Mise en place des commissions parlementaires : Fada place ses fidèles

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Le blocus du fonctionnement de l’Assemblée nationale, en guise de riposte au refus du président de l’Assemblée nationale de reconnaître les modifications qu’ils souhaitaient à la tête du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, a été expérimenté hier par les députés fidèles à Me Wade. Ils ont été partie prenante des empoignades qui ont retardé le démarrage de la séance qui avait pour ordre du jour le renouvellement des bureaux des commissions permanentes.

L’argument des muscles a failli prévaloir hier à l’Hémicycle. Quadrillée par une ceinture de policiers, l’Assemblée nationale a été hostile à toutes sortes  d’attroupements dans les parages. Véhicules blindés et un char à eau ont été mobilisés, le temps que les députés règlent leurs comptes dans les couloirs et bureaux. Préparés à bloquer le renouvellement des commissions de l’Assemblée, Aïda Mbodj, Oumar Sarr, Samba Bathily Diallo, Thierno Bocoum, Woreye Sarr et Me El hadji Diouf, n’ont pas laissé le président de l’institution Moustapha Niasse dérouler la séance consacrée aux renouvellements comme il le souhaitait.
Du coup, le démarrage de celle-ci a connu un retard. Pis, la tension verbale a viré aux empoignades. «J’en suis venue aux mains avec le député Bougazelli» (Seydina Fall. Ndlr), a déclaré Aïda Mbodj à sa sortie de l’Assemblée. La pressentie au poste de président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates par certains de ses collègues a montré une petite blessure, résultat des altercations auxquelles elle a participé pendant que le président de l’Assemblée voulait ouvrir la séance. «J’étais assise à la place du président du groupe du parlementaire », a-t-elle ajouté.

Fada pourvoit ses postes
Sur le bien-fondé de cette action de blocage, Thierno Bocoum et Me El hadji Diouf parlent d’«une violation inacceptable» du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Selon eux, «la tenue d’une séance plénière est un préalable à tout renouvellement des bureaux des commissions». La même obligation vaut pour les groupes parlementaires. Pour eux, celui des Libéraux et démocrates n’a pas encore de président, encore moins de vice-président. Les deux parlementaires évoquent ainsi l’article 35 du règlement intérieur. Cette disposition dit : «Une heure au moins avant l’heure prévue pour l’ouverture de la séance consacrée à la désignation des commissions, les présidents des groupes et les non-inscrits remettent au président de l’Assemblée nationale, les noms des candidats pressentis pour constituer les commissions permanentes. Les listes des candidats sont ratifiées en séance plénière par l’Assemblée et publiées par le Président (…).»
L’article 36 précise que ce n’est qu’après leur constitution que «les commissions sont convoquées par le président de l’Assemblée nationale, pour élire, sous la présidence du plus âgé des membres présents de chaque commission, sachant lire et écrire en langue officielle, leur bureau (…)». Malgré ces évocations, toutes les onze commissions permanentes ont été renouvelées hier. Le groupe des Libéraux et démocrates, dirigé par Modou Diagne Fada, a fait de Mamadou Hadji Cissé, le président de la Commission culture et communication. Fatou Thiam a été désignée vice-présidente de la Commission défense. Les députés Khadim Thioune et Demba Diop Sy ont des commissions comme celle de l’urbanisme, au nom du groupe.

Le Quotidien

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