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Rencontre avec la Gouverneure du Canada au Palais : Wade délire devant Michaëlle Jean

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Recevant hier au palais de la République le gouverneur général du Canada, le chef de l’Etat a tenté de soigner l’image «écornée» de son pays à l’extérieur. Abdoulaye Wade en a profité pour défendre la construction du monument de la Renaissance et annoncer à son hôte qu’il a dépénalisé les délits de presse au Sénégal. Alors que cette question n’est qu’à l’étape de discussion entre les acteurs des médias.

Par Mamadou DIALLO

Le Président Wade, qui recevait hier au palais de la République le gouverneur général du Canada dans le cadre de sa visite d’Etat de 5 jours au Sénégal, a voulu, tant bien que mal, faire comprendre à son hôte et aux nombreux journalistes canadiens qui l’accompagnaient qu’il est un démocrate à la tête d’un pays démocratique. Qu’il est dans un pays où la liberté de la presse est garantie à 100 %. Abdoulaye Wade est allé même jusqu’à dire à Mme Michaëlle Jean qu’il a dépénalisé les délits de presse. Une déclaration, qui a fait sourire les journalistes sénégalais qui maîtrisent mieux les réalités de notre pays.  «Le Sénégal est un pays démocratique. Tous les droits de l’Homme sont bien respectés au Sénégal. La presse est libre et on n’a pas besoin d’autorisation pour créer un journal. On raconte beaucoup d’histoires sur le Sénégal mais, il n’y a pas une presse plus libre que celle qui existe au Sénégal et en plus j’ai dépénalisé les délits de presse. On ne met pas un journaliste en prison, parce qu’il a commis un délit de presse», dit-il en essayant de convaincre son hôte.
Le président de la République est allé plus loin, en soutenant que le Sénégal n’a rien à apprendre de quiconque du point de vue de la démocratie. «On n’a jamais eu de problème concernant les droits de l’Homme. Nous avons la même évolution que la France. Maintenant, il faut savoir qu’un régime dépend de ceux qui l’utilisent. On peut avoir des institutions démocratiques et mal les utiliser. Les hommes sont les hommes et il n’y a pas de démocratie sans démocrates. Une démocratie, c’est dans la culture, dans l’esprit», indique Me Wade. Seulement, de l’avis du chef de l’Etat, toutes les démocraties ne se ressemblent pas et varient en fonction des réalités du pays. «En tout cas, en ce qui concerne le Sénégal, nous n’avons pas de problème. Les problèmes sont ailleurs et non au Sénégal. Je voudrais juste ajouter qu’il n’y a pas de prisonnier politique au Sénégal, alors que moi, j’ai été cinq fois prisonnier politique dans ma vie», ajoute-t-il.

Il JUSTIFIE SON MONUMENT
Le Président Wade était amené aussi à répondre sur l’utilité du monument de la Renaissance africaine dans un pays où une grande partie de la population vit dans de difficiles conditions. Ainsi, a-t-il tenté de justifier le coût élevé de cette architecture qui, dit-on, s’élève à plus de 12 milliards de francs Cfa. «Le monument aurait dû coûter très cher. Il n’y a pas de monument gratuit dans le monde. La statue de la Liberté a coûté beaucoup d’argent et la Tour Eiffel également. Nous, les Noirs d’Afrique, nous avons un monument qui est un symbole complet des souffrances des peuples noirs pendant l’esclavage et la colonisation et qui, aujourd’hui, arrive par la volonté à émerger, à s’imposer pour montrer que nous existons et que nous avons la volonté de nous développer et de nous hisser au niveau des autres Nations. Cela peut coûter très cher et cela devrait coûter très cher. Si j’étais un pays pétrolier, je l’aurais fait et je l’aurais assumé vis-à-vis des Sénégalais», dit-il.
Le président de la République précise qu’il a financé le monument à l’aide de terrains qu’il a cédés aux Coréens chargés de le construire. Pour lui, le Sénégal fait 190 mille kilomètres carrés et qu’il est un pays vaste non peuplé. «J’ai des terrains qui prennent de la valeur et c’est ce qu’on appelle la rente financière. C’est un montage financier sans argent donc, il faut qu’on arrête de dire que le monument a coûté de l’argent. Je suis un économiste et financier et si je ne suis pas capable de faire des montages financiers qui sortent de l’ordinaire, je ne mérite pas ce que je suis», précise-t-il.
Toutefois, Abdoulaye Wade fustige les confusions faites par beaucoup de personnes entre le coût et le prix de «sa» statue. A l’en croire, le coût du monument n’a rien à voir avec son prix. Le chef de l’Etat n’a pas aussi manqué de critiquer devant le gouverneur général du Canada la gestion du pays par le régime socialiste. «Il y a tout à faire dans un pays comme le Sénégal et puisque ceux qui étaient là avant moi n’ont pas fait grand-chose, je suis obligé de tout reprendre à la base. C’est ça la vérité», dit-il.

