Le garçon de 6 ans qui avait été violemment frappé par son père vendredi à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) pendant le confinement lié au coronavirus, subissant des lésions cérébrales irréversibles, est mort dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mars.
Le petit garçon, transporté à l’hôpital pour enfants Necker à Paris, était plongé dans un état de mort cérébrale, a précisé le parquet. Une information judiciaire, menée par un juge d’instruction, a été ouverte.closevolume_off
Entendu en garde à vue vendredi 27 mars, le père de famille de 45 ans avait été mis en examen pour «violences ayant entraîné une infirmité permanente sur mineur de quinze ans par ascendant» et placé en détention provisoire.
Les faits se sont déroulés vendredi après-midi à Tremblay-en-France (93), au domicile familial où résident le couple et ses enfants, a précisé une source policière.
LES VIOLENCES CONJUGALES EN HAUSSE DE 36 %
Les violences conjugales ou intrafamiliales sont exacerbées depuis le début du confinement décidé par le gouvernement le 17 mars pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a affirmé jeudi que les violences conjugales avaient augmenté de 36 % dans la zone de la préfecture de police de Paris, dont fait partie la Seine-Saint-Denis.
Selon des estimations probablement en deçà de la réalité, un enfant meurt tous les cinq jours des suites de violences familiales et quelque 52.000 subissent chaque année des violences, mauvais traitements ou abandons.
La secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a annoncé samedi 28 mars l’installation de «points d’accompagnement éphémères» dans des centres commerciaux pour accueillir les victimes de violences conjugales, dont les déplacements sont limités et la prise en charge rendue compliquée par le confinement.
Lundi 30 mars dans la matinée, le président socialiste de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a indiqué le lancement d’un dispositif inédit pour éloigner les conjoints violents des foyers. Le département, avec le TGI de Bobigny va financer des chambres d’hôtel, dans lesquelles ces hommes seront contraints de rester sur décision de justice.