Ce samedi était la troisième audience depuis l’ouverture du procès d’el-Béchir le 19 août dernier. Accusé cette fois ci par le tribunal de possession illégale et d’utilisation frauduleuse de fonds étrangers (Saoudiens), Omar el-Béchir s’est défendu en apportant des explications à ce sujet à la barre.
Au début du procès, les enquêteurs avaient évoqué 90 millions de dollars saoudiens. Mais hier devant le tribunal, l’ancien président s’est seulement expliqué au sujet de 25 millions de dollars, envoyés par Mohammed Ben Salman, le prince héritier d’Arabie saoudite.
Une somme que l’ancien président soudanais aurait reçu à titre personnel pour protéger l’anonymat du prince, et qu’il aurait dépensé en dons à des hôpitaux, des universités et pour acheter du blé. Les avocats d’Omar el-Béchir ont déjà annoncé qu’il présenterait à la barre des témoins et des preuves de son innocence lors de la prochaine audience le 7 septembre.
Omar el-Béchir est également accusé de meurtres commis lors des manifestations à l’encontre de son régime, qui avaient débuté en décembre dernier. Mais la date de ce procès n’a pas été annoncée.
Par ailleurs, les nouvelles autorités de Khartoum n’ont jusqu’ici pas exprimé la volonté de transférer l’ancien président à la Cour pénale internationale qui l’accuse de crime de guerre et de crimes contre l’humanité dans la région du Darfour.
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