Rejet de la proposition de loi sur l’homosexualité : de qui nos députés sont-ils les représentants ?

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Comme elle l’avait annoncé à travers la sortie de quelques de ses membres, la majorité parlementaire a décidé de rejeter la proposition de loi introduite pour la criminalisation de l’homosexualité. Cette décision, à la limite très provocatrice, va à l’encontre des attentes du peuple et suscite de vives réactions. Si l’Assemblée nationale ne légifère plus pour mettre à l’aise le peuple par rapport à certaines préoccupations, fussent-elles d’ordre morales et éthiques, on ne peut s’empêcher de se demander si les députés représentent vraiment leurs mandants.

Ce n’est pas la première fois que les députés sont appelés à modifier des dispositions d’une loi déjà existantes. En effet, la révision des textes constitue le sport favori des membres de l’hémicycle. Ils valident des propositions de loi émanant du pouvoir, à tort et à travers, pour satisfaire les égos du « maitre » dont ils se considèrent comme le représentant exclusif. Au vu de leur dernier exploit- le rejet de la loi sur l’homosexualité– les députés, en tout cas ceux qui siègent au niveau du Bureau de l’Assemblée nationale n’ont que faire des soucis du peuple qu’ils ont cessé de représenter. A la vérité, ils ont choisi d’être représentants de leurs chefs de partis, et ne s’en cachent plus du fait des nombreux actes qu’ils posent et qui sont à l’antagonisme des aspirations populaires.

Si les députés « du peuple » avaient pris la pleine mesure de leur présence au sein de l’Assemblée « du peuple », un pan important de ce peuple ne devrait pas voir ses aspirations bloquées par ses mandataires. L’attitude de la majorité au sein du Bureau de l’Assemblée nationale relève donc de la pire trahison. C’est clair que les arguments avancés ne sont guère « recevables », surtout pour des gens dont la mission principale au sein de l’hémicycle est de « voter » sans retenue. Cette attitude moutonnière de toujours obéir aux injonctions de leurs chefs de partis, en tant que représentants du peuple pourtant, ne date pas d’aujourd’hui. Mais les « représentants du peuple » (les guillemets ont leur poids ici puisqu’ils ne le sont pas du tout) n’ont jamais été aussi infantilisés que sous le régime du président Macky Sall.

Quand il s’est agi de modifier la loi sur le viol pour le criminaliser, il y a de cela deux ans, les députés n’avaient pas hésité du tout. Pourtant, des textes existaient déjà pour réprimer ce qui était considéré jusqu’alors comme un délit. Contrairement à leur ligne de conduite sur la criminalisation de l’homosexualité, nos députés n’avaient pas avancé l’argument de l’existence de sanctions pour juger inutile la modification de la loi. Dès lors, personne ne peut comprendre l’argumentaire fait dans le communiqué du Bureau de l’Assemblée nationale à la suite du rejet intervenu le mercredi dernier. Dire que « tous les Sénégalais connaissent la position définie et affirmée, en plusieurs occasions, et plus particulièrement lors de rencontres avec des Chefs d’Etat étrangers, par le Président de la République, Monsieur Macky Sall » et que partant de cela il n’est pas besoin de procéder à la modification de la loi n°65-60 du 21 juillet 1965, relève d’une attitude qui cache des desseins inavoués.

En ne validant pas ce qui apparait nettement comme une demande sociale, les députés de la majorité qui siègent dans la commission des lois ont tout simplement trahi à leurs missions. Quand un représentant du peuple n’écoute pas ceux qui l’ont élu, il n’est plus digne de ce titre et de ce privilège de représentation. Au-delà des députés concernés, cette position dévoilée est celle du président de la République lui-même, et il est le premier responsable de cette défiance. Ils préfèrent préserver leur pouvoir plutôt que les valeurs en déliquescence face à la question de l’homosexualité. Et pour une question culturelle, les autorités à la tête du pays se bornent à ne penser qu’aux répressions économiques qui pourraient découler d’une possible criminalisation de la pratique.

Voilà pourquoi il urge pour tous ceux qui tiennent aux valeurs de se battre pour se retrouver à l’hémicycle. Il est tout à fait impossible de vouloir changer le système en étant dehors; on ne peut légiférer qu’en étant là où les lois sont votées. Pour les législatives à venir donc, il ne serait pas une mauvaise idée pour les acteurs culturels d’établir leur propre liste pour briguer des sièges de députés. Non seulement parce que la majorité mécanique actuelle ne validera jamais une loi criminalisant l’homosexualité, mais surtout parce que le combat contre l’homosexualité ne sera jamais dépassé dans un monde où les lobbys continuent de tirer les ficelles.

SeneNews

2 Commentaires

  1. Les barbus nègres obscurantistes salafisés ou wahabisés ne domineront jamais notre pays avec leurs instincts rétrogrades ! TOUS les sénégalais honnêtes et conscients savaient que notre Assemblée nationale ne votera jamais cette soi-disant « proposition de loi contre l’homosexualité » qui n’est qu’un minable torchon de politichiens salafistes et wahabites complexés et commandités par leurs maîtres arabes ! Ce sont Mame Makhtar Guèye et sa bande de racaille radicalisés de Samm Jikko Yii qui font eux-même la promotion de l’agenda lgbt en l’instrumentalisant artificiellement tous les jours dans les médias ! D’ailleurs pourquoi ils ne disent pas aux Sénégalais d’où viennent leurs financements extérieurs suspects ? Nos salafistes et wahabites nègres comme le menteur Ababacar Mboup, le radicalisé Cheikh Omar Diagne, le griot violeur Dame Mbodj, la cancéreux Karim Xrum machin, l’oustazillon Makhtar Sarr, le terroriste Imam Ndao et d’autres connards barbus sont tous commandités par leurs maîtres arabes et ont tous des agendas anti-confréries ! Mame Makhtar Guèye lui-même utilise son business familial Jamra comme un moyen de chantage sur l’État et un moyen de capter des financements extérieurs. Continuez à prendre les sénégalais pour des cons… Si vous avez des couilles dans votre thiaya sortez faire publiquement la politique au lieu de vous cacher derrière des conneries de proposition de loi. Les sénégalais sont préoccupés par d’autres sujets plus sérieux, plus urgents et plus intéressants.

  2. Les attentes des senegalais se resument juste aux besoins de base : trouver un travail stable bien remunere et formel pour etre capable de bien manger et boire a leur faim, d’avoir des soins de bonne qualite losrqu’ils sont malades, d’avoir une ecole de qualite pour la jeunesse senegalaise, d’avoir un logement de qualite. Tout autre besoin d’ordre morale du genre un debat inutile et inopportun sur l’homosexualite qui est deja condamne au senegal n’est que futile et sans intetet.

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