Le président de la République, Macky Sall a trouvé le pays dans une situation budgétaire’’ catastrophique’’, a indiqué mercredi après-midi à Dakar, le Premier ministre Abdoul Mbaye.
‘’Lorsque le président Macky Sall prenait fonction (en avril), la situation budgétaire du pays était plus que mauvaise, elle était catastrophique’’ , a-t-il soutenu lors d’une conférence de presse, en présence de plusieurs membres de son gouvernement.
Selon lui, le chef de l’Etat ‘’a eu en héritage des moins-values de recettes fiscales de plus de 53 milliards, un programme agricole 2012 sans couverture budgétaire, l’inexistence d’un programme d’assistance au monde rural malgré une mauvaise production agricole conséquence d’une sécheresse dont nul ne pouvait ignorer les conséquences’’.
A cela s’ajoutent »le renchérissement des prix des produits alimentaires, un fonds de soutien au secteur de l’énergie délesté des crédits d’investissements de 15 milliards Cfa au profit du paiement d’arriérés du Festival mondial des arts nègres’’.
Selon le Premier ministre, »la première urgence du gouvernement a donc consisté à assainir les finances publiques ». »Cela, a t-il dit, c’était la condition pour restaurer la confiance, celle des partenaires institutionnels mais aussi celle des investisseurs privé ».
A ce propos, le gouvernement a annulé 61 milliards de dépenses non prioritaires, a signalé Abdoul Mbaye.
»De même, a t-il relevé, nous avons économisé 35 milliards en rationalisant l’organisation administrative, ainsi que certaines dépenses de fonctionnement comme le téléphone’’.
‘’Ces ressources ont été réorientées vers des urgences sociales notamment : l’appui au monde rural (34,2 milliards Cfa), la dotation de 27 milliards francs Cfapour accélérer les investissements dans le sous secteur de l’électricité », a expliqué le Premier ministre.
Il a également annoncé lus de 120 milliards Cfa nécessaires à titre de compensation tarifaire pour »rendre les coûts de l’électricité supportables pour les ménages » et enfin le soutien aux prix des denrées de première nécessité soit 8 milliards Cfa.
