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[Opinion] 2017: le temps d’Idrissa Seck?

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Le nom de l’ancien Premier ministre revient, de plus en plus, comme étant l’alternative pour les prochaines échéances électorales de 2017, à un tel point qu’on ne peut nier aujourd’hui une vague Idrissa Seck est entrain de se dessiner dans le champ politique sénégalais. Pour l’analyste que nous sommes, il s’agit dans cet article de décrypter les éléments qui ont permis cette remontée spectaculaire d’un leader que beaucoup donnaient comme « fini politiquement » et qui, aujourd’hui, s’est positionné de manière évidente comme la principale alternative pour les prochaines échéances électorales.

Une démarche cohérente d’opposition technique et non politicienne

Le premier pas de cette remontée, Idrissa Seck l’a certainement posé le 25 mars 2013, lorsqu’il marquait son désaccord d’avec  la gestion économique du gouvernement du Président Macky Sall sous la houlette du premier ministre Abdoul Mbaye. Ce qu’il faut noter dans cette sortie c’était d’abord le caractère éminemment technique des arguments opposés au régime de Macky Sall. En s’opposant à une politique d’austérité qui ne disait pas son nom et qui ne correspondait pas au besoin de relance de l’économie, Idrissa Seck donnait à son opposition une base principielle et technique qu’elle ne cessera de suivre tout au long de ces dernières années.

Le second élément qu’on peut noter dans cette sortie, c’est le courage que Rewmi a eu, à l’époque, malgré une absence de plus d’une décennie des cercles du pouvoir, de ne pas s’associer à une gestion économique dont il ne partageait pas les orientations. Une telle démarche, qui a valu au parti orange des représailles et des débauchages, est révélatrice d’un courage politique, d’une cohérence et d’une constance auxquels l’électeur sénégalais ne fait pas généralement la fine bouche. 

Un parti renouvelé et revigoré

On aurait pu croire que la vague de départs de Rewmi aurait pu affaiblir le parti de l’ancien premier ministre, mais il semble qu’il n’en est rien. Revigorés par une certaine homogénéité dans la direction que ces départs ont permis de créer, portés par une volonté de survie que chaque attaque de l’APR faisait grandir, les responsables du Rewmi ont dans une remarquable dignité et une louable efficacité porté leur formation, contre vents et marrées, contre doutes et quolibets.

La survie politique de l’appareil orange s’est aussi faite par une parfaite maitrise de l’agenda communicationnel du parti ainsi qu’un rôle prépondérant dans l’orientation  et l’animation du débat politique. Celle-ci a permis de réaffirmer l’idée d’un parti prêt à dérouler sa vision à l’heure même qui suit son accession au pouvoir, notamment à travers une importance accordée aussi bien à la préparation politique (appareil, maillage du territoire) qu’à la préparation intellectuelle (rassembler les idées).

Le coup de pouce de Macky ?

Les performances présidentielles de Macky Sall sont, ironiquement, un facteur qui explique le retour au premier plan d’Idrissa Seck. En effet, deux ans de tâtonnement, d’immobilisme et de lenteur, justifiant la nécessité d’accélérer la cadence, ont fini par implanter dans la conscience populaire l’idée que la présidence de Macky Sall ne produirait pas les résultats escomptés. Cette réalité dont les déclinaisons dans notre langage populaire sont nombreuses (Macky dou dem, Deukk bi dafa Macky) s’est sédimentée dans l’esprit du citoyen lambda, au point de ne jamais le quitter, malgré la tentative de redresser la barre avec le PSE.

On peut difficilement comprendre que, de 5000 fiches répertoriant les maux du Sénégal, on ne peut extraire un programme de gouvernement cohérent, à tel point de recourir à un « achat de vision », après deux années de tâtonnement. Le « mackysme » s’est révélé être une volonté certes forte, mais qui achoppe sur une incapacité qui l’est encore plus.

C’est comme si l’accession au pouvoir de Macky Sall a été un révélateur de la nécessité d’une préparation technique et intellectuelle à la charge présidentielle à laquelle, dans la conscience populaire, Idrissa Seck s’est adonnée depuis fort longtemps. Cette nouvelle dynamique dans la formation de l’opinion de vote qui s’explique par le niveau élevé d’obligation de résultat chez l’électeur sénégalais, est sans doute un des points forts de M. Seck.

Un leadership et une capacité de réforme

Il est clair aujourd’hui que le Sénégal a besoin de réformes, lesquelles doivent être portées par un leadership courageux, volontariste et éclairé. La Banque mondiale nous renseigne dans son dernier rapport semestriel de Décembre 2014 sur la situation économique que le rythme des réformes au Sénégal s’est ralenti depuis 2005 ; comme une coïncidence, c’est depuis cette période qu’Idrissa Seck n’est plus aux affaires.

Dans ce rapport on peut lire que : « Une analyse à long terme de l’économie fait ressortir une certaine perte de dynamisme enregistrée depuis 2005. Ceci est en partie du aux chocs extérieurs mais également à des investissements inefficaces et à l’absence de reformes. »

La capacité de réforme ne provient pas d’une démarche unilatérale, repoussant le débat et recourant au « un point- un trait! » ; elle provient d’une clarté de la vision et d’une pédagogie dans l’exécution, toutes choses dont l’ancien premier ministre semble être doté.

