Souleymane Ndéné Ndiaye envoie des des inspecteurs de travail dans les entreprises de presse pour répondre à la demande de Diattou Cissé Coulibaly

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Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), par la voix de sa secrétaire générale, Mme Diatou Cissé Badiane, s’indigne de la violation, depuis sa mise en vigueur en 1991, de la Convention collective des journalistes par les patrons et éditeurs de presse. Reçue à la primature hier, mercredi 03 mars, par le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, Mme Diatou Cissé Badiane, à la tête d’une forte délégation du Bureau exécutif national (Ben) du Synpics, plaide pour une inspection des entreprises de presse afin de veiller à l’application intégrale de ladite convention. Le Premier ministre a affirmé la volonté du Président Wade de dépénaliser les délits de presse.

Dans le cadre des rencontres avec les centrales syndicales pour faire le point de leur plate-forme revendicative, au moins deux fois par an, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a reçu, à la Primature hier, mercredi 03 mars, une délégation du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication (Synpics), dirigée par sa secrétaire générale, Mme Diatou Cissé Badiane. Il était inscrit au menu des discussions la violation dont fait l’objet la Convention collective des journalistes par les patrons et éditeurs de presse et la dépénalisation des délits de presse.

En effet, selon Mme Diatou Cissé Badiane, « la convention collective des journalistes, mise en vigueur en 1991, n’a jusqu’ici été totalement appliquée par les patrons de presse. Ce qui fait que peu de journalistes ont des bulletins de salaire, cotisent à l’Ipres, à la Caisse de sécurité sociale, à l’Institut de prévoyance maladie (Ipm). Des patrons de presse vivent dans l’aisance, tandis que les journalistes qui font tout le travail tirent le diable par la queue ».

Face à cette situation, « le Synpics ne peut pas rester les bras croisés », dira Mme Diatou Cissé Badiane, avant d’appeler le Premier ministre à envoyer des inspecteurs de travail dans les entreprises de presse. Une invite que Souleymane Ndéné Ndiaye accepte volontiers. Ce dernier n’a pas tardé à donner des instructions en ce sens à Zakaria Diaw, ministre du travail et de la fonction publique. « Il faut envoyer le plus vite possible des inspecteurs de travail dans les organes de presse. Nous allons faire observer, de façon scrupuleuse, le respect par les entreprises du Droit du travail », a-t-il lancé au ministre du travail.

Il n’a pas toutefois manqué de préciser que cela est loin d’être une chasse aux sorciers : « Que les patrons de presse n’aillent pas crier partout que le gouvernement les attaque. Non, il ne s’agit pas de cela. Mais on veut simplement faire respecter la législation du travail afin de protéger les travailleurs et rétablir la dignité des journalistes ». Ainsi, promet le locataire de la Primature, les « barèmes salariaux vont être revus ». C’est dans ce cadre que la révision de cette convention est envisagée. Parce que, pour Mme Diatou Cissé Badiane, « la convention existante a été mise en vigueur avant la dévaluation du FCFA et que les salaires ne font plus vivre décemment les journalistes ».

L’Etat pour la dépénalisation des délits de presse

En ce qui concerne la dépénalisation des délits de presse revendiquée par le Synpics depuis longtemps, Souleymane Ndéné Ndiaye a fait part de l’accord du gouvernement sur le sujet. Pour la Secrétaire générale du Synpics, « si cette dépénalisation des délits de presse est déjà un acquis au Bénin, au Togo, et en voie au Mali, pourquoi pas au Sénégal qui se veut un exemple de démocratie en Afrique ».

Elle n’a pas toutefois manqué de préciser qu’« un journaliste qui se comporte en délinquant, sera jugé comme tel. La dépénalisation des délits de presse n’est pas un cadeau que nous a fait le gouvernement, mais une responsabilité ».

Aide à la presse

Le ministre de l’information, porte-parole du Gouvernement, Moustapha Guirassy avait lui aussi pris part à la rencontre. Prenant la parole, il a fait allusion à l’aide à la presse qui a fait couler beaucoup de salives ces temps derniers. Et de se questionner en ces termes : « s’agit-il d’une aide à l’entreprise ou aux patrons de presse ? » Pour le ministre de l’information, « il n’y a pas que les patrons de presse qui posent le problème de la transparence dans la distribution de cette aide, le ministère de l’information aussi l’exige dans son utilisation ».

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