spot_img

Sory Kaba sur le référendum: «Si le « non » l’emporte, Macky Sall ne devra pas se représenter

Date:

Si le «non» l’emporte au référendum sur les réformes constitutionnelles, Macky Sall ne doit même pas penser à sa réélection. C’est la conviction de Sory Kaba qui estime que ses camarades de l’Apr qui militent pour 7 ans «ne comprennent pas grand-chose». Le directeur des Sénégalais de l’extérieur analyse le conflit entre Diène Farba Sarr et Khalifa Sall, le maintien de Benno bokk yaakaar, et plaide le retour du ministère des Sénégalais de l’extérieur ou tout au moins des moyens conséquents pour sa direction.

Que vous inspire cette querelle entre la mairie de Dakar et le ministère en charge du Renouveau ur­bain pour l’aménagement de la Place de l’Indépen­dance ?
Ce contentieux prouve encore une fois l’idée du président de la République de consacrer un bon cadre de concertation entre les acteurs territoriaux et les acteurs centraux sur les questions qu’ils partagent. Fort heureusement que le ministre du Renouveau urbain, lors de sa conférence de presse, a eu une attitude d’apaisement en lançant un appel au maire de Dakar pour lui dire : «Je suis disposé à collaborer avec vous dès lors que nous avons le même objectif : améliorer le cadre de vie de la capitale.» Sous ce rapport, l’Etat doit consentir des investissements importants tout comme les acteurs territoriaux, mais dans le dialogue et la concertation pour que chacun puisse se dire au moins : «Je suis fier de ma capitale.» On n’a pas besoin de se tirer dessus. Et j’espère que le maire de Dakar saisira cette main tendue du ministre.

Pensez-vous qu’il y a un soubassement politique der­­rière cette querelle de l’aménagement de la Place de l’Indépendance, surtout que Khalifa Sall parle de jaay doolé (forcing) ?
Je ne le pense pas du tout. Je rappelle que Diène Farba Sarr a été conseiller municipal de Fatick alors que l’actuel président de la République était maire de la ville. Nous avions travaillé à l’époque dans le cadre des stratégies de développement de Fatick. Par conséquent, il ne peut pas avoir une attitude de cette nature. Et d’ailleurs, c’était plutôt le maire de Dakar qui devait être dans une logique d’apaisement et prouver qu’il n’est pas dans une logique de calculs politiques.

Donc, Khalifa Sall est dans une logique de calculs politiques ?
Khalifa, de loin, je l’aperçois plus dans cette attitude. En fait, les ambitions inavouées du maire de Dakar en perspective de l’élection présidentielle de 2017 le poussent souvent dans des comportements contradictoires avec l’Etat.

Encore qu’il n’a pas dit qu’il sera candidat…
Disons un candidat supposé. Puisque le secrétaire général du Parti socialiste, dont il est membre, est de la mouvance présidentielle, il n’y a pas de raison qu’ils ne puissent pas se voir pour échanger. Cette attitude aurait été plus sage aussi bien pour Khalifa que pour Diène Farba Sarr. Dans la hiérarchie des responsabilités, il revenait au maire de Dakar d’aller voir le ministre par rapport à ses projets de renouveau urbain.

Pensez-vous alors que c’est une précampagne électorale qui se joue là ?
Oui, une précampagne qui ne dit pas son nom, peut-être. C’est pourquoi je parle d’ambitions inavouées de Khalifa Sall. A supposer qu’il déclare sa candidature, ses actions d’hier vont se confirmer par rapport à ses ambitions inavouées. Je pense qu’aujourd’hui nous gagnerions à nous sentir beaucoup plus à l’aise dans le débat politique pour que le citoyen ait une claire conscience des choix à opérer sur les acteurs politiques. Nous devons jouer un jeu franc et sincère. Nous ne sommes plus dans cette logique démagogique où, souvent, on se considère comme victime pour gagner la bataille d’opinion.

L’on dit que l’Etat lui met des bâtons dans les roues parce qu’il y a eu l’emprunt obligataire, la gestion des ordures, entre autres. Est-ce votre avis ?
Non, je crois que c’est une erreur d’appréciation. On ne peut pas à l’état actuel des choses lui mettre des bâtons dans les roues pour uniquement des considérations politiques. Pour moi, il s’agit d’un comportement irresponsable des uns et des autres. Ce que je peux dire c’est qu’on ne doit pas transposer ses ambitions inavouées dans l’opinion nationale ou locale. Au­jour­d’hui, quoi qu’on dise le Parti socialiste est encore dans la mouvance présidentielle.

