Wade renvoie les élections de représentativité au 20 avril : Innocence Ntap au tapis

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Désavouée par le chef de l’Etat qui ne parle pas le même langage que son ministre du Travail notamment sur la date des élections de représentativité syndicale, renvoyée au 20 avril 2011, le Fgts et Cie invitent Innoncent Ntap à dégager le plancher.

En décidant de renvoyer la date des élections de représentativité syndicale au 20 avril 2011, le chef de l’Etat désavoue son ministre du Travail, Innocence Ntap, qui l’avait initialement prévue le 09 février prochain. Malgré l’opposition farouche de certaines centrales syndicales. Pire, informent les syndicalistes, au sortir de leur rencontre d’hier avec le chef de l’Etat, la ministre du Travail a purement et simplement été dessaisie de ce dossier, qui est désormais confié au Premier ministre, Souleymane Ndèné Ndiaye.
Deux actes majeurs posés par le président de la République qui doivent, selon la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts), pousser Innocence Ntap à la démission. ‘C’est une grande défaite du ministre du Travail, Innocence Ntap, qui doit en tirer toutes les conséquences et démissionner. Parce que, encore une fois, après avoir déclaré qu’il va tenir les élections le 09 février, elle a été désavouée publiquement par le président de la République’, explique le Secrétaire général de la Fgts, Sidya Ndiaye. Selon lui, dorénavant c’est le Premier ministre et son staff qui auront en charge l’organisation de ces élections.

Ces centrales syndicales, qui s’étaient opposées à la décision du ministre, confient avoir ‘démontré, argument technique à l’appui’, au président de la République que son ministre du Travail n’était pas à équidistance des centrales syndicales. Qu’elle était partisane et, ‘à la limite, elle était une directrice de campagne d’une partie des centrales syndicales’. EIles accueillent ainsi cette décision du président de la République comme ‘une grande victoire des forces regroupées au sein de la coordination pour la transparence des élections’.

Les syndicalistes ont aussi plaidé au cours de cette rencontre pour une baisse des denrées de première nécessité et un renforcement du pouvoir d’achat des travailleurs. Ce qui passe par la baisse de la fiscalité sur les salaires. Une doléance acceptée par le président Wade. Ce dernier, renseigne Cheikh Diop de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/ Force du changement (Cnts/Fc), ‘a indiqué qu’une liste nous sera transmise et une rencontre aura lieu pour étudier les propositions du gouvernement sur la baisse des denrées listées’.

Sur la fiscalité au niveau des salaires, Abdoulaye Wade est convaincu, selon les centrales syndicales, qu’au Sénégal la fiscalité sur les salaires est extrêmement lourde. Et, il a retenu d’étudier les pistes qui vont permettre de baisser la fiscalité sur les salaires. Notamment la révision des exonérations douanières comme fiscales pour renforcer la baisse de la fiscalité sur les salaires et annuler les exonérations superflues. ‘Le président de la République nous dit avoir déjà demandé au ministre du Commerce en rapport avec celui des Finances de lui faire des propositions qu’il va examiner concernant les prix des denrées de première nécessité ; ainsi que la baisse sur le revenu de l’impôt et des salaires’, confie Ibrahima Sarr de la Confédération démocratique des syndicats libres (Cdsl).

Sous ce rapport, le Premier ministre a été chargé de recevoir les centrales syndicales pour discuter et trouver un accord avant la prise d’une solution définitive. D’ailleurs, espère Sarr, ‘nous attendons d’être convoqué incessamment par le Premier ministre’.

MARCHE D’AUJOURDHUI CONTRE LA VIE CHERE : Les syndicalistes divisés sur sa tenue

Les syndicats sont désormais partagés sur la tenue ou non de la marche contre la vie chère qu’ils avaient, ensemble, prévue ce vendredi 28 janvier. Si des syndicats comme la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (Fgts) ont décidé de marcher, la Cnts/Fc, la Cdsl etc., rament, aujourd’hui, à contre courant. ‘( …) Nous avons des revendications que nous avons posées et le président a donné des réponses. Alors nous attendons de voir ce que le gouvernement va faire en attendant de décider de la poursuite ou non d’une grève générale concernant la baisse des prix des denrées de première nécessité’, déclare Ibrahima Sarr de la Cdsl. Pour Cheikh Diop de la Cnts/Fc, son syndicat a le scrupule de lier le combat du maintien ou du report à une grève générale ou à des manifestations de rue. ‘Nous pensons que ceci n’est pas loyal par rapport aux travailleurs qui ont toujours subi le poids du coup de la vie. La grève générale doit être réservée exclusivement à la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs’, a-t-il indiqué.

Quant au leader de la Fgts, Sidya Ndiaye, il est hors de question de surseoir à la marche prévue ce vendredi. Il est vrai, dit-il, ‘que le président de la République a instruit son gouvernement pour étudier les modalités de baisse des prix mais nous avons dépassé les phases de promesses. Et nous considérons que nous avons signé avec le gouvernement un protocole d’accord le 11 août 2009 sur la question de la baisse des denrées et il faut qu’il applique ces accords’.

Yakhya MASSALY

walf.sn

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