Samuel Sarr ciblé

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L’IGE AU MINISTERE DE L’ENERGIE, LA COUR DES COMPTES A SENELEC ET A LA SAR…

L’Inspection générale d’Etat (Ige) est en mission au ministère de l’Energie pour passer au crible la gestion de Samuel Sarr. La Cour des comptes compte débuter un contrôle à la Société africaine de raffinage (Sar) et elle finalise un rapport d’audit de… Senelec qui concerne, entre autres, le magistère du même Samuel Sarr. Pour dire que les audits « qui ne visent personne », annoncés par Karim Wade ne sont en fait que la face visible de l’iceberg. On fouille dans tous les sens autour de l’ancien ministre d’Etat, ministre de l’Energie…

L’Inspection générale d’Etat (Ige) est en mission au ministère de l’Energie pour passer au crible la gestion de Samuel Sarr. La Cour des comptes compte débuter un contrôle à la Société africaine de raffinage (Sar) et elle finalise un rapport d’audit de… Senelec qui concerne, entre autres, le magistère du même Samuel Sarr. Pour dire que les audits « qui ne visent personne », annoncés par Karim Wade ne sont en fait que la face visible de l’iceberg. On fouille dans tous les sens autour de l’ancien ministre d’Etat, ministre de l’Energie…

Les audits de cabinets privés pour faire « l’état des lieux » du secteur de l’Energie ne sont que la face visible de l’iceberg. Les corps de contrôle ont été mis en œuvre pour passer au crible la gestion de l’ancien ministre de l’Energie, Samuel Sarr. Déjà, des sources renseignent que la Cour des comptes a passé plusieurs mois à Senelec aux fins d’un audit qui a débuté sur le processus de la privatisation de la boîte, en passant par la gestion de Samuel Sarr. Les mêmes sources remarquent que l’Inspection générale d’Etat (Ige) est depuis quelques jours au ministère de l’Energie et s’intéresse à la gestion du prédécesseur de Karim Wade. Et dans la foulée, elles révèlent que la Cour des comptes compte débuter une mission à la Société africaine de raffinage (Sar). Elle a d’ailleurs informé cette dernière. L’audit s’étend aux gestions de Jean Michel Seck jusqu’à celle de Carmélo Sagna.

Ce qui fait un total de trois missions en cours, compte non tenu des audits annoncés par Karim Wade. « Ce n’est pas dans les fonds publics qu’on va trouver de quoi inquiéter Samuel Sarr en tout cas », croient savoir des sources proches du ministère, qui indiquent : « pour quelqu’un qui se prenait personnellement en charge durant certaines missions officielles, ce serait d’ailleurs étonnant. Ils avaient dit que le problème de Senelec, c’était lui. Les délestages aussi. Il est parti, les délestages continuent ». Jadis société publique, la Sar est désormais dans l’escarcelle du privé Bin Laden. Mais pour contourner cet écueil, les auditeurs « fouilleront » la gestion d’avant l’arrivée du privé. Pour autant, des sources proches de la Sar ne manquent pas de s’interroger sur cet audit. « Il existe déjà des audits commandités par Total qui a son argent dans la boîte », affirment des sources proches de la Sar. Au niveau de Senelec aussi, on ne manque pas de signaler que les bailleurs qui mettent des milliards de Fcfa dans la boîte avaient constamment l’œil dans la gestion et continuent de l’avoir d’ailleurs. « Vous pensez que la Banque mondiale ou l’Afd mettent leur argent comme ça ? Ce n’est même pas imaginable ! », confient des sources proches de Senelec.

C.M.G

Un état des lieux ?

Des responsables de Senelec, pris de court par les audits des cabinets privés, indiquent pourtant que « l’état des lieux » a déjà été dressé à la faveur d’un audit conjoint de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (Afd), présenté le 29 septembre 2010. Sur près de 50 pages, l’ensemble du secteur de l’Energie avait été passé au crible par les bailleurs qui avaient ensuite arrêté des solutions à la suite de discussions avec le ministère de l’Energie. Le document intitulé « le secteur de l’Energie au Sénégal : perspectives de redressement du secteur – situation septembre 2010 » préconisait l’apurement des arriérés envers l’Etat, qui seront de 25 à 30 milliards de Fcfa à la fin de l’année. Sur ce montant, il faut comptabiliser un manque à gagner par rapport au Revenu moyen autorisé (Rma) de 13 milliards de Fcfa et 17 milliards de Fcfa en manque à gagner sur les créances sensibles (collectivités locales, établissements de santé, universités, chefs religieux…).

Le ministère de l’Energie avait proposé qu’une convention de dette croisée soit mise en place avant la fin de l’année 2010. Et en ce qui concerne la recapitalisation financière, il était proposé qu’elle soit couverte soit par le versement de la seconde tranche des appuis budgétaires des bailleurs, soit en cas de non-décaissement, par l’Etat en 2011. Afin de limiter les risques de délestages pouvant être générés par le déficit de production et les tensions de trésorerie de Senelec, les bailleurs appelaient le gouvernement à proposer un plan de redressement complémentaire pour la période 2010-2012, sachant que l’Etat avait écarté toute hausse des prix, tout en faisant face à de sérieuses contraintes budgétaires.

Des mesures « à court terme » avaient été retenues : la restructuration de la dette et des arriérés, l’augmentation des revenus et la réduction des charges de Senelec, l’évaluation de la fonction « approvisionnement combustible », la mise en place d’un appui nécessaire pour Senelec dans ses négociations avec Gti, la compensation du gap de production, le recrutement d’un consultant (Mazars) pour assister le comité financier de Senelec, le suivi de la lettre de politique sectorielle…

C.M.G

lasquotidien.info

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