Ou une partie du Parti socialiste puisqu’aux Loca­les, Khalifa Sall est allé sous sa propre bannière contre la coalition au pouvoir, Benno bokk yaakaar…
Et c’est ce qui prouve encore ses ambitions inavouées.

C’est légitime, non ?
Absolument ! Mais c’est à ce niveau qu’il faut situer le problème. Est-ce que le maire de Dakar ne cherche pas à avoir une position du genre : «Je veux travailler, mais c’est l’Etat qui me bloque.»

Ce n’est pas le cas…
Non ! Je rappelle d’ailleurs son élection à l’occasion de la Cglu lorsque les maires de l’Apr disaient avoir contribué à cette élection. Mais lui disait que c’est son combat personnel.

Oui parce que selon lui, les élus de votre parti auraient voulu faire croire qu’ils y étaient pour quelque chose alors que c’en était pas le cas…
Mais nous savons tous que quand on sort du Sénégal, il y a des principes de fonctionnement pour l’ensemble des organismes internationaux. Et sous ce rapport, le maire de Dakar ne peut aucunement représenter le Sénégal ou les Dakarois qui l’ont élu puisque c’est l’image du Sénégal qui est en jeu. Il aurait été un Gambien, je ne pense pas qu’il serait à la tête de cette structure. La vérité c’est que c’est l’image du Sénégal, positivement appréciée à l’extérieur, qui a prévalu pour qu’il puisse être reconduit.

Constatez-vous, comme beau­coup d’autres, qu’il y a une fissure au sein du Parti socialiste ?
J’attends que cela se confirme, mais tout laisse croire que c’est le cas. Si jamais il arrivait que le Ps soit divisé…

On accuserait le Président Sall…
Non, on ne peut pas l’accuser d’avoir divisé le Ps. Il a le mérite d’avoir gardé tous les partis qui l’ont soutenu, autant au premier tour qu’au second, excepté Rewmi.

Il a pourtant divisé Rewmi, l’Afp, et peut-être aujourd’hui le Ps…
Non, j’en ai une autre analyse et au cas par cas. Il n’y a que Rewmi qui a préféré s’affranchir de la mouvance présidentielle, librement et sans aucune forme de pression. Conséquences positives : les ministres issus de Rewmi ont préféré délibérément rester parce qu’ils pensaient que cela ne se justifiait pas. Il n’y avait aucune raison de quitter la mouvance présidentielle. Le Pré­sident n’a rien à voir là-dans, son mérite plutôt c’est d’avoir réussi à maintenir la coalition qui l’a soutenu au premier et au second tour. Rappelons-nous qu’en 2000, Niasse n’avait fait que 11 mois à la Primature. Et c’est Idrissa Seck qui l’attaquait et le poussait à la démission, pensant que le poste de Premier ministre devrait revenir aux militants du Pds. C’est encore ce même Idrissa Seck qui s’affranchit de la mouvance présidentielle. Au fait, c’est un être qui cherche naturellement à diviser pour exister.

Le Président aussi est en train de diviser les autres partis pour rester non ?
(Il esquive) On en vient à l’Afp. Je pense que Niasse et Macky jouent sur un registre attendu des Sénégalais : celui de l’honneur, de l’éthique, de la morale en politique. Si la politique est une activité ou un environnement mal sain, c’est parce qu’on a tendance à prendre les politiques comme des gens qui ne croient pas à leur parole.

Vous parlez d’éthique et de moral. Et la transhumance dont le Président Sall a fait l’apologie ?
Le Président considère que le militantisme est un acte de liberté. D’ailleurs, c’est mon ancien mentor, Djibo Kâ, qui disait : «Le militantisme est une liberté en mouvement.» Si, par exemple, je choisis de quitter le pouvoir pour rejoindre l’opposition, est-ce qu’on va le considérer comme de la transhumance ?

