A l’occasion de la Journée Internationale des Droits de la Femme, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (L.S.D.H.) rend hommage à toutes les femmes icônes et pionnières des droits humains au Sénégal plus singulièrement feue Maitre Mame Bassine NIANG, première avocate du Sénégal et précurseur de tous les combats pour la promotion et la protection de la femme au Sénégal, arrachée à notre affection récemment.
La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (L.S.D.H.) est, d’autre part, particulièrement préoccupée par la persistance au Sénégal de dispositions législatives discriminatoires à l’égard des Femmes et appelle à une harmonisation des dispositions du droit de la Famille par rapport à la Convention de MAPUTO portant Droits des femmes en Afrique.
Par ailleurs, elle condamne les nombreux cas de violence dont sont victimes les femmes ainsi que des cas déperditions scolaires de jeunes filles sénégalaises dus à des violences de toutes sortes notamment les mariages précoces ou forcés, les actes pédophiles et incestueux.
La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (L.S.D.H.) rappelle qu’il ne saurait y avoir de réelle effectivité des droits de la femme sans un environnement familial, social et juridique protecteur de l’intégrité physique et corporelle des jeunes filles appelées à être des femmes leaders de demain.
LE PRESIDENT
Maitre Assane Dioma NDIAYE
La première discrimination à l’égard des femmes est l’existence même de la polygamie, alors que la réciprocité n’est pas admise.
Tout ce que l’homme fait dans le cadre de la vie, la femme doit pouvoir le faire, je ne dis pas le faire j’ai dit doit pouvoir le faiçre si elle le souhaite
Ma journée de la femme.
Rassouloullah (SAS) dit : « Si Allah accorde à l’un de vous 3 filles et qu’il les nourrit, les habille, les éduque et leur offre des époux, Allah le fera entrer au Paradis pour cela ». Quelqu’un dans l’assistance demanda : «Et si c’est 2 filles ? ». Il reprit : « Si Allah accorde à l’un de vous 2 filles et qu’il les nourrit, les habille, les éduque et leur offre des époux, Allah le fera entrer au Paradis pour cela ». Et l’on demanda encore : « Et si c’est une fille ? ». Il dit : « Si c’est une fille, Allah vous fera entrer au Paradis pour cela ».
Rassouloullah (SAS) a dit : « Le croyant qui a la foi la plus complète est celui qui a le meilleur comportement et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes ».
Rassouloullah (SAS) a dit : « Honores ta mère, car le Paradis se trouve sous la plante de ses pieds ». A noter que pour avoir ce qu’il y a sous la plante de pied, il faut se baisser (respect : on se baisse pour prier, le hindou se baisse pour baiser les pieds, la révérence occidentale fait se baisser…), et il faut que le pied soit volontairement soulevé par son propriétaire.
Pour l’Islam, la femme (fille, épouse, mère) paie en Paradis (« dollar » paradis) les services qu’on lui rend. Et l’on nous demande de libérer cette reine ?
Faisons un tour de ce qui n’est pas dit pour faciliter la corruption.
Un exemple de l’histoire de Soundjata Keïta. Infirme, il ne peut faire pour sa mère ce que tous les jeunes de son âge font pour leur mère : la cueillette de feuille de Baobab (laalo). Les lamentations de sa mère, qu’il entend, lui insufflent une force surnaterelle qui le fait se tenir sur ses pieds pour aller non pas cueillir, mais déraciner le baobab pour l’amener aux pieds de sa mère. Les diplomés incultes diront : « légende ». Mais les légendes codifient la croyance. Et pourquoi cette légende et pas une autre ? Nous le comprendrons.
