Le président de Bess du Niakk, s’adressant aux militants au cours d’une conférence religieuse à Pikine Ouest, a indiqué que son parti sera incontournable sur l’échiquier politique du Sénégal. Serigne Mansour Sy Djamil a aussi plaidé pour la reconstruction de l’alliance Benno Bokk Yakaar minée par la déconstruction causée par l’APR qui a voulu déposséder les alliées de leur identité.
Le marabout-politicien Serigne Mansour Sy Djamil a annoncé les couleurs devant ses militants venus nombreux assister à la conférence annuelle chez le responsable départemental du parti Bess Du Niakk non moins 1er adjoint au maire de la ville de Pikine. Selon lui, Bess Du Niakk sera incontournable avec les inscriptions massives des militants sur les listes électorales.
«Nous sommes un pays où 45% a moins de 15 ans. Je voudrais que ceux qui n’en ont pas, aillent se faire établir une carte nationale d’identité. Ceux détenant des pièces datant de 2005, allez renouveler vos papiers», a lancé le marabout à l’assistance.
Serigne Mansour Sy Djamil a relevé l’ignorance des populations de l’ouverture de la révision ordinaire des listes électorales et des audiences foraines depuis le mois de février et dont la clôture est prévue le 10 juillet prochain. «Inscrivez vos proches qui sont en âge de voter dans vos familles, faites des transferts de voix et de vote. Nous avons plus de militant ici, c’est une responsabilité individuelle. Nous n’avons pas d’ambitions, mais nous voulons créer les conditions de l’incontournabilité», a martelé le leader de Bess Du Niakk qui prévient qu’il ne va plus accepter que d’autres politiques décrochent les présidents de Dahiras (associations religieuses) en les corrompant. Mieux, il promet de faire face.
Revenant sur l’avenir du Benno Bokk Yakaar, le marabout-politicien a fait savoir que quand on vit dans une époque extraordinairement instable, il faut une majorité et des institutions extraordinairement stables. «Ce sont des alliés concurrents, des ralliés entre les deux tours, ils ont engagé la bataille pour gagner Wade mais n’avaient pas de base programmatique, pas de vision, ni de référentiel. Etait-ce Yoonu Yokuté, les Assises nationales ou un simple accord électoral pour faire partir Wade ?» Et de poursuivre: «aujourd’hui, nous allons vers des échéances. Il y a une confusion telle, c’est la 1ère fois au Sénégal qu’on ne connait pas la date des élections présidentielles, ni la durée du mandat présidentiel», déplore le leader de Bess Du Niakk.
Serigne Mansour Sy Djamil de souligner qu’une reconfiguration des alliances est inéluctable. «On est engagé dans un processus de dépossession, il y a eu des tentatives de déposséder les composantes de cette alliance de leur identité. Vous vous rappelez lorsque Mbaye Ndiaye disait: ‘’pour que Khalifa Sall redevienne maire, il faut qu’il prenne la carte de l’Apr’’. Cette dépossession, demandée à ses propres alliés de se déposséder de leur identité, a abouti à une déconstruction de l’alliance qui demande aujourd’hui une dynamique de reconstruction. Et, c’est sûr, on doit rebattre le jeu politique pour ne pas faire de mauvaises alliances», a-t-il expliqué.
A en croire, Mansour Sy Djamil, aucun parti au sein de BBY, n’a les possibilités de gagner seul, les élections. Se prononçant sur sa candidature prochaine, Serigne Mansour Sy dira avoir des ambitions pour la construction de son pays, mais précise que la décision de sa candidature émanera de sa formation politique. Elle se fera sur la base d’une construction collective, sur la base d’une décision partagée et d’une écoute citoyenne, une démarche adoptée lors des élections passées.
sudonline.sn
Selon lui, « aucun parti au sein de BBY, n’a les possibilités de gagner seul, les élections »C’est tout aussi vrai pour tous les partis en dehors de cette coalition. D’où l’impérieuse nécessité pour BBY de conserver leur unité car l’union fait la force et la désunion affaiblit ce qui est fort Chaque parti membre doit y céder volontairement une part de son essence dans le respect mutuel pour une refondation d’une entité viable, commune et forte.Ceci ne signifie pas un processus de dépossession mais de réalisme politique librement consenti