On la définit comme le fait d’aller chercher des prairies mieux fournies…
C’est cela le drame. Le président de la République, dans une posture nationale, lance un appel aux fils et aux filles du Sénégal pour la construction du pays. On ne peut pas le lui reprocher s’il y a des réponses favorables à cet appel. C’est dans ce contexte qu’il faut circonscrire les propos du président de la République. Et par ailleurs on l’accuse de ne pas avoir suffisamment de cadres pour la construction du pays. Conséquences : il lance un appel aux cadres de ce pays. Certains ont répondu et le rejoignent. Qu’a-t-on dit ? Il fait l’apologie de la transhumance. Pour revenir à l’Afp, Malick Gakou qui l’a quittée n’aurait pas dû s’il était un homme d’honneur, d’éthique et de morale. On se souvient quand il a été président du Conseil régional de Dakar, si le Président n’avait pas éjecté de son fauteuil de numéro de l’Afp, Madiène Diouf, pour lui donner ce poste, il allait rejoindre le camp libéral. Donc, le président Moustapha Niasse a joué dans la haute politique en comprenant l’action ou les ambitions inavouées de Malick Gakou. Il l’a encore restauré en le laissant numéro 2 de l’Afp.
Et d’ailleurs, je voudrais partager une lecture qui semble avoir échappé aux analystes politiques. La magie politique du Président Macky Sall a favorisé les retrouvailles des socio-démocrates com­me Moustapha Niasse, Ous­mane Tanor Dieng, Djibo Leyti Ka qui sont tous aujourd’hui dans la même coalition ou si vous voulez dans la majorité présidentielle. Pour­tant, depuis le départ fracassant de Niasse et de Djibo du Ps, entrainant la chute du régime de Diouf en 2000, plusieurs appels n’ont pas réussi à les rassembler autour de l’essentiel. Aujour­d’hui c’est chose faite grâce au Président Macky Sall qui a su fédérer toutes les forces vives du pays.

Venons-en au cas du Ps…
Au Ps, c’est le même scénario qui se reproduit. J’avais dit, il y a 6 ou 7 mois, que jusqu’à preuve du contraire, le Ps va soutenir la candidature du Président Sall.

Sur quelle base le dites-vous ?
Ils ont des députés, des ministres, des directeurs généraux…, ce serait, par conséquent, très mal vu pour un parti aussi expérimenté que le Ps d’attendre la veille des élections pour sortir et critiquer la maison dans laquelle il a habité pendant 5 ans. Ce serait aussi, politiquement, mal sain pour un parti aussi expérimenté et un patrimoine comme le Ps. On ne peut pas se permettre de poser un tel acte.

Vous avez dit que c’est un patrimoine, n’est-ce pas une raison de plus pour aller conquérir les suffrages des Sénégalais ?
Ils sont victimes de l’esprit démocratique qui voudrait dire que le Ps aurait tort de ne pas avoir un candidat. Son candidat peut être le Président Macky. A supposer que ce candidat soit Tanor Dieng ou Abdoulaye Wilane, Khalifa Sall ne l’accepterait pas. Et on se rendra compte de la vérité de son jeu actuel.

Est-il esseulé ?
Non seulement il est esseulé, mais il a intérêt à rentrer dans les rangs, à ne pas être pressé. Quoi qu’on dise, j’ai quand même de l’estime pour lui parce que quand j’étais élève et étudiant socialiste, il était le responsable du mouvement national de la jeunesse.

Il a quand même remporté la capitale avec sa coalition, un bon point pour aller à la Présidentielle…
Mais convenez avec moi que Dakar n’est pas le Sénégal. S’il gagne Dakar et perd les autres régions, il ne gagnera pas l’élection. Sa notoriété doit aller au-delà de Dakar. Ses actions en tant qu’homme public doivent aller au-delà de Dakar. Il a encore du chemin à faire.

Doit-il attendre que Macky termine ?
Il peut être le candidat de la coalition demain. L’Apr n’est pas fermée sur une telle démarche parce que tout simplement la construction de ce pays suppose qu’on soit transcendant. Je rappelle qu’en 2000 déjà, le premier acte que Khalifa a posé pour montrer ses ambitions nationales, c’est quand le candidat Diouf, défait au second tour, a appelé le candidat de l’opposition pour le féliciter. Khalifa Sall s’en était offusqué en tant que chargé des élections du Ps, soutenant que l’appel de Diouf n’engage que lui-même et que le Ps continuera le combat. Mais il ne faut pas qu’on se leurre. La logique voudrait que puisqu’il a été réélu à Dakar qu’il pense aux autres régions. C’est là que Macky avait fait un travail important en parcourant plus de 80 mille km en 3 mois.

