PDS: Après Aminata Tall, d’autres responsables préparent leurs valises

La tourmente s’est déchaînée dans les rangs du Pds après la nouvelle du départ d’Aminata Tall, une des plus anciennes collaboratrices de Wade. Car, l’aventure a effectivement pris fin entre le « Pape du Sopi » et « l’âme du Pds ». En effet, Aminata Tall, ci-devant secrétaire générale de la fédération départementale du Pds à Diourbel a contourné la porte « aller-retour » qu’elle empruntait souvent – suivant en cela Idrissa Seck – pour prendre la porte « aller sans retour ». Et, cette rupture entre l’homme Wade et la dame Tall, ne manquerait pas d’accélérer une valse de démissions concoctées depuis plusieurs mois déjà. De sources sûres, « elles seront étalées tout au long de l’année 2011 ». Déjà, responsable « de fait » des femmes libérales, l’égérie du Baol ne manquera pas de secouer les rangs de ses sœurs, fragilisés par le retour en grâces d’Awa Guèye Kébé. Et nos sources de renseigner qu’« au pire des cas, Aminata Tall va emporter une bonne partie des responsables et militantes libérales acquises à sa cause ». En effet, le divorce entre Wade et Aminata Tall compromet déjà le bon déroulement des opérations de renouvellements des instances des femmes libérales, en prélude au Congrès du Pds prévu en fin novembre. La « rebelle boudeuse » pourrait compter sur une bonne « prime de la victime », comme l’enseigne la « coutume libérale sénégalaise ». A preuve, dans un passé récent, il en fut ainsi à l’occasion des départs de tous les plus proches collaborateurs de Wade. De Serigne Diop à Macky Sall, en passant par Jean Paul Dias et Idrissa Seck notamment. Autant dire que le Parti démocratique sénégalais est bien parti pour se vider de sa substance essentielle et existentielle. En effet, le Secrétaire général national du Pds n’est plus entouré que de militants de la « 25e heure », de transhumants et de quelques « opportunistes » qui veulent encore profiter de ce qu’il reste du lait libéral. En conséquence, « le départ d’Aminata Tall, source de motivation pour d’autres candidats au départ, insuffle un regain de courage aux libéraux de lait et à d’autres responsables qui ne sentent plus la pertinence d’un militantisme au Pds », poursuivent nos interlocuteurs. Et, aujourd’hui, nombreux seraient les responsables qui auraient déjà préparé leurs valises. « Si des ministres attendent d’être limogés pour rompre le « contrat » avec Wade et le Pds, des parlementaires n’attendent que le moment opportun pour quitter le navire avant le naufrage ». Toutes choses qui font qu’après un semblant de somnolence, les démons de la discorde risquent de refaire surface au sein d’un parti au pouvoir, qui cherche encore son candidat à quelques mois de la présidentielle.

Mansour NDIAYE

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