Un autre exemple dans le cas Adebayor (international togolais). Vedette riche, il heberge sa mère et son frère dans sa maison au Togo. Lors de ses retours à la maison, il impose se règles de vie. Particulièrement qu’il ne devait pas être réveillé quand il dort. C’est ce que ne semble pas respecter la mère et le frère. Il saisit un huissier pour les expulser de chez lui. L’histoire a atteint des proportions telles que des jeunes du Togo s’étaient engagés à l’expulser du pays si jamais il remet les pieds. Adébayor finit par présenter ses excuses et tout rentra dans l’ordre. La mère d’Adébayor m’a plu lorsqu’à une question d’un journaliste qui demandait : « Est-ce que tu avais entendu quand il a dit que personne ne le réveille ?», elle répondit : « Oui, j’ai entendu. Mais, je pensais que pour lui je ne suis pas « personne. » La plus courante erreur de nos gens qui sont devenus des « quelqu’un », c’est d’oublier que quand vous devenez professeur, votre maman devient la maman d’un professeur. Vous devenez ministre, elle devient la maman d’un ministre. Vous devenez président, elle devient la maman d’un président. Même si vous êtes prophète, elle devient la maman d’un prophète. Vous changez de statut, elle change de statut. Vous montez, elle monte avec vous. Elle est une corne sur votre tête. Si vous ne voulez pas qu’elle monte, c’est simple, couchez-vous à terre. Mais, il ne faut pas oublier que couché c’est vous qui êtes à terre, mais elle, elle reste sur votre tête.
Dans notre vécu sénégalais, les émissions telles que « Xam sa mbër » ou « Une journée avec » nous plongent dans l’intimité des stars de luttes ou des vedettes du show biz. Et il n’y a pas une seule émission qui se termine sans le témoignage et les prières de la maman du concerné. Et aujourd’hui même, après les échauffements de nerfs au Club de Paris, l’Observateur nous a sorti : « Youssou Ndour raconté par sa mère ». Rien de mieux pour le reconstumer.
Je peux demander à n’importe quel sénégalais qui est la mère d’Elhadj Omar Tall, la réponse sera, facilement Sokhna Adama Aïssé. Mais, quel est le nom de son père ? Beaucoup iront voir les livres d’histoire. Qui est la mère de Mawdo Malick ? Fawade Wellé. Et comment s’appalait son père ? Beaucoup seront obligés de consulter les livres. Qui était la mère de Cheikh Bamba ? Mame Diara Bousso, pardi. Comment s’appelait son père ? Encore une colle. Qui était la mère de Baye Niass ? Yaye Astou Diankha. Et son père ? On peut coller de la sorte beaucoup de sénégalais. C’est parce que pour chacun d’eux, les talibés ont conté et répété l’histoire de la mère, ils ont composé des chansons et poêmes pour la mère, mais pas pour le père, ou très peu. Pourquoi ?
Quand un lutteur vit son émission Xam sa mbër et qu’il met l’accent sur le témoignage et la prière de sa mère, c’est qu’il veut dire à tous ses potentiels adversaires : « Vous avez vu et entendu ma mère ? Alors, comprenez que je peux faire mordre de la poussière à chacun de vous ». Et il dit à ses fans et aux sénégalais : « Vous avez entendu ma mère ? Alors, si vous me voyez rouler en 4X4, ce ne sera ni parce que j’ai vendu de la drogue, ni parce que j’ai volé. C’est parce que ma mère contente a prié pour moi ». Les talibés aussi ont mis l’accent sur l’histoire des mères des cheikhs pour dire qu’ils méritent bien ce qu’ils sont.
De Soundjata, Adebayor, nos vedettes et nos guides religieux, nous retenons une réalité africaine, sénégalaise, musulmane, chrétienne, que nous vivons dans une société qui croit qu’aucun de nous ne mérite rien, ici sur cette planète terre sans la caution de sa mère. Si vous êtes riches sans la caution de votre mère, c’est que vous avez volé, vous ne le méritez pas. Si vous êtes nommé ministre ou élu président sans sa caution, c’est que vous avez usurpé. Voilà nos réalités. Rien n’existe sans la mère. Et l’on nous demande de libérer cette reine ?
Et en vérité, les africains comme nos cheikhs n’ont rien inventé. Cette vérité a été enseignée par toutes les religions révélées depuis toujours. C’est ce que nous allons voir, prochainement.
A suivre.