Vous insinuez que Khalifa Sall n’a pas le temps de le faire ?   
Il n’a pas le temps de le faire et même s’il en avait les moyens.

Vous êtes pour la réduction du mandat présidentiel, même si d’autres de votre parti ne partagent pas cet engagement du chef de l’Etat ?
Je suis même allé plus loin. Je me suis permis de considérer que ce référendum, s’il se tient à date échue, sera le premier tour des élections de 2017. On gagne le référendum haut la main avec le «oui», on gagne les élections de 2017.

Et si le «oui» ne l’emporte pas ?
Si le «oui» ne l’emporte pas, je ne pense pas que le Président doit aller aux élections. C’est mon point de vue.

Certains Apéristes promettent de battre campagne pour le «non»…
C’est parce qu’ils n’ont pas compris grand-chose. On ne peut pas, sur la base d’un projet que notre président de parti a soumis au Peuple, le rejeter et vouloir qu’il se présente à nouveau. Je considère qu’à partir de ce moment, le connaissant, il va se retirer. Il n’y aurait pas de raisons qu’il se représente parce que ce serait un désaveu. Donc, ces responsables n’ont pas pris la nette mesure de la réflexion et la politique, dans le contexte sénégalais, n’est plus un acte isolé pour se faire voir à la une de la presse et espérer de la visibilité.

Parmi les 15 points, le Président veut donner 2 postes de député aux Séné­galais de la diaspora. Vous êtes directeur des Sénéga­lais de l’extérieur, comment l’avez-vous accueilli ?
C’est une réforme extrêmement importante et révolutionnaire. Je rappelle qu’il avait pris l’engagement de faire de la diaspora la quinzième région administrative du Sénégal. Au­jour­d’hui c’est chose faite. Maintenant il y a déjà des députés de la diaspora à l’Assemblée, mais l’enjeu se situe dans le mode d’élection qui sera le suivant : si on considère le département de Dakar avec ses cinq députés, celui de Fatick avec ses trois députés, etc., on va aussi affecter un nombre de députés à la circonscription électorale «Diaspora» et les partis politiques vont investir leurs candidats.

Physiquement c’est compliqué…
Oui, physiquement, mais c’est comme une vision homogène de cette communauté des Sénéga­lais de l’extérieur, même si elle est hétérogène en soi. L’objectif, c’est de leur donner la parole afin qu’elle puisse elle-même choisir ses propres représentants à l’Hémicycle. Nous sommes l’un des rares pays aujourd’hui en Afrique dont la diaspora vote.

N’est-ce pas aussi une arme de séduction en direction de la Présidentielle ?
Après tout, un Etat doit répondre aux attentes des populations et c’était une attente de la diaspora. Si elle est résolue et qu’en retour, sociologiquement, la diaspora vote pour le Président, on dira merci beaucoup. Si on répond aux attentes des populations dont la diaspora et qu’en retour on vote pour le Président tant mieux. La politique n’a de sens que si les populations la légitiment et s’y retrouvent. Mais aucunement, ce n’est une stratégie de calcul politique parce qu’encore une fois le Président n’est pas comme Idrissa Seck qui est dans la petite politique.

Vous citez souvent Idrissa Seck. Le considérez-vous comme l’adversaire de Macky Sall ?
Je ne le considère pas comme l’adversaire de Macky Sall. En fait, Idy est quelqu’un qui est dans sa rhétorique habituelle. Récemment, à Pikine, il demandait aux populations si «Mada­me émergence» et «Monsieur Pse» n’étaient pas passés par ici. Il est dans la petite politique et ne peut pas comprendre les enjeux de l’émergence du Séné­gal parce qu’il se réveille trop tard alors que le Sénégal avance à grand pas. A Pikine, il a oublié qu’il incarnait le ndioublang qu’il voulait combattre lors de son discours de politique générale.

Comment voyez-vous vo­tre place à Fatick auprès de gros pontes comme Cheikh Kanté, Matar Ba et autres ?
Une place de choix sans pour autant faire dans l’excès. Je suis de ceux qui, politiquement, ont existé depuis longtemps à Fatick. Je l’ai dit tout à l’heure en tant que élève, puis étudiant, et aujourd’hui adulte. C’est dire que je suis tranquille avec les Fatickois. Aujourd’hui l’espoir est tellement grand après qu’ils ont élu le Président Macky qu’ils comptent en retour sur nous pour que leurs attentes soient réalisées. Et c’est pourquoi je lance un appel aux responsables et ténors du parti à Fatick pour que nous nous retrouvions autour de l’essentiel. Le plus important ce sont les préoccupations des Fatickois qui, il faut le dire, restent encore entières.

