Un destin de Gurkhas (soldats népalais de l’armée britannique des Indes, moins bien lotis que la Légion Etrangère en France) qui n’honore point les Diambars.

    Sans aucun doute, la démarche interloque de nombreux compatriotes du Président Sall et sème la perplexité. Notamment en Casamance où le besoin de Diambars reste intact, malgré l’accalmie qui, au demeurant, génère une violence et un banditisme résiduels. Le démantèlement du cantonnement militaire de Nianaw dans le secteur de Wassadou (face à la ville bissau-guinéenne de Pirada) a suscité un mélange de panique réelle et de colère légitime. Les images des télévisions privées en font foi. Logiquement, l’armée du citoyen et du contribuable sénégalais, est nationale avant d’être internationale. Payer l’impôt puis accoucher périlleusement à la maison, faute de sécurité sur les routes aux heures tardives, n’installe point le Fouladou sur la rampe de l’émergence. Tout comme perdre cinquante bœufs, en une nuit, n’ancre pas chez l’éleveur la considération ou le culte de l’Etat défaillant à ses yeux.

    La faiblesse voire l’aridité des arguments du gouvernement est encore mise en relief par le fait (insolite) que la démocratie sénégalaise vole au secours d’un pays médiéval qui est, par ailleurs, le plus sinistre fossoyeur des droits de l’homme. Non seulement on y décapite au sabre – c’est nettement plus cruel que dans la Gambie de Yaya Jammeh – mais les femmes sont interdites de conduite de voiture sur le territoire saoudien. Plus révoltant encore, la sublime charia du Prophète Mohamed (PSL) y est vantée mais pratiquée de façon discriminatoire. Tandis que l’alcool et l’adultère sont bannis et punis dans le Royaume, les 350 princes de sang (fruits de harems à foison) fréquentent les casinos et drainent dans leurs sillages, les demoiselles en goguette de la Côte d’Azur, dans les Alpes-Maritimes. N’empêche, les soldats de l’Etat très et trop démocratique du Sénégal (le Président Sall s’apprête à réduite de façon exemplaire son mandat) survoleront le Niger démocratique mais pauvre, pour sécuriser une monarchie rétrograde mais opulente. La logique est en berne. Et la raison est en hibernation. A moins que quelques mystères diplomatiques (dignes de Metternich) dépassent largement nos faibles capacités d’analyse.

    En tout cas, la partie de poker est hautement risquée pour Macky Sall. Les observateurs férus d’Histoire (ancienne comme récente) savent que le Yémen n’est pas le sultanat de Brunei. C’est un vrai guêpier doublé d’une ratatouille de tribus et de confessions enflammées et armées. En 1962, un coup d’Etat manqué et chaotique contre l’Imam Badr avait débouché sur un imbroglio sous-régional dans lequel l’armée égyptienne dépêchée par le Président Nasser, enregistra 30 000 morts. Un sanglant et mémorable bras de fer entre le Roi Fayçal (déjà) parrain des royalistes yéménites et le Rais Gamal Abdel Nasser, tuteur des révolutionnaires républicains.

    Aujourd’hui, le cocktail est plus explosif ; puisque l’Iran (via ses services secrets) le Hezbollah libanais, Al Qaïda et des groupuscules affiliés à l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) grouillent et grenouillent sur place. Des phalanges de fanatiques qui mènent une guerre peu respectueuse des conventions de Geneve et autres protocoles humanitaires. Tout soldat fait prisonnier (arabe ou sénégalais) sera égorgé devant les caméras de la chaine de télévision Al Arabia. Comme le fut le pilote jordanien capturé par les exaltés de l’Etat Islamique en Irak et au Levant. On devine les répercussions au Sénégal. Question : combien de ministres du gouvernement de Mohamed Dionne sont capables de disserter sur la différence entre un chiite houthite et un chiite zaydite ? Que Dieu garde les Diambars !

  8. Chers compatriotes, ne pensez-vous pas que nous devrions, pour une fois, nous atteler à bâtir ce pays au lieu de passer nos journées et nos nuits à palabrer inutilement?

  9. Selon la sira du prophetePSL, chez les tribus yemenites on ytrouve parmi les meilleurs de la umah. Un des rares pays pour lequel le prophète Mohamed PSL aurait demandé bénédiction# Allahoumma bàriklana fî yamanina. # Alors le Yémen dans sa diversité tribale et ethnique ne peut être un ennemi pour l’islam# xaxléne niou lénéne#

  10. MONSIEUR LE PRÉSIDENT, N’ENVOYEZ PAS NOS ENFANTS DANS LE MOUROIR DU YÉMEN !

    De toutes les questions soulevées par les journalistes lors du Point de presse de Kaffrine, celle concernant l’envoi de troupes sénégalaises au Yémen, nous a le plus intéressé et légitimement intrigué. Au fond plus que la renversante théorie présidentielle de la transhumance qui tente de nier la nature infâme des troupeaux politiques affamés dont la seule boussole morale est le ventre lacéré par la faim et le gosier déchiré par la soif des privilèges et des prébendes.

