Présidente du mouvement national des femmes du Jëf Jël: Émilie Nzalé remplace Mously Diakhaté

Se serait-elle désisté après ses bisbilles avec certains membres de sa formation politique ? Serait-elle désavouée par ses camarades après ses prises de position ouvertes ? Même si on n’a pas de réponses une chose est sûre : Mously Diakhaté ne fait plus office de présidente du mouvement des femmes du Jëf Jël. Dans un communiqué qui nous est parvenu et qui rend compte de la tenue du 3e Conseil National du Mouvement des femmes à Rufisque et des décisions majeures qui en sont issues, les camarades de Talla Sylla informent qu’en application de la résolution du 6e Congrès, le Conseil National du Mouvement National des Femmes de l’Alliance Jëf jël a élu à l’unanimité Madame Emilie Nzalé au poste de Présidente du Mouvement National des Femmes, en remplacement de Mously Diakhaté.

Par ailleurs, le Jëf Jël a aussi « décidé de la limitation à deux du mandat de la Présidente et de la création du poste de Vice-présidente », au grand bonheur de Yoro Bâ. Qui, s’adressant « aux chômeurs sans espoir, à ceux qui ne mangent pas à leur faim ni ne boivent à leur soif du fait du coût exorbitant des denrées de première nécessité, aux chefs d’entreprise dont le chiffre d’affaires diminue de manière drastique du fait du rationnement électrique, aux jeunes commerçants et agriculteurs qui n’ont plus aucun autre choix que celui de « Barça ou Barsax », aux personnes de tout âge, surtout les femmes en état de grossesse qui meurent parce qu’elles ne peuvent pas se soigner, aux jeunes sénégalais dont le sang rougit les forêts verdoyantes de la Casamance (rebelles comme soldats) et à toutes ces personnes lésées dans leurs droits, liberté et qui se suicident –souvent devant le palais- par désespoir… », fera savoir que notre responsabilité historique est engagée et que ne pas agir, c’est cautionner ce qui se fait sous nos yeux. Pour lui, « les différents diagnostics opérés sur le système politique sénégalais ont tous abouti, pour le moins, à la conclusion majeure qu’il est pratiquement impossible de changer en profondeur les conditions de vie des populations dans une optique de qualité, sans une contribution substantielle de la gent féminine ». Et c’est fort de cette conviction qu’il a rendu un vibrant hommage à Mously Diakhaté.

M. MB

MOUSLY DIAKHATÉ : « C’est ma candidate qui est passée »

Le fait de léguer le poste de présidente du mouvement national des femmes, qu’elle a occupé de 1998 à nos jours, n’est que satisfaction pour elle. Jointe hier au téléphone au sujet des décisions issues du 3e Conseil National des femmes de son parti, Mously Diakhaté qui n’a pas voulu se présenter pour un énième mandat dit se réjouir de la consécration d’Emilie, parce qu’au finish ce sont ses efforts qui ont été récompensés. Selon ses dires, si le plan ourdi par les organisateurs était passé, Emilie ne serait jamais à ce poste. « On avait quatre candidates dont trois inconnues. Aucune déléguée parmi le bureau sortant. Il n’y avait que de nouvelles têtes, le comité d’organisation était entre les mains de gens qui nous étaient inconnus ; mais malgré tout, nous avons réussi à porter la candidature d’Emilie. J’ai réussi à faire passer ma candidate à la place celui que voulaient les organisateurs et qui, faute d’arguments, s’est désisté »

M.MB

lasquotidien.info