Comment comptez-vous vous imposer à Fatick, alors que vous n’êtes pas un élu local ?
Je ne m’imposerai pas, mais mon point de vue va toujours compter et c’est ce qui est important.

A vous entendre, vous n’avez pas d’ambitions locales…
Pour l’instant non. Par contre, je suis sûr d’une chose : c’est une ville que j’aime et dans laquelle je vais beaucoup investir parce que c’est la ville qui m’a vu naître. Donc inévitablement, il faudrait qu’en retour que je lui redonne tout ce que j’ai.

Vous êtes toujours directeur, mais souhaiteriez-vous le retour au ministère des Sénégalais de l’extérieur ?
Oui. Je précise que la direction générale des Sénégalais de l’extérieur est la seule direction générale au niveau du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur avec un rang d’ambassadeur. Effective­ment, aujourd’hui, avec le travail que nous faisons avec la tutelle, dans le cadre de la politique définie, nous aurions souhaité avoir un ministère des Sénégalais de l’extérieur. L’expérience a montré qu’un tel département coordonne difficilement avec le ministère des Affaires étrangères parce que les postes diplomatiques, les consulats qui s’occupent au quotidien des Sénégalais de l’extérieur resteraient encore sous le joug du ministère des Affaires étrangères. Donc, si le ministère est ailleurs et que les instruments sont au niveau des Affaires étrangères, c’est inévitablement un conflit ouvert.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui dans votre direction ?
Non, du tout ! Il y a un climat de travail serein ; les instructions et les orientations du président de la République sont respectées. A un moment donné, il y a au un secrétariat d’Etat qui a été créé pour renforcer le dispositif institutionnel avant d’être supprimé parce qu’effectivement il y a eu des problèmes. Mais cela était dû à des problèmes de personne.
Aujourd’hui, s’occuper de près de 3 millions de Sénégalais de l’extérieur n’est pas une tâche facile. La seule et unique direction générale est insuffisante en termes de moyens et de logistique.

Que voulez-vous ?
Ce que nous voulons aujourd’hui c’est que les moyens attribués soient davantage renforcés au niveau du ministère pour que nous puissions faire prévaloir la voix des Sénégalais de l’extérieur dans la construction de l’émergence de notre pays.

Que fait la direction des Sénégalais de l’extérieur au-delà des questions de rapatriement de corps, etc. ?
C’est en fait les dossiers les plus sensibles. Mais nous avons un mal au Sénégal : on gère plus les éléments subjectifs au détriment des éléments objectifs. C’est normal que quand il y a un cas de rapatriement et que la presse veuille entendre le ton du ministère que l’on réagisse. Aujourd’hui, nous travaillons à mettre à contribution toute cette diaspora hautement qualifiée à la mise en œuvre du Pse. Et c’est encore un appel lancé par le président de la République qui les invite à venir par exemple prendre des parts d’actions dans toutes les structures nationales et, dans le cas d’espèce, il s’agissait de l’autoroute Ila Touba. Autre chose, dans la communauté sénégalaise de l’extérieur, il y a ce qu’on appelle des Sénégalais à situation régulière qui peuvent être les enfants issus de l’immigration, les femmes et les personnes du 3ème âge qui sont des cibles prioritaires avec des problèmes différents. Donc, l’approche n’est pas la même pour chacune de ces cibles. Les missions de la direction générale tiennent à l’assistance, mais aussi à la protection et à la valorisation des Sénégalais de l’extérieur. Et aujourd’hui la relation de con­fiance qui lie l’Etat du Sénégal et les sénégalais de l’extérieur qui s’est dégradée dans le temps est en train d’être restaurée parce que nous ne passons pas tout notre temps à voyager, à organiser des tournés, mais à maximiser leurs efforts dans la construction de ce pays. C’est pourquoi j’ai l’habitude de dire que jamais le Sénégal n’a été aussi bien géré que dans le passé et qu’il en soit ainsi jusqu’à la fin du règne du Président Macky et au-delà.

Le Quotidien

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE