L’ancien ministre des Transports aériens, Mor Ngom, est sorti de sa réserve, hier, pour répliquer à Mbaye Ndiaye, ancien Administrateur général des Aéroports du Sénégal (Ads), qui l’a jeté en pâture, avant-hier, lors de son interrogatoire, dans le cadre du procès de Karim Wade et de ses présumés complices.
La réplique de Mor Ngom a été cinglante, hier, après que Mbaye Ndiaye, ancien Administrateur des Aéroports du Sénégal (Ads) l’a attaqué devant la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). «Monsieur Mbaye Ndiaye prétend m’avoir nommé chef de bureau. Il était où à l’aéroport, quand j’occupais ce poste que je ne dois à personne ? C’est mon savoir-faire et mon expérience qui m’ont valu ce poste», fulmine l’ancien ministre des Transports aériens, avec qui nous nous sommes entretenus.
Avant de poursuivre : «Suite à une annonce parue dans les journaux en son temps, faisant cas d’un recrutement d’un cadre chef de bureau d’études à la représentation de l’Asecna à Dakar. Après des tests organisés parmi une dizaine de cadres, j’ai eu la chance d’être retenu et recruté comme cadre et nommé de suite par le représentant de l’Asecna, un certain A. T. A, alors qu’en son temps, le breveté, contrôleur, était le V… d’un certain feu Mbacké, commandant de l’aéroport».
Vilipendant Mbaye Ndiaye, le ministre conseiller de Macky Sall déclarer : «Monsieur mon accusateur, je souhaite poser une petite question : qu’en était-il des voyages du vendredi au dimanche soir sur Paris, l’amitié avec le gotha libanais en son temps, les sacs de voyages et valises destinés à l’Europe ou à Sandaga ? C’est vrai que j’arrivais à tout suivre du haut de mon bureau».
Sur sa lancée, Mor Ngom souligne avoir été «le 5e cadre des Aans, avec le matricule 300305, avec comme rang chef de bureau des marchés et d’études, ensuite chef Igc pistes et voiries», avant «d’être nommé le 22 janvier 2002 Président de la Haute autorité».
«Mis à la disposition de cette prestigieuse entité créée par décret en octobre 2001, avec l’appui du département d’Etat américain, après le 11 novembre 2001, de la Banque mondiale et de l’Oaci. Jusque après la création de l’Apr, j’ai été convoqué par mon chef, grand manitou, qui me demanda de choisir entre Macky Sall et mon poste. La réponse fut trop facile pour moi. Et le glaive du chef s’abattit sur moi. Au bord de l’expulsion, suite à la visite d’un huissier à mon domicile, je fus renvoyé de mon bureau !», rappelle le maire de Ndangalma, pour s’en offusquer.
«Jamais je n’attaquerai Macky Sall pour quoi que ce soit»
Et de s’interroger : «Comment alors, aurais-je pu bénéficier des faveurs de Karim Wade et de son gourou aéroportuaire ?».
Mor Ngom martèle dans la foulée : «Jugez-en… Pire encore, ledit gourou, arrivé par effraction à la tête d’une si grande société et par la béatitude d’un voisinage en banlieue, avait bloqué mes émoluments sous les ordres de qui vous savez, le tout-puissant d’alors. Elles sont là, les preuves. Huit mois sans salaire. N’eût été l’intervention de mon syndicat d’alors …».
Toutes choses qui font que le Vice-président de la Convergence des cadres républicains (Ccr) tonne : «Vous savez, quand je vois maintenant certains Sénégalais dire que Karim Wade doit être libéré, je me pose beaucoup de questions et interroge le passé simple. Je me rappelle des rencontres à la place de l’Obélisque, l’arrestation de Karim Wade était à la une de la demande sociale».
«J’ai été de ce ministère sous le tout-puissant Karim Wade. J’ai assisté à des choses. Je ne vais pas accuser, car je n’en ai pas le droit, mais en tout cas, j’ai vécu des situations pas du tout catholiques dans ce département. J’avais une responsabilité qui me permettait de savoir ce qui s’y faisait, alors si j’entends certains parler, je dirais que c’est choquant de vouloir effacer de nos mémoires les promenades en jet privé; les diktats sur les avoirs de l’ancienne Air Afrique, pour ne citer que ceux-là. Je ne suis pas juriste ni juge mais je peux dire que la justice de notre pays est indépendante et la vérité finira par éclater», conclut M. Ngom sur ce chapitre.
Sur les accusations selon lesquelles il ferait partie des responsables «apéristes» qui prépareraient une fronde contre le chef de l’Etat, l’ancien ministre de l’Environnement et du Développement durable dit pardonner à tous ceux qui parlent de lui en mal. «Avec le Président Macky Sall, nous partageons un lien plus important que la politique et les nominations à des postes. C’est mon ami, et une amitié que nous assumons tous les deux. Ceux qui disent que je suis en train d’orchestrer une fronde visant à attaquer Macky Sall se sont trompés de noms et de cibles. Jamais je n’attaquerai le Président Macky Sall pour quoi que ce soit. C’est un responsable avec qui j’ai cheminé fort longtemps et avec qui j’ai des rapports bien gardés. Ce ne sont pas ces calculs politiciens et ces comportements d’irresponsables qui pourront m’atteindre. J’ai toujours assumé mes prises de positions. Jamais je ne trahirai mes amis», indique-t-il.
Revelations.sn
Soit serieux et avoue meme ton ami SMS a avoue d’avoir des sommes d’argent a notre pere Abdoulaye WADE. Je sais que tu es un ….. et vous n’etes pas reconnaissants dans votre famille (caste).
Il faut qu’un juge ouvre une enquête sur les déclaration de ce Mr NDIAYE ! on saura si la justice est indépendante au Sénégal « j’ai déjà mon avis sur leur indépendance » et si Mr NGOM est blanc comme neige !
Dans une démocratie, Mr NGOM aurait démissionné, pour ne pas géner le fonctionnement de la justice et pour prouver son innocence !