lequotidien.sn

3 Commentaires

  1. ???

    PARTI SOCIALISTE DU SENEGAL

    “PS?

    BUREAU POLITIQUE

    DECLARATION DU MERCREDI 14 AVRIL 2010

    L’inauguration le 3 avril dernier, dans une débauche de flonflons et de fanfreluches, du pseudo monument érigé sur l’une des mamelles de Dakar par Abdoulaye WADE et ses suppôts pour soit disant célébrer la renaissance de l’Afrique malmenée par des siècles de domination étrangère, aura maintenant vécu. Ce que l’on a voulu nous présenter comme un événement aura été un échec patent, malgré la présence de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement africains, piégés par leur désir de marquer leur solidarité au peuple sénégalais frère à l’occasion du cinquantenaire, le lendemain 4 avril, de notre indépendance, et en dépit de l’affluence factice de foules convoyées de toutes les contrées de la capitale et du Sénégal, à force de «Ndiaga Ndiaye», de sandwiches et de misérables per diem payés avec l’argent volé au contribuable.

    La pompe grandiloquente des célébrations et les déclarations emphatiques servies à l’assistance pour magnifier la renaissance du continent ne suffiront pas à occulter les auspices crapuleux qui ont présidé à l’érection de ce qui apparaît d’ores et déjà comme le symbole le plus achevé de la mal gouvernance et de la déprédation des ressources nationales orchestrées par Abdoulaye WADE depuis son accession au pouvoir. De fait, plutôt que de prétendre fêter la renaissance du continent, il eut mieux fallu parler de l’inauguration du monument de la honte élevé pour immortaliser la corruption d’un régime mafieux englué dans la prévarication et les malversations à tous crins. Car à tous égards, les opérations qui ont permis l’érection de cette statue ont gravement contrevenu aux règles de transparence qui doivent gouverner toutes les occasions de dépenses publiques ou d’aliénation de parties du patrimoine national.

    D’abord le financement a été opéré par la spoliation de la Nation entière, des terres du site des mamelles et de celles de l’aéroport de Dakar, que le pouvoir a ensuite bradées à un comparse à 4200 F CFA le mètre carré, à charge pour lui de les revendre à 150 000 F CFA le mètre carré au moins, ramassant au passage un bénéfice à se partager entre coquins et faquins, estimé, compte tenu des prix du marché, entre 45 et 75 milliards. En contrepartie, ce prête-nom de luxe devait financer l’édification de l’ouvrage à hauteur, disent-ils, de 14 milliards seulement. Mais comme les acquéreurs, sentant bien le caractère fumeux du montage, ne se bousculaient pas au portillon, Abdoulaye Wade et son régime ont fait racheter les terres par la captation de l’argent des retraités logé à l’IPRES et longtemps convoité et par la mainmise sur les fonds de la Caisse des Dépôts et Consignations.

    Malgré tout cela, le pouvoir a l’outrecuidance de dire qu’il s’agit d’une dation en paiement. Mais les juristes savent bien que cette notion bien connue de notre droit des obligations ne saurait être une façon de financer un projet, mais plutôt un mode d’extinction d’une dette préalablement existante par l’allocation d’un bien mobilier ou immobilier à son créancier.

    Ensuite en ce qui concerne l’œuvre elle-même, elle est le fruit du pillage de l’inspiration originale, authentique et féconde de l‘artiste sculpteur sénégalais de renommée mondiale Ousmane SOW dont on n’a pas hésité à dévoyer les conseils, avec la complicité agissante des préposés à l’hagiographie de Abdoulaye WADE, au lieu et à la place d’un concours international et transparent qui aurait dû être organisé pour choisir le lauréat dont l’œuvre devrait être représentée.

