Leurres et lueurs: Abdoulaye Wade le Houdini sénégalais

Le Sénégal a connu ce vendredi passe, une situation politique sans précèdent marquée par une tentative de hold-up constitutionnel maquillée en meeting politique.

Il est vraiment d’à propos qu’un certain nombre de rappels se fassent pour non pas restituer la vérité historique (car sachant pertinemment que certains sénégalais n’adhèrerons jamais au programme du président Macky Sall et j’expliquerai la raison plus tard) mais simplement d’expliquer les motivations d’une telle mascarade.

Le président Wade est un monument historique que les sénégalais ont le droit moral de protéger contre toute dérive; et aujourd’hui force est de constater que nous devons le faire contre lui-même.  Dieu donne le pouvoir disait un érudit pour contenter ses élus ou les maudire par-delà leurs dérives. Je veux encore croire que Gorgui fait toujours partie du groupe de ses élus.

Je ne m’attarderais point sur les discours prononcés a la tribune par les différents intervenants qui je l’espère n’ont perdu leur sens de la raison gardée que parce que dopes par la foule,  mais analyser sans ambages les raisons d’un tel meeting:

Les politologues se sont épanches sur le discours de Gorgui qui bien qu’ambigu pouvait être clairement segmente en trois parties;

• Libérez mon fils ou je…….

Le président Wade a à la face du monde décidé de fouler du pied son statut d’ancien chef d’état, la constitution et le droit pour une seule raison: FAIRE LIBERER SON FILS PAR FORCE. Rappelons que  Karim Wade est un citoyen sénégalais (s’il en est un) qui est interpellé par la justice de son pays et instruit par une juridiction légale. L’avocat  qu’est Abdoulaye Wade devrait alors se démarquer et laisser la justice suivre son cours. Son choix à présent est clair. Il a abandonné la légalité  des tribunaux conférée par la constitution de notre  république pour le confort poussiéreux de la rue publique qu’il connait bien pur l’avoir dirigé et manipule pendant 26ans pour faire libérer son fils. Le citoyen sénégalais ne tolèrera point une telle approche. Karim Wade a bel et bien géré notre pays pendant le règne de son père. La belle part du gâteau lui a été réservée. Couvé et courtisé de tous bords, il a alors use et abuse de nos ressources, institutionnalisant la fraude et la manipulation comme mode légitime de gouvernement ignorant royalement nos institutions au point ou sa convocation à l’assemblée déclenchera le courroux de son père qui décida de punir le fautif qui osât mécontenter le petit prince. Abdoulaye Wade doit savoir que la convocation de Karim Wade est une demande sociale justifiée. Il a été accusé de malversations ; sa traduction devant la justice  n’en est alors que légitime. Aucun forcing, aucun banditisme déguisé ne saura faire changer le cours des choses. A ce sujet Abdoulaye Wade ne défie pas le président Sall mais plutôt le peuple sénégalais prêt à en découdre avec ce tyran déguisé.

• Tuer le poussin dans l’oeuf

Le président Wade avait, en quittant le pouvoir prédit des problèmes dans la gestion future de Mr Macky Sall qui venait d’être fraichement élu par un peuple exubérant et plein d’espoir. Ses lieutenants dirent alors dans la presse, que Gorgui leur avait demandé d’apporter leur aide si nécessaire à la nouvelle équipe. Mais la réalité était que leur attitude n’était dictée que par une peur des poursuites judiciaires dont ils pourraient faire l’objet. Leur attitudes ultérieures n’aura été qu’édifiant sur leurs intentions réelles. Dans des cercles restreints, Gorgui demandât même a ses troupes de se tenir à l’écart et de point se mêler de la chute imminente de Mr. Macky Sall car étant certain qu’il n’avait pas la carrure pour supporter la charge qui désormais lui incombait. Les déclarations décadentes and méprisantes  de ces hauts lieutenants comme Bara Gaye à l’endroit du chef en étaient la preuve. Son “WAIT AND SEE” a tourne en cauchemar,  car:

1. La diplomatie sénégalaise  s’est revigorée sous le leadership du président Sall qui est à présent interpelle sous tous les théâtres d’opération dans le monde. Le président Sall lest maintenant celui qu’on écoute dans le continent; il est aussi le GUEST privilégié des leaders du monde comme Obama, Hollande, Pape Francis … et j’en passe. Wade est ronge de jalousie car ce statut de leader diplomatique du monde qu’il a toujours poursuivi sans l’acquérir sied maintenant à son jeune et charismatique successeur.
2. L’économie sénégalaise reprend sa bonne marche avec un environnement des affaires propices dépourvu de corruption (on ne demande plus 15%) et des indicateurs de croissance accélérée. Cet état de fait nous a valu de nouvelles dispositions avec un place plus que améliorée dans le classement “DOING BUSINESS”.
3. La situation socio-économique des travailleurs sénégalais (Je n’inclus pas ceux qui recevaient l’aumône de Wade) s’est améliorée avec un renforcement de leur pouvoir d’achat découlant de la baisse de l’impôt sur le revenu, de la baisse  des prix des denrées, de la gratuité des soins soutenue par le programme couverture maladie universelle….
4. Le Sénégal est redevenu un pays de droit ou tous les citoyens de quelque bord qu’ils soient sont égaux devant la loi et savent que le temps des lobbys, des cercles privilégiés est terminé. Ce nouveau paysage juridique est en fait une composante importante qui a aidé le Sénégal à reprendre sa place privilégiée dans le concert des nations.

• Karim President

Le PDS et son leader Abdoulaye Wade ont joué un rôle d’avant garde dans la maturation de la démocratie sénégalaise. Au lendemain de la seconde alternance, je priais en tant que sénégalais que vive le PDS pour qu’il continue à jouer ce rôle si nécessaire de sentinelle de notre démocratie si fragile parce que si jeune. Les premières sorties de Gorgui me convainquirent hélas que le PDS a été pendant longtemps une entreprise familiale ou Abdoulaye Wade a fait et ensuite méticuleusement défait des hommes pour préparer “sa “relève. La liste de ces braves gens qu’on a traine dans la boue  est longue: de Fara Ndiaye a Macky Salle en passant par Idrissa Seck, Ousmane Ngom, Serigne Diop, Jean Paul Diaz et j’en passe. Gorgui a toujours eu son plan secret qui était de préparer son fils à lui succéder. Le PDS d’aujourd’hui regorge de leaders honnêtes et compétents. Pourquoi ne sont-ils pas mis au-devant de la scène ? Pourquoi des leaders comme Maitre El hadji Amadou Sall ou Babacar Gaye ne sont pas promus ? La réponse est connue. Cette bataille n’est pas une bataille du PDS ou du peuple sénégalais mais plutôt celle de la famille Wade.

Libres aux leaders du PDS de se ranger derrière Karim Wade si c’est leur choix. Par contre s’il veut briguer le suffrage des sénégalais, li le fera dans la légalité en réglant d’abord deux questions fondamentales :

1. Nous édifier sur sa réelle nationalité
2. Régler ses problèmes juridiques.

Dans l’absolu, les sénégalais savent  que cette scène qu’on nous a jouée hier n’est qu’un rerun d’une partition que Gorgui a déjà essayée un matin de 23Juin. Ce jour-là le peuple sénégalais en unisson a été catégorique et ferme en disant haut et fort : NON A LA DEVOLUTION MONARCHIQUE DU POUVOIR. Réagissons de la même façon face à ce remake! C’est un devoir patriotique.

Abdoulaye Ndao

DSE USA

SENEGAAL CA KANAM