XALIMA NEWS – Attrait, hier, à la chambre criminelle de Dakar pour les faits de trafic international de drogue, l’accusé Prince Bangoura encourt 15 ans de prison ferme pour avoir avalé 23 capsules de cocaïne. Il sera fixé sur son sort le 18 avril prochain.
15 ans de prison ferme ! C’est la peine qu’encourt l’accusé Prince Bangoura attrait, hier, devant la chambre criminelle de Dakar pour trafic international de drogue. Il sera fixé sur son sort le 18 avril prochain, jour du délibéré.
En plus des 15 ans, le maitre des poursuites a requis contre lui, une amende de 5 millions et une interdiction de séjour au Sénégal pour une durée de 10 ans.
Il résulte des débats d’audience que c’est dans la nuit du 1er avril 2013 que l’accusé, de nationalité malienne, est arrivé à Dakar à bord d’un vol venu de Mexique. Cependant, les policiers de l’aéroport de Dakar le soupçonnaient. Ils l’ont, sur ces entrefaites, soumis une fouille minutieuse qui portera ses fruits, découvrant qu’il transportait de la drogue. Le rapport médical a révélé qu’il avait avalé 23 capsules de cocaïne.
A la barre de la chambre criminelle, l’accusé a, dans un premier temps, essayé de nier les faits. Pressé de questions, il a fini par lâcher du lest en reconnaissant les faits retenus contre lui. « J’étais parti chercher fortune en Amérique Latine. Mais, ce continent n’était pas l’eldorado pour moi. J’y ai rencontré des difficultés financières. Les choses étaient très difficiles pour moi. Sur ce, j’ai décidé de rentrer au bercail. Alors que j’étais aux préparatifs de mon voyage, j’ai fait la connaissance d’un certain Tony. On s’était rencontré dans un restaurant au Mexique », a expliqué l’accusé. Avant de poursuivre : « La drogue appartient à ce dernier. Il m’a demandé de la transporter pour lui, moyennant une somme d’argent. Malheureusement, notre plan n’a pas fonctionné. J’ai été arrêté à l’aéroport de Dakar. Je ne sais plus où se trouve Tony. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis que j’ai été appréhendé. Je regrette mon acte. J’ai agi ainsi parce que j’étais dans des difficultés financières. Je voulais pas rentrer dans mon pays les mains vides. »
Les avocats de la défense ont plaidé la clémence. Ils ont fait savoir que leur client est un délinquant primaire qui n’a jamais eu maille à partir avec la justice. A les en croire, ce dernier a agi sous le coup du besoin mais n’est pas un trafiquant.
Le 18 avril, la chambre criminelle nous édifiera sur le sort du prévenu.
Source : Libération
Par Mor DIOP (Stagiaire)