La capacité de réforme c’est aussi le courage de la solitude, qui ne veut point dire une gestion solitaire du pouvoir, mais plutôt le courage de ne pas se réfugier dans le confort d’un consensus mou entre acteurs politiques complaisants, pour couvrir « la marmite sociale qui boue ». Le courage de la solitude, c’est celui de ne pas se laisser « encombrer », pour reprendre le terme de M. Seck, lorsque le consensus se fait au profit des appareils et au détriment de la poursuite des réformes nécessaires pour faire avancer le pays ; car au soir de l’élection présidentielle c’est un homme (ou une femme) qui est élu.

Badara Samb

[email protected]

9 Commentaires

  1. badara c’est tellement évident,votre analyse;que le moment venu cela ne pourra en aucun cas échapper aux senegalais ,rien ne vaut l’honnêteté,la cohérence,merci président idrissa SECK, merci REWMI

  2. Idy se fatigue il ne sera jamais president du senegal.
    c,est un vrai vorkat.idy badji ay rètane ba tass.
    continue à emboiter le pas à Macky pour enfin te
    rendre compte que le senegal n,est pas seulement
    dakar et thies.de tijane à mouride,de seck à badji ancien de princeton sans diplome.au fait combien
    t,as dèbourser pour cet article.pour tes prochaines
    visites dans les règions nous exigeons une vidèo
    pour constater le volume de foules qui te suivent
    pas des Montage ou copie collèe svp
    sènègalais yi dofougnou bayil nahatè yi.
    Ok rv en 2019 inch allah car il ny aura pas
    d,èlection en 2017 car macky est sous serment
    de 7ans inviolable et imposè par la constitution
    que les affamès de prèsidence dèchantent

  3. La Banque mondiale nous renseigne dans son dernier rapport semestriel de Décembre 2014 sur la situation économique que le rythme des réformes au Sénégal s’est ralenti depuis 2005

    eh???? je savais que les sénégalais attribuaient (a tort) tous sortes de pouvoir a la BM, mais (pre)dire en Dec 2014 un ralentissement depuis 2005, ca moom les alchimistes de K Street ne peuvent encore le faire.

    Mais comme dans la secte seckiste, tout moyen est bon pour anointer Idyznogood (qui voulait devenir president a la place du president), dans leur empressement/ferveur ils vont meme jusqu’a « ajouter des cheveux » au poulet a la place du mouton.

    Mais bi nak euppe na nak Samb Ngary (sic)!!! wala bok???

    Cato

  4. Bonne analyse: il est l’homme politique à qui l’économie du Sénégal doit la meilleure performance des onze dernières années. avec lui le pays fera , à coup sûr, de biens meilleures performances. C’était le seul à dire la vérité à Me Wade qui est malgré tout celui qui a le plus fait bouger les choses. D’ailleurs si ce dernier pour des raisons désormais très évidentes ne s’était pas départi de monsieur Seck, ce qui lui arrive aujourd’hui ne serait jamais arrivé. Je souhaite à mon pays cet homme avant qu’il ne soit trop tard. Dans son for intérieur Macky sait qu’il est lui-même incomparable à Idrissa Seck

  5. Bonne analyse: il est l’homme politique à qui l’économie du Sénégal doit la meilleure performance des vingt dernières années. avec lui le pays fera , à coup sûr, de biens meilleures performances. C’était le seul à dire la vérité à Me Wade qui est malgré tout celui qui a le plus fait bouger les choses. D’ailleurs si ce dernier pour des raisons désormais très évidentes ne s’était pas départi de monsieur Seck, ce qui lui arrive aujourd’hui ne serait jamais arrivé. Je souhaite à mon pays cet homme avant qu’il ne soit trop tard. Dans son for intérieur Macky sait qu’il est lui-même incomparable à Idrissa Seck

  6. Ce n’est pas une analyse mais de la publicité car il ya beaucoup de contre verités et ensuite il ne mentionne pas les facteurs bloquants pour Idy , qui sont ethnocentrisme, regionalisme , bavardage unitile et léger

    • @sidiki Diouf
      les bavardages legers et inutiles vraiment tu fais pitiè l y a un parti au pouvoir et son leader qui ne font pas le boulot pour lequel ils ont ètè èlus on les appelle l’Alliance des Perroquets de la Republique (APR) ils sont là et attendent que quelqu’un emet une critique sur leur mauvaise et catastrophique gestion pour ouvrir leur gueule puante à l’image de Youssou Tourè ,Cissè Lo, Tabouret Mbow ect…..ou ils se chamaillent entre eux on se rappelle du fameux tèsseuntè interne à l’APR sur la rèduction du mandat prèsidentiel au moment ou les senegalais vivent de grosses difficultès dues à l’incompètence de Macky Sall
      Aujourd’hui meme les alliès les plus farouches de Michelin Sall se rendent compte de son incompètence il est limitè et nul
      Il nous faut un homme qui a une vision claire un homme qui ne se laisse pas diriger par sa belle-famille
      On a pas besoin de plan mirage et chimèrique qui se transforme en multiple P.S.E (Plan Sans Electricitè,Plan Sans Eau,Plan Sans Emploi,Plans Sans Education,Plan Sans Economie ect…)

  7. Serigne Cato, tu as compris à l’envers cette fois ! Le rapport de la Banque dit que depuis 2005, les réformes ont connu un ralentissement. Et celà a une incidence sur la croissance molle que notre cher pays connait. Et cette date charnière coïncide avec le départ de Idy Seck des afffaires. Idy est le meilleur homme politique de sa génération. J’en suis absolument convaincu. Nous avons besoin de lui pour redresser le Sénégal qui ne prend pas la bonne direction avec Macky et ses nullards !

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