Loi instituant le ticket de Président et de vice-Président : Pourquoi et comment le projet est fait par Wade, pour Karim

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La mise en branle du plan de dévolution monarchique du pouvoir est au sommet de sa matérialisation. En dehors du renforcement sans cesse du ministre de l’énergie, des transports aériens, des infrastructures, etc., son parrainage par Sarkozy lors des présentations à Obama, entre autres, surgit du palais le projet de loi instituant le ticket de l’élection. Un projet fait par Wade pour Karim, comme l’a soutenu une voix libérale reconnue dans le paysage politique sénégalais. Aussi, faut-il savoir que le futur colistier de Wade devrait être un homme qui accepte tout ! C’est-à-dire, s’il est élu, le vice-Président devrait « tout accepter ». En termes plus clairs, « être élu pour démissionner ». Ce qui ouvrirait la voie à Karim Wade pour devenir l’ombre de son père au très haut sommet de l’Etat.

Le projet de loi instituant l’élection simultanée au suffrage universel direct du Président et du vice-président cache plus qu’il ne révèle. Car, l’approche et la conceptualisation telles que dévoilées par les autorités n’est que la face visible d’un iceberg qui abrite le fameux plan de dévolution monarchique du pouvoir. Et pour cause. Comme l’a révélé une source libérale « outrée » par ce projet de loi qui sera examiné demain par les députés, « Wade l’a conçu pour son fils ». Pourquoi et comment ? Selon cette voix libérale, le projet de loi est parti pour être voté sans aucun doute par la majorité libérale. Aussi, adopté, la voie est ouverte pour une succession dynastique au projet du leader de la Génération du Concret. D’ailleurs, la quasi-totalité des membres de l’opposition a relevé un tel état de fait, jugeant que le pape du Sopi cherche tous les moyens possibles pour faire de son fils le quatrième Président du Sénégal. Position qui n’est pas contestée et démentie dans le camp des libéraux. Nombreux étant encore et toujours des libéraux qui regardent Karim Wade avec un angle de quatre-vingt-dix degrés (90°). Ce qui conduit notre interlocuteur à pester que (leur) candidat « vient de trouver la faille pour installer son fils ». –Avec le choix du futur colistier, le secrétaire général national du PDS pourrait donc ne pas tenir compte de l’unanimité -autour de sa personne. Mais plutôt, -une ombre qui « accepterait tout », au prix de rendre le tablier au lendemain de son élection. Cette loi voulant que le vice-Président soit élu au suffrage universel, mais que le Président de la République peut choisir son successeur en cas de démission. Ce qui, de l’avis de notre source libérale est la porte pour le choix d’un (e) colistier (re) politiquement faible qui accepterait toutes les compromissions politico-politiciennes. « Un homme qui accepte tout ! ». C’est-à-dire, s’il est élu, le vice-Président devrait être « l’homme du oui à tout venant de Wade ». En termes plus clairs, « être élu pour démissionner ». Ce qui ouvrirait la voie à Karim Wade pour devenir l’ombre de son père au très haut sommet de l’Etat. D’ailleurs, cette source libérale a rappelé que l’opposition ne sera pas seule dans ce combat, puisqu’ils sont en train de mettre en place une « unité de veille » pour casser tout le processus concernant le projet de dévolution monarchique du pouvoir alors que le « gamin » Karim Wade était absent dans tous les combats politiques menés jusqu’à l’Alternance survenue en 2000.

Les masques tombent : Cheikh Tidiane Sy en pôle position ?

D’autres sources dignes de foi ont révélé qu’au sein du PDS, les discussions avancent par rapport au choix du (futur) colistier de Wade. Et, pour les libéraux authentiques qui ont adopté ledit projet, « l’ombre » de Wade doit et ne doit être qu’un libéral de lait. D’ailleurs, ces mêmes sources d’avancer que le pape du Sopi aurait porté son choix sur l’actuel ministre de la justice, envoyé aux charbons pour défendre devant le Parlement le projet de loi instituant l’élection simultanée du Président et du vice-Président au suffrage universel direct. Nos interlocuteurs de renchérir, soutenant vaille que vaille que Cheikh Tidiane Sy pourrait être choisi par son mentor pour battre campagne à ses côtés comme potentiel vice-Président. Un tel choix sera-t-il officialisé par la seule constante du PDS ? Les prochains jours nous édifieront…

Abdoulaye Mbow

loffice.sn

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