Le pool des avocats de l’ancien président tchadien Hissène Habré actuellement dans les liens de la justice pour répondre des faits à lui reprochés, «dénoncent» le lynchage médiatique du Consortium d’agences de communication des Chambres Africaines Extraordinaires contre leur client via RFM, West Africa Democracy Radio et les journaux Le Quotidien qui ont envoyé leurs journalistes au Tchad.
Lynchage médiatique contre Habré : « RFM », « Le Quotidien », « Enquête », et « West Africa Democracy » au banc des accusés, le CNRA et le CORED saisis
Le pool des avocats indique avoir saisi le CNRA et le CORED sur les activités du Consortium, la violation des textes qui régissent la profession par l’existence désormais de liens d’intérêts financiers entre le Consortium et les journalistes recrutés.
«Depuis plusieurs jours, 04 journalistes des organes de presse suivants : «RFM », «Le Quotidien », «Enquête », « et «West Africa Democracy » séjournent au Tchad recrutés par le Consortium. Ces journalistes sont en service commandé pour le compte des CAE contre le Président Habré. La défense dénonce l’intéressement financier des médias et par conséquent la remise en cause de leur indépendance, de leur éthique professionnelle mais aussi la violation de la présomption d’innocence dont bénéficie le Président Habré», dit le pool d’avocats de Habré dans un communiqué transmis à iGFM.
«La volonté du consortium de ratisser large dans les médias afin de créer des liens suspects et intéressés entre eux et certains journalistes, est une grave atteinte à la liberté de la presse et au code de Déontologie de la profession de journalistes», disent-ils encore. La défense de rappeler que le «rôle» des médias dans une affaire en cours est «d’informer le public du déroulement de l’affaire en respectant la présomption d’innocence dès que l’inculpation a eu lieu».
«Le rôle des médias n’est pas d’aider à faire croire que les accusations portées sont crédibles. Les journalistes ne peuvent être recrutés, convoyés tous frais payés par un camp pour opérer un balisage médiatique à des juges pour faire accepter à l’opinion nationale et internationale une condamnation future du président Habré», indique le pool. «Tous les journalistes crédibles et susceptibles de dire la vérité sur les manœuvres et les véritables activités des CAE au Tchad, ont été écartés par le consortium dans ces voyages», ajoute-t-il.
Lançant une «véritable alerte», les avocats de l’ancien dictateur tchadien signalent que si les médias sénégalais sont «jaloux de leur liberté», «force est de relever cette grave dérive dans les pratiques du Consortium». «La défense tient à faire prendre conscience aux journalistes de la manipulation dont ils font l’objet. En effet, moyennant finance, le Consortium a totalement changé leur rôle, et il entend faire des journalises, des acteurs dans ce complot, des collaborateurs de la machine infernale pour arriver à condamner le Président Habré qui a déjà perdu sa liberté depuis 9 mois», affirment les avocats.
Allant plus loin, ils disent : «L’utilisation des journalistes à des fins de manipulation de l’opinion publique est très inquiétante, leur crédibilité, leur objectivité sont entamées par ces contrats de diffamation distribués largement par le Consortium d’agences de communication des CAE».
«La défense informe l’opinion qu’elle a saisi le CNRA mais aussi le CORED sur les activités du Consortium, la violation des textes qui régissent la profession par l’existence désormais de liens d’intérêts financiers entre le Consortium et les journalistes recrutés. De même, compte tenu des atteintes et du dévoiement total du rôle et de la place du journaliste dans la couverture d’une affaire judiciaire, la défense va incessamment porter cette affaire auprès des organes de régulation et du respect de la Déontologie des journalistes sur le plan régional, continental mais aussi international. L’opinion doit comprendre que les activités du Consortium sont une violation grave de la présomption d’innocence et que quelque soit les astuces professionnelles utilisées, elles visent à agir contre le Président Habré et à préparer le terrain et l’opinion à une condamnation conclue d’avance. Le Consortium par l’embrigadement des journalistes souhaite gagner la bataille de l’opinion, c’est le propre du procès politique et la véritable face de l’affaire Habré», concluent le pool des avocats de la Défense.
Joint par téléphone, Alassane Samba Diop, directeur de RFM dégage en touche et renvoie au pool ses remarques. «Nous avons toujours travaillé à l’équilibre de l’information. La preuve, c’est que nous avons toujours donné la parole à ces mêmes avocats. Nous les avons invités à RFM comme sur le plateau de TFM. Vendredi dernier, Me El Hadji Diouf avocat aussi de Hissène Habré était dans nos studios pendant deux tours d’horloge dans l’émission de Sidate, dans le prime time. C’est un faux débat qui est soulevé par le pool d’avocat de Habré. Si demain ils nous invitent à aller au Tchad, nous le ferons. Nous n’avons aucune leçon de morale et encore de déontologie à recevoir de ce pool d’avocats», répond Alassane Samba Diop.
avec GFM
Cette affaire est tres, trop, grave. Je suis contre Hissene Habre qui reste, je pense, l’un des grands criminels de l’Afrique. Qu’il faut punir. Mais ces journalistes et ceux qui les ont convoyes -moyennant especes honteuses et criminelles- doivent etre demasques. Ce sont des vendus. Prets a tout. Comment peut-on mettre sa plume au service de n’importe quelle cause? Ces »journalistes » et leurs recruteurs sevissent dans les redactions contre des citoyens honnetes. L’essentiel est de leur donner du flouze, du ble, pour qu’ils fassent la sale besogne. Ce n’est pas seulement Cored ou Synpics qui doivent reagir. C’est la population entiere qui doit savoir qu’il y a aujourd’hui au Senegal des gens prets, pour avoir une 4-4 ou une belle maison, a se mettre au service de la pourriture financiere pour pervertir les combats les plus importants de l’Afrique -notamment pour manipuler les procedures judiciaires par leurs ecritures infectes. Les salauds sont nus. QUI SONT-ILS ? Question a poser a Genies en Herbe car le pays doit savoir?