    Maintenant que les Saoudiens ont reconnu plus de 1000 morts et plus de 4000 blessés dans la campagne de bombardements féroces contre les miliciens Houthistes, en plus des vieillards, femmes et enfants victimes co-latérales injustes; maintenant qu’ils ont avoué dans une déclaration officielle que «leur intervention a éliminé les menaces sur les voisins », comment le Président du Sénégal peut-il justifier devant son opinion publique l’envoi de nos enfants dans une « drôle de guerre » où la « coalition arabe » menée par Ryad veut régler dans les airs un problème qui est au sol.

    Les saoudiens l’ont dit au départ, ils n’enverront pas leurs soldats (leurs enfants) se battre sur le sol du Yémen. Certes ils ont évolué puisque qu’ils ont battu le rappel de la garde nationale (plus de 100.000 soldats) qui, comme son nom l’indique, est chargée de défendre le royaume en cas d’attaques. Du coup le Sénégal n’a plus sa place, ni dans « la coalition arabe » (ce qui allait de soi), encore moins aux côtés de la Garde nationale saoudienne qui n’est pas une coalition internationale mandatée par les Nations Unies, puisque que ce mandat n’existe pas et cette coalition n’existe.

    Monsieur le Président, saisissez la balle au rebond, faites comme les États Unis, félicitez les Saoudiens d’avoir enfin compris que seule la solution politique est viable et renoncez à envoyer nos vaillants Jambars à l’aventure, à la mort, à de possibles enlèvements et décapitations par des miliciens, ou par Al-Qaida ou par le fameux Daesh.

    A ceux qui sont pessimistes sur votre capacité à changer d’avis et qui prétendent que, suite à un « traitement » royal que les Saoudiens vous ont réservé, vous ne pouvez plus rien leur … refuser, rassurez nous ! Répondez à ces détracteurs et dites leur à la face du monde que c’est faux : vous n’avez rien reçu, ni argent, ni dons spéciaux, mais que vous vouliez juste matérialiser la solidarité du Sénégal à la terre qui abrite les deux saintes mosquées.

    Le problème cependant est que les deux saintes mosquées n’ont jamais été menacées dans ce conflit. Ni les Yéménites, ni les Iraniens, ni Al-Qaida dans la péninsule arabique, n’ont annoncé leur intention de s’en prendre aux lieux saints de l’Islam que sont Makkah Al-Mukarramah et Al Madinatul Mounawar (la ville illuminée). Même Ryad, la capitale saoudienne est aujourd’hui un havre de paix non concerné par la guerre au point que vos services ont induit en erreur un journal respecté qui a pu titrer « Macky envoie 1500 à 2000 Jambars à Riyad ».

    Ce titre trompeur peut faire saliver de jeunes soldats qui vont penser aux perdiems et à la possibilité (à partir de Riyad) d’aller faire un tourisme religieux à la Mecque et à Médina. Ceci est loin de la vérité, car la guerre n’est pas à Ryad mais au Yémen où au mieux à la frontière entre les deux pays.

    En plus il sera difficile Monsieur le Président d’expliquer comment le Sénégal, état africain pauvre, qui a forcé ses limites dans la participation aux opérations de maintien de la Paix (Darfour, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Mali, RCA, etc…) peut soudain trouver 1500 à 2000 hommes pour Ryad, pardon pour le Yémen !

    Certains vont jusqu’à parler « d’arnaque intellectuelle, spirituelle et morale » dans cette affaire. Ce n’est pas notre avis, nous pensons plutôt à une vraie méprise sur ce qu’est réellement le Sénégal, comme du reste l’a si brillamment montré dans un article magistral à tous égards l’analyste Yoro Dia (Voir l’Enquête du 15 avril, 2015 et d’autres quotidiens du même jour). En passant il faut espérer que vos conseillers ne vous cachent pas de telles contributions qui font date dans l’histoire du pays.

    Pour vous rapporter ce qui se dit dans certains cénacles, « L’arnaque intellectuelle » serait de vouloir nous faire prendre la guerre des Saoudiens contre leurs voisins Yéménites comme la guerre du Golfe de 1991 pendant laquelle le Sénégal s’était distingué par une honorable participation mais aussi par le tribut le plus lourd payé par une nation. Ces deux guerres n’ont évidemment strictement rien à voir ! Le Yémen n’a pas à sa tête un Saddam conquérant et expansionniste et n’a pas envahi le Royaume saoudien. Bien au contraire !

