Mauritanie: de jeunes manifestants dispersés par la police anti-émeutes: plusieurs blessés

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NOUAKCHOTT – Une manifestation de plusieurs centaines de jeunes Mauritaniens à Nouakchott contre le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz, a été dispersée lundi par la police anti-émeutes qui a procédé à une vingtaine d’interpellations, a constaté un journaliste de l’AFP.

La police est intervenue en utilisant des gaz lacrymogènes au moment où ces jeunes ont tenté d’accéder par la force sur une place du centre-ville où ils avaient pris l’habitude de se rassembler au début de leur mouvement fin février, mais qui leur a été interdite depuis plusieurs semaines.

Une vingtaine de jeunes, dont trois femmes, ont été interpellés au moment de la dispersion. Les femmes ont par la suite été remises en liberté.

Ces jeunes, qui se font appeler les jeunes du 25 février, jour de leur première manifestation contre le régime, avaient commencé à affluer très tôt lundi matin vers cette place dont l’accès était barré par un impressionnant dispositif des forces de l’ordre.

Ils s’étaient donné rendez-vous via Facebook pour cette manifestation baptisée jour de la colère.

Avant de tenter de forcer le passage vers la place, ils avaient occupé les rues proches, coupant la circulation en plusieurs endroits, notamment sur l’avenue Gamal Abdel Nasser, principale artère du centre.

Le peuple veut le départ du régime, ont clamé les manifestants, arborant des drapeaux de la Mauritanie et des banderoles affirmant le caractère pacifique de leur mouvement. Ils avaient également mis en garde contre toute répression pour éviter le pire, auquel nous sommes prêts, selon l’un de leurs porte-parole.

Une mise en garde relayée par les députés de l’opposition qui ont menacé dans un communiqué de se joindre aux manifestants en cas d’intervention de la police.

De précédentes manifestations de jeunes organisées depuis le 25 février à Nouakchott ont été sévèrement réprimées par la police.

Pour la première fois, de nombreuses jeunes femmes affiliées à l’opposition ont participé lundi à la manifestation, preuve, selon leur porte-parole Fatimettou Mint Ahmed, de leur contribution à l’oeuvre de mise à l’écart du régime véreux en place, au nom de toutes les femmes du pays.

Selon la porte-parole, le gouvernement est responsable de la véritable menace contre l’unité de notre peuple que constituent les heurts raciaux à l’université.

De violents affrontements ont opposé la semaine dernière des membres de syndicats rivaux lors d’une élection interne à l’université de Nouakchott. Plusieurs personnes avaient été blessées.

Ces syndicats ont eux-mêmes regretté des violences à caratère racial entre étudiants islamistes et de la communauté négro-mauritanienne.

La Mauritanie est dirigée par Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en août 2008, puis élu à la présidence de la République en juillet 2009.
afp

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