Lettre ouverte au president : Macky Sall, verite et reconciliation, nous voulons

«  Les Conseillers ne sont pas les payeurs et sont souvent cause de nos malheurs », c’est ce maxime que je tiens de mon père qui me servira de tremplin pour donner mon humble avis sur la situation qui prévaut actuellement dans mon cher pays le Sénégal.

Monsieur le Président, ma  situation de citoyenne lambada ne me permet guère d’accéder à vous pour vous lire, avec toute l’émotion que cela requiert,  le contenu de cette missive.

Je vais devoir donc m’adosser à ce gigantesque Baobab, sceau de ma Nation, pour oser m’adresser à vous, sans ambages, vous, Président de tous les sénégalais. A vous Macky, justement ce Macky qui n’a pas emprunté le Maquis pour se hisser là où il se trouve.

L’histoire politique du Sénégal est certes jonchée d’écueils que le Narrateur ne cesse de nous rappeler :

• Alfred Goux Maire de Dakar (AOF) assassiné nuitamment chez lui

• Demba Diop Député sénégalais lâchement assassiné lors d’un meeting

• Policiers  assassinés lors d’un meeting le 16 février 94

• Le Juge Babacar Sèye assassiné en 93

• Le Policier Fodé Ndiaye

• Le brillant universitaire Mamadou Diop tué le 23 juin 2012

• Des maisons et biens ont été incendiés

la liste est loin d’être exhaustive.

Mais jamais, Monsieur le Président, jamais au plus grand jamais, exceptées  les vaillantes femmes de Nder qui ont préféré le suicide à l’asservissement, jamais dis-je, de mémoire de sénégalais, on avait vu un être humain s’asperger d’essence et se brûler vif comme on le voit aujourd’hui  A ce stade, vous comprenez aisément qu’entre l’humain et la bestialité, il  n’y a qu’un pas à franchir.

Oui c’est triste, mon territoire est souillé depuis un certain temps par des cendres humains, des gens qui s’auto-brûlent  et nous y assistons impuissants.

C’est donc le moment ou jamais de faire un ndëp collectif pour museler le Diable.

Votre rôle aujourd’hui, consiste Monsieur le Président à être un Médecin aux doigts agiles qui se doit d’ausculter, de diagnostiquer pour dépister le microbe et le pourchasser jusqu’à ses derniers retranchements, de sauver le malade.

Votre rôle Excellence, consiste à délocaliser de notre corps, ce Diable pour le mettre hors d’état de nuire, votre rôle est aussi de nous comprendre, de nous rassurer, de nous apaiser, de nous couver, de nous réconcilier à nous-mêmes, à ce moment où nous sommes tous déboussolés.

Et Ouoloff Ndiaye de dire « yërëm mo gën yedd », au lieu de me culpabiliser, comprends –moi et assistes-moi.

Président, l’Histoire doit justement retenir de vous que ce sont vos mains expertes qui ont ôté l’épine de notre pied, ce pied qui gangrène et qui risque d’être amputé, si vous ne faites vite.

Ce que nous attendons de vous, c’est que d’autres appellent « vérité et réconciliation », le mensonge fait partie des pires péchés.

Dieu l’Omniprésent vous a doté de ce pouvoir de « faiseur  de grâce », usez-en et pardonnez, pardonnez encore, il en restera toujours à pardonner.

En Afrique l’Arbre à Palabre a toujours été notre référence,  vous devez de ce fait inviter ce vaillant peuple, ce charmant peuple à pardonner ceux qui ont péché, s’ils auront l’humilité et le courage de faire leur mea-culpa.

Nous savons SALL, que vous n’êtes pas un homme ordinaire, les ordinaires ne pourront jamais devenir Chef d’Etat ; usez donc de cette parcelle de divinité que vous confère le Divin pour assainir les mœurs, mais dans la douceur, le sénégalais est certes intelligent, docile quelques fois, mais belliqueux, dès qu’il est acculé.

Je ne vous apprends rien aussi en vous disant que nous autres sénégalais sommes stressés, très stressés, un stress qui frise même la dépression, je vous assure.

Et l’on doit Monsieur le Président, vous aimer, vous respecter, vous aduler au lieu de vous craindre.

Un sursaut national vous a porté à la magistrature de ce pays, un second sursaut doit aussi venir de vous, qui incitera, convaincra la jeunesse de ce pays à aller vers l’agriculture, ce conseil je l’avais donné sur une de mes contributions, il y a de cela plus d’une année : la terre ne ment pas.

Mais aussi d’encourager, de rassurer tous ces riches arc-boutés sur leur richesse, ayant une peur bleue d’être taxés de……………….suivez mon regard, il faut les encourager à investir ici, à innover, créer et inventer ici.

Eviter le  « su doon man »,  le « si c’était moi », il est quelques fois hypocrite, c’est des peaux de banane que l’on peut vous glisser pour ne pas vous voir réussir votre mission, cette mission régalienne qui comme Dabakh le disait : consiste à rassembler les cœurs éparpillés.

Niegëntil ñepp.

Mme Bineta BA

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