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Refus de reconnaitre le Chef de l’opposition : Macky ne veut pas armer WADE

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Le gouvernement n’a pas perdu de temps pour appliquer les réformes qui l’arrangent. Le Président Macky Sall ne veut certainement pas donner à son ennemi juré Wade les moyens dont l’objectif est de reprendre et de donner le pouvoir à son fils.

Le pouvoir a décidé que le statut de l’opposition ne reviendrait pas au Parti démocratique sénégalais (Pds) et à son secrétaire général Abdoulaye Wade. Le ministre de l’Intérieur a dit avant-hier que cette disposition, pourtant constitutionnelle, ne sera pas appliquée avant 2024.
Pourtant, le gouvernement ne s’est pas fait prier et n’a pas perdu du temps pour mettre en application la création du Haut conseil des collectivités territoriales et les quinze députés ont été appliqués, des points qui l’arrangent.
Et de l’aveu même du ministre de la Justice, Ismaël Madior Fall, le président de la République a appliqué tous les points soumis au référendum sauf deux: la rationalisation des partis politiques et surtout le statut du chef de l’opposition.
A l’époque, Ismaël Madior Fall n’était pas ministre de la Justice et il s’exprimait lors d’un séminaire organisé pour les investis de Dakar de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Par contre, ce qu’il n’a pas voulu dire, c’est que le président de la République ne veut pas financer et armer son pire ennemi : Abdoulaye Wade. En effet quel que soit le scénario mis en place, ce privilège du chef de l’opposition échoit au Pape du Sopi ou à son parti, le Pds, ce qui revient au même. Abdoulaye Wade est le chef de file naturel de l’opposition sénégalaise.
Le Pds est arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2012. Il est également à la tête de la coalition avec Aj et le mouvement Tekki et Bokk Gis Gis qui est arrivée deuxième aux législatives du 30 juillet dernier. Mieux, le seul groupe parlementaire est dirigé par Madické Niang que le secrétaire général national du Pds a récemment intronisé numéro 2 du Pds.
D’ailleurs ce débat ne se pose pas au niveau de l’opposition, tous les partis, sauf le Pur, reconnaissent au Pds et à son leader le statut du chef de l’opposition. Le chef de l’Apr ne peut donc pas utiliser cela pour diviser l’opposition.
Cependant, reconnaître ce statut à Wade revient à lui donner les moyens de son combat dont l’objectif est de reprendre et de donner le pouvoir à son fils. Le gouvernement traîne les pieds pour appliquer une loi constitutionnelle, le président de la République refuse de signer le décret d’application, alors que le Mali voisin a réglé ce problème depuis longtemps.
Ce statut donne des avantages et des prérogatives. Au Mali par exemple, le chef de l’opposition politique est assimilé au Premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il a un cabinet dont la composition, les modalités d’organisation, de fonctionnement et les avantages sont ceux du cabinet du premier vice-président de l’Assemblée nationale. Les crédits nécessaires à la prise en charge du chef de l’opposition politique et de son cabinet sont inscrits au budget d’Etat.
Le président de la République ou le Premier ministre peut consulter le chef de l’opposition sur des questions d’intérêt national ou de politique étrangère.
A sa demande, le chef de l’opposition politique peut être reçu en audience par le président de la République ou le Premier ministre sur des questions d’intérêt national.

walf.net

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