Sur son avenir au Ps : Aïssata Tall Sall se dévoile après les Locales

Au lendemain des Primaires qui ont vu sa défaite face à Ousmane Tanor Dieng, le maire de Podor donne rendez-vous après les Locales du 29 juin pour édifier l’opinion sur son avenir au sein du Ps.

Aïssata Tall Sall entretient le suspense sur son avenir au Parti socialiste, après avoir contesté les résultats de l’élection de Tanor et boudé le 15ème Congrès. En marge d’une conférence publique à l’université de Dakar avec les étudiants de Podor, hier, l’ex-candidate au secrétariat général du Ps affirme : «Quand je reviendrai des Locales, je vous le dirai mais, pour l’instant, cap sur les Locales. On ne peut engager deux batailles à la fois.» Sur son absence à l’installation de Ousmane Tanor Dieng, Me Sall explique : «Moi, j’étais absente dans l’intérêt du Parti. Je ne voulais pas, dans un jour aussi militant de bonne camaraderie, réveil­ler, par ma présence, des commentaires qui n’allaient pas dans le bon sens des intérêts du Parti. J’ai pensé que mon absence à ce congrès pouvait être meilleure que ma présence.» Toutefois, elle soutient l’avoir «suivi à la télévision parce que ce jour-là était un grand jour pour le Parti socialiste».
Par ailleurs, le maire sortant de Podor et candidate à sa propre succession, s’en est pris à ses adversaires aux Locales du 29 juin prochain. Devant une foule d’étudiants de sa commune acquis à sa cause, Aïssata Tall Sall conseille à ses hommes : «Ne cautionnez jamais le compromis, la compromission et la corruption. Prenez votre destin en main ; c’est vous qui pouvez développer Podor, pas un homme qui vient pour dire qu’il peut le faire seul.» Durant son long exposé aux allures de plaidoirie, l’avocate a suggéré aux étudiants de «récuser les actes comme l’achat de conscience, la corruption intellectuelle avec des gens qui n’attendent que la campagne électorale pour venir faire des promesses démagogiques». A l’attention de la coalition «contre nature» (Apr-Pds) dirigée par Mamadou Racine Sy, elle montre son ahurissement : «Com­ment peut-on promettre 17 000 emplois aux Podorois. Ce qui est sûr c’est que les bébés, les élèves et même les gens de la Mau­ri­tanie vont travailler», ironise-t-elle, provoquant des ovations de la part de ses interlocuteurs. A la tête de la municipalité de 2009 à 2014, l’édile de Podor juge son bilan «satisfaisant» avec la réalisation du premier forum citoyen de Podor, des assemblées citoyennes et une radio municipale…

Par Lequotidien.sn