Trois projets pour la gestion des ressources et l’amélioration de la productivité et de la compétitivité laitière seront mis en œuvre en Afrique de l’Ouest et du Centre sous la supervision du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF). Le lancement officiel de ces projets a été présidé par le ministre de l’Elevage, Oumy Khairy Gueye Seck.
Le Conseil Ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole(Coraf) a lancé le démarrage de trois projets relatifs à l’amélioration de la productivité dans les secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Ces projets financés à hauteur de 1.860 millions de dollars (environ 1 milliard de FCfa) par le fonds fiduciaire multi bailleurs du Coraf seront mis en œuvre dans 13 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le premier projet porte sur l’amélioration à long terme de la productivité et de la compétitivité des filières laitières et bovines (AMPROLAIT) et coordonné par l’école inter-états des sciences et médecines vétérinaires de Dakar. Il sera mis en œuvre au Burkina Faso, au Cameroun, au Niger, au Sénégal, et au Tchad.
La mise en œuvre de ce projet mobilisera un peu plus de 454.000 $ (227 millions de FCfa). Le deuxième projet concerne surtout les stratégies de gestion durable du Zébu sahélien et la lutte contre le trypanosome qui, selon le Dr Amadou Traoré de l’Institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) du Burkina Faso, cause des pertes évaluées à 50 millions de dollars (25 milliards de FCfa) annuellement à la sous-région. L’objectif de ce projet qui sera exécuté au Bénin, au Burkina Faso et au Mali, consiste à permettre la conservation de la ressource et de trouver des outils pour une meilleure gestion des races trypanotolérantes. Le coût de ce projet est estimé à 449.000 dollars (225 millions de FCfa).
Le dernier projet est relatif à la meilleure gestion des ressources notamment non ligneuses comme les fruits et le miel. A travers ce projet, il s’agit de protéger les ressources au profit des petits producteurs. A cet effet, une étude de l’organisation de la filière et une évaluation des impacts des différentes politiques de gestions déjà mise en œuvre, s’avèrent nécessaires avant d’aller vers des options innovantes. Cela nécessite une concertation qui sera organisée dans des plateformes qui seront mises en place dans les différents pays concernés. La mise ne œuvre de ces plateformes s’accompagnera d’un plaidoyer pour la protection des ces espèces non ligneuses. Les différents projets retenus seront exécutés dans une durée de trois ans.
Les projets ont été sélectionnés sur la base de critères scientifiques, techniques et méthodologiques bien éprouvées, si l’on en croit les coordonnateurs choisis dans les 70 experts qui ont pris part à l’atelier de planification pour leur lancement.
Avec la mise en œuvre de ces trois projets par le CORAF, selon son directeur exécutif Dr Paco Sereme, l’organisme de coordination de la recherche en est à son 14ème projet lancé pour l’année 2011 pour un montant de 20 millions de dollars. M. Seremé de promettre aux coordonnateurs l’accompagnement de son institution dans la mise en œuvre des projets dont on attend un impact sur le vécu des populations des populations des Etats concernés.