    « L’arnaque spirituelle », selon eux, serait liée à l’évocation de la défense de l’Arabie saoudite, patrie de l’islam menacée alors qu’elle abrite Makka et Médine.

    « L’arnaque morale » serait de prétendre que « rien n’est décidé » alors que tout porte à croire que l’engagement est pris et les ordres sont déjà donnés au Chef des Armées. L’autre versant de « l’arnaque morale » est de prétendre que le Sénégal sacrifie à une obligation face à un pays allié. Si cela était vrai, peut-on une seule seconde imaginer l’Arabie saoudite envoyer ses enfants se battre aux côtés du Sénégal en cas de déstabilisation ou d’invasion par les Jihadistes de notre sol? Tout simplement inimaginable ! Ce qui, de fait, ruine la théorie du « pays allié » car cette théorie implique forcément une réciprocité absolue.

    Ces observations soulèvent plusieurs questions qui s’adressent d’abord à Monsieur le Président :
    – Pourquoi votre collègue américain, premier allié des Saoudiens, a exclu d’envoyer des troupes pour protéger l’Arabie saoudite qui est si chère à son pays ? Il préfère plutôt calmer l’ardeur de ses amis saoudiens en les poussant à éviter d’embraser la région la plus complexe du monde contemporain où la vraie puissance impériale régionale (l’Iran) fait réellement la pluie et le beau comme le « mauvais » temps. En plus, même si le Président américain était tenté, le Congrès l’attendrait de pied ferme ; ce qui n’est pas le cas sous nos états tropicaux où les cadeaux royaux peuvent constituer « une puissante aide à la décision » et être plus déterminants que des pouvoirs législatifs souvent paralysés par le déséquilibre dû au système présidentialiste fort.
    – Pourquoi le Maroc, 2ème grand allié des Saoudiens, n’envisage pas d’envoyer des troupes pour défendre la patrie de tous les croyants musulmans dont ils ont l’honneur d’abriter le Commandeur suprême (Amir Al Mouminine) ?
    – Pourquoi les dirigeants de la République islamique du Pakistan, sollicités pour envoyer des troupes pour des combats terrestres, ont d’abord consulté leur parlement avant de refuser poliment mais fermement d’envoyer leurs enfants tout en proposant leurs bons offices pour trouver une issue pacifique à la crise et au conflit.
    – S’il est vrai que les Saoudiens sont nos amis, les Yéménites comme les Iraniens sont aussi nos frères en religion. Pourquoi alors protéger les uns, faire la guerre aux autres et prétendre qu’on n’a pas des problèmes avec les « musulmans chiites ».
    – Notre Président, mesure-t-il assez le risque effroyable d’inscrire notre pays dans le viseur et le tableau de chasse de Al-Qaida et de l’État islamique, et ceci pendant que notre région Sud reste fragile et vulnérable et toutes nos frontières (Est, Nord, Sud) sont visiblement poreuses aux infiltrations des trafiquants de toute sorte et des Jihadistes confortablement installés au Mali, en Mauritanie et peut-être déjà au Sénégal?

    Nous en appelons d’abord au Président de la République lui même pour qu’il réévalue la situation globale comme il a promis de le faire à Kaffrine. Ensuite nous lançons un appel à la mobilisation de la société civile, aux amis de Y’en A Marre et de tous les Mouvements citoyens, à tous les démocrates et patriotes de ce pays pour faire entendre leur voix sur cette question.
    Nos Jambars et leurs patrons, soldats d’une armée républicaine exemplaire, exécuteront la directive présidentielle sans broncher mais tous les analystes crédibles savent qu’ils ne vont pas dans une mission de paix mais ils vont aller faire la guerre en lointaine Arabie alors que leur pays n’est en guerre avec aucun pays et n’est aucunement concernée dans ses intérêts nationaux les plus vitaux.

    Monsieur le Président, de grâce renoncez à ce projet indéfendable et n’envoyez pas les enfants d’autrui là où vous n’enverriez certainement pas votre propre fils.

    Ce sont là des paroles d’un Musulman sénégalais qui, comme vous, aime et respecte la terre des deux saintes mosquées, mais qui n’échangera jamais sa loyauté première au Sénégal (terre bénite parmi les terres bénites) contre toute autre loyauté.

  11. La Ligue des Franc-maçons sénégalais lutte contre la défense du lieu saint par le Président Macky Macky SALL Chef suprême des armées et gardien de la constitution. Le devoir de Macky SALL est sacré. Il a le salut des croyants qui aiment leur prophète.

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