    Et pour couronner le tout, le régime d’Abdoulaye Wade n’a pas répugné à contracter dans la plus grande opacité avec une entreprise coréenne chargée de réaliser dans un style digne de Kim II SUNG, ce qui restera dans la conscience des patriotes comme le monument de l’échec et de la honte.

    Après quoi, Abdoulaye WADE a l’indécence et la cupidité de se proclamer propriétaire de ce qui a été édifié avec l’argent des Sénégalais et entreprend de s’accaparer de 35% des fruits de l’exploitation de l’ouvrage pour les confier à la gestion de sa fille placée à la tête d’une fondation. Pour ce faire il n’a pas hésité, exemple inédit dans l’histoire des nations modernes, à contracter avec l’Etat du Sénégal dont il est pourtant le chef.

    Au total donc l’affaire du prétendu monument de la renaissance africaine apparaît, dans sa froide nudité, comme le plus emblématique des méfaits de l’épopée délinquante du régime d’Abdoulaye WADE empêtré dans la spéculation, la spoliation et l’expropriation foncières pour satisfaire son avidité et sa rapacité légendaires qu’on tente de déguiser sous les oripeaux de la renaissance africaine. C’est bien connu, certains prétendent penser à l’histoire alors qu’en vérité ils ne pensent qu’à eux mêmes et aux leurs.

    Abdoulaye WADE est de cette trempe là, mais sa conduite éhontée et scandaleuse dans cette affaire, dans toutes les autres affaires foncières passées (Mbane, domaine public maritime, stade Assane Diouf, VDN, CICES, zone de captage, Sangalkam, Ndiass, etc) et dans celles à venir (assiette foncière abritant les bases militaires françaises) ne saurait rester impunie à jamais pour lui et pour tous les comparses qui y ont trempé. Il s’agit de le clamer ici et maintenant, afin que nul n’en ignore.

    Dans cette vaste nébuleuse, aussi bien la cession des terres de l’aéroport que leur rachat par la captation des fonds de l’IPRES et de la Caisse des dépôts et consignations, et tant le choix de la maquette attribuée à Abdoulaye WADE que le choix de l’architecte et de l’entreprise coréenne, ont été des occasions d’engager l’argent public du contribuable dans des dépenses et étaient donc, par conséquent, redevables du Code des marchés publics. Il en va de même de l’ubuesque contrat qui devrait lier le Président de la République à l’Etat du Sénégal.

    D’ores et déjà, le Parti socialiste appelle l’Autorité de Régulation des Marché Publics à se saisir des faits et de tous les contrats conclus à leur occasion, et à diligenter les audits fonciers et financiers nécessaires pour édifier les Sénégalais sur les violations du Code des marchés publics par Abdoulaye WADE et son régime. Et au delà de ces violations, il s’agit d’instruire la question de l’opportunité de l’érection du pseudo monument ainsi que l’étendue des préjudices matériels et moraux infligés à la Nation.

    C’est le lieu aussi pour le Parti socialiste de féliciter, une fois de plus, tous les républicains convaincus et tous les démocrates sincères, qu’ils soient des militants ou qu’ils soient de Bennoo Siggil Senegaal ou de la société civile, qui ont bien voulu participer au succès éclatant de la marche de protestation organisée le 3 avril dernier par les forces progressistes pour dire haut et fort, la protestation éternelle des patriotes véritables contre ce qui, à défaut d’être déboulonné un jour, devrait être érigé en musée des scandales financiers qui ont jalonné les dix ans du régime, ou à tout le moins le symbole incarné de tout ce qu’il ne faut plus jamais faire.

    Fait à Dakar, le 14 avril 2010

    Le Bureau politique

    [email protected]
    http://www.ps-senegal.com
    Tél/Fax 00 221 33 824 77 44

  2. CANADA,S’IL VOUS PLAIT,AIDEZ NOUS À SE DEBARASSER DE CE VIEUX SENIL QUI NOUS SUCE NOUS SUCE ET NOUS SUCE.
    LE PEUPLE SENEGALAIS EST UN PEUPLE FATIGUÉ.
    CE VIEUX EST HORS-CIRCUIT COMME UNE PILULE PERIMÉE.
    AIDEZ ES SENEGALAIS SVP,SVP,SVP,AIDEZ CE PEUPLE INNONCENT.

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