«Les fondateurs des confréries seraient très révoltés s’ils se réveillaient aujourd’hui», note Khoudia Mbaye de la Ld

XALIMA NEWS: Les pratiques actuelles de certains marabouts n’honorent pas les Sénégalais encore moins les marabouts qui doivent plutôt nous aider à nous rapprocher de Dieu plutôt de voter pour un candidat à travers un «ndigël» (consigne). C’est la conviction de la présidente nationale des femmes de la Ld qui estime que «si les fondateurs des confréries se réveillaient et voient ce qui advenait dans leur entourage, ils seraient extrêmement révoltés». Parce que, considère-t-elle, dans un entretien qu’elle nous a accordé, «ça n’est conforme à aucune espèce d’enseignement ; ça n’a rien à voir avec la religion (…). Car la religion n’a pas à interférer sur le champ des décisions politiques». Elle estime que Wade ferait mieux de partir voir ailleurs parce que les «ndigëls» sur lesquels il compter ne prospéreront pas. «Je pense que le «ndigël» est devenu inopérant depuis très longtemps», a tranché Mme Khoudia Mbaye. Pour étayer ses propos, la camarade de Abdoulaye Bathily a expliqué « qu’en 2000, les «ndigël» donnés en faveur de Abdou Diouf (président sortant) ne lui ont pas permis de gagner. Selon elle, les marabouts doivent être nos guides, nos éclaireurs sur le chemin qui nous mènent à Dieu, pour la connaissance de Dieu. «Je ne vois pas pourquoi un marabout doit me guider en me demandant de voter pour quelqu’un, relève-t-elle. Je considère que çà n’est pas leur affaire et qu’il est temps que les Sénégalais s’affranchissent de cette forme d’asservissement». Elle a estimé que «ce sont des formes d’asservissement qui n’honorent pas les Sénégalais et les marabouts». «Je vote pour qui ne doit pas intéresser mon marabout. Parce qu’aujourd’hui, si mon marabout a un véhicule 4×4 avec du carburant qui va avec, moi je n’en ai pas, s’il a des magasins remplis de riz ou de sucre, moi, je n’en ai pas, le prix du riz ne baisse pas…. Et donc, je ne vois pas pourquoi un marabout doit me guider en me demandant de voter pour quelqu’un», plaidé Mme Mbaye. «Je considère que çà n’est pas leur affaire et qu’il est temps que les Sénégalais s’affranchissent de cette forme d’asservissement (…), a-t-elle poursuivi.