20 ans de prison pour Ben Ali

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Le tribunal militaire de Tunis a condamné mercredi l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali par contumace à 20 ans de prison pour « incitation de la population à s’entre-tuer » dans l’affaire dite de Ouardanine, a-t-on appris de source judiciaire.

Quatre personnes ont trouvé la mort dans des affrontements sanglants ayant opposé les habitants de cette localité du centre tunisien à la mi-janvier 2011, au lendemain de la fuite du président déchu en Arabie Saoudite.

Mis en délibéré depuis mardi après plusieurs audiences, le verdict est tombé mercredi à l’aube.

L’ex-homme fort de Tunis, balayé par un soulèvement populaire après 23 ans de règne, a été reconnu coupable d’« incitation de la population à s’entre-tuer par les armes » et d’« incitation aux troubles et au pillage en territoire tunisien ».

Lors des manifestations violentes qui ont secoué la ville de Ouardanine alors que des habitants tentaient d’empêcher la fuite du neveu de l’ancien président, Kaïs Ben Ali, quatre jeunes avaient été tués par balle.

Plusieurs responsables sécuritaires soupçonnés d’avoir donné l’ordre de tirer sur les manifestants sont poursuivis dans cette affaire.

Des accusés en fuite ont été condamnés par contumace à 10 ans de prison. D’autres, en état d’arrestation, ont écopé de cinq ans de réclusion, a ajouté la même source, citée par l’agence officielle TAP, sans plus de détails.

Le tribunal a prononcé un non-lieu en faveur d’autres prévenus dont le nombre n’est pas précisé.

La justice a également décidé des dédommagements des proches des victimes allant de 150 000 à 250 000 dinars (de 96 000 à 161 000 $ environ).

L’ancien président tunisien a déjà été condamné à 66 ans de prison pour notamment des délits d’abus de pouvoir et de malversations.

Il est jugé dans d’autres affaires relevant de la justice militaire. Celle dite de Thala et Kasserine, deux localités du Sud-ouest tunisien où plus de 20 personnes sont mortes pendant le soulèvement populaire, devrait être tranchée incessamment. Elle a été mise en délibéré depuis plus de dix jours par le tribunal militaire du Kef (nord-ouest).

Outre le président en fuite, deux anciens ministres de l’Intérieur et plusieurs hauts responsables de l’appareil sécuritaire y sont impliqués.
AFP

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