Analyse des perspectives économiques : Global Risk optimiste pour le Sénégal

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Fondée par la London School of Economics, Global Risk Insights (GRI), la première publication mondiale sur les informations en matière d’analyse de risques et des événements politiques qui façonnent les affaires, a publié jeudi ses perspectives pour le Sénégal dans la foulée des grosses polémiques sur la découverte du pétrole et la situation politique houleuse au pays de la Teranga. Elle s’attend à de bonnes perspectives économiques pour le Sénégal

Global Risk Insights (GRI) est considérée comme la référence du Forum économique Mondial.  L’institution vient de publier ses perspectives pour le Sénégal, c’est-à-dire, la perception que les investisseurs étrangers ont du Sénégal. Dans son approche, elle considère que l’un des baromètres de la situation au Sénégal peut être perçu dans les médias. Compte tenu de la forte corrélation entre l’appréciation des médias et le déroulement des événements politiques, Global Risk prévoit que le sentiment négatif des médias par rapport au Sénégal va s’améliorer pour progressivement devenir plus positif, d’ici la fin du mois d’octobre, pour plusieurs raisons. En effet, selon l’organisme, les réserves de pétrole et de gaz offshore du Sénégal sont plus grandes qu’on ne le pensait. Ce qui a été confirmé par une multitude d’annonces récentes faites par les sociétés ayant conduit les explorations au large du Sénégal.

En somme, « les coûts de recherche du pétrole et du gaz dans les champs offshore du Sénégal ont chuté de 20%, en deux ans. Dakar table sur 20 milliards pieds cubes de gaz, rien que sur le champ Tortue, et potentiellement 640 millions de barils de pétrole de son champ SNE », explique Global Risk. Il rappelle que, même à leur niveau le plus bas, ces chiffres sont des indicateurs d’une transformation. Et bien qu’il y ait toujours le risque d’une malédiction des ressources, semblable à celle qui a frappé certains pays de la région africaine, Global Risk considère que « le Sénégal peut se vanter d’avoir une économie relativement diversifiée et une gouvernance stable. Ce sont deux caractéristiques indispensables aux pays qui connaissent un grand afflux de revenus provenant de l’exploitation des ressources naturelles pour éviter de tomber dans le piège de la dépendance et des dépenses excessives ».

Les hydrocarbures et les bailleurs, les principaux alliés du Sénégal

Concernant la confiance des bailleurs, Global Risk considère que le gouvernement du Sénégal reçoit du soutien pour financer son développement. En Afrique, rappelle la structure,  » le Sénégal est l’un des pionniers dans l’émission de sukuks – des obligations compatibles avec la loi islamique. Après sa première émission en 2014, connue comme étant l’une des plus grandes en Afrique subsaharienne, sa seconde expérience plus que concluante de sukuks, en juin dernier, est un signe que le pays peut encore émettre des obligations attrayantes libellées en francs CFA, la monnaie régionale ».

Toujours dans son analyse, Global Risk remarque que « le Sénégal a également bénéficié d’une autre manne le mois dernier – provenant cette fois de la Banque africaine de développement. Le prêteur régional a mis 1,4 milliard de dollars US à la disposition de Dakar, au cours des cinq prochaines années, pour des investissements à grande échelle dans l’agriculture, l’énergie et les transports, dont 48 millions de dollars en appui budgétaire pour la seule année 2016. Ce prêt non négligeable représente le plus grand investissement de la BAD au Sénégal, à ce jour, et devrait contribuer à soutenir les avancées d’une administration du pays résolument engagée vers les réformes’’. En outre, ‘’un accord de prêt récent pour le plus grand projet solaire en Afrique subsaharienne qui n’appartient pas au service public (dans le nord du Sénégal), ainsi que l’annonce d’un parc industriel dans le pays de 500 millions de dollars par des investisseurs chinois sont la preuve de cette confiance des bailleurs », souligne Global Risk.

Bonnes perspectives dans le secteur du Tourisme

Rappelant que la France vient de lever les restrictions de voyage en direction de la Casamance au sud du Sénégal, Global Risk souligne que « la région de la Casamance située juste au sud de la Gambie, est le théâtre de festivals colorés et possède quelques-unes des plus belles plages d’Afrique de l’Ouest. Cependant, la région a souffert ces 25 dernières années de l’insurrection séparatiste des rebelles du MFDC à l’origine de la position française de déconseiller la destination Casamance. Cette réticence a été levée il y a quelques semaines, après des années de pressions exercées par le gouvernement sénégalais », révèle Global Risk qui souligne cependant que le tourisme en Casamance avait déjà repris, depuis l’accord de paix de 2004 entre Dakar et une faction des rebelles.

Mais comme cela a été le cas de la France, les conseils défavorables de voyage par le Canada et un certain nombre de pays occidentaux demeurent. Toutefois, on peut espérer un effet domino qui va entraîner un assouplissement des restrictions de voyage de ces pays, comme c’est souvent le cas dans ces situations. ‘’Ceci pourrait progressivement relancer la destination Casamance. Étant donné la popularité des villes côtières de la Gambie auprès des vacanciers européens, ce ne serait pas trop ambitieux de penser que les plages de Casamance en arrivent à stimuler de façon significative les revenus du tourisme du Sénégal au cours des cinq prochaines années », note l’institution.

Les conclusions de Global Risk

Pour terminer, Kevin Amirehsani de Global Risk retient que ces trois évolutions laissent tous espérer que le gouvernement sénégalais va davantage recevoir des coups de pouce budgétaires à court terme, à défaut de récolter les fruits de la manne financière qui va tomber à moyen et à long terme. « Comme nous l’avons noté sous d’autres cieux, ces injections de liquidités atténuent souvent le factionnalisme politique postélectoral des Etats africains (le président Macky Sall est au pouvoir, depuis avril 2012, mais les divisions politiques profondes du Sénégal ont refait surface, lors d’un référendum de mars dernier).

L’ancien président Abdoulaye Wade était habile en misant sur une politique de mécénat autour de beaucoup de partis politiques. Et en dépit d’un certain nombre de réformes avisées et des investissements réalisés dans les infrastructures, il y a peu d’indications que le Président SalI ait changé de cap. Par conséquent, nous nous attendons à de bonnes perspectives économiques pour le Sénégal avec un climat politique de tendance à devenir une stabilité politique accrue », souligne celui qui a participé aux conclusions de Global Risk.

Source: EnQuête

1 COMMENTAIRE

  1. où est XEME avec ses âneries .
    n’avez vous pas constaté que BABA AIDARA est porté disparu .Le pauvre a enfin compris que l’on s’improvise pas journaliste d’investigation et que les USA ce n’est pas le Sénégal: là bas tu accuses tu apporte des preuves tangibles sinon c’est le procès qui te coutera la peau des fesses.Idem pour le soit disant expert comptable Alioune Guèye, le compère de Sonko le fou du village. Brahim Seck et Sonko sont des « totos », les derniers de la classe, des idiots qui méritent notre pitié.
    Quant à Adama Gaye , le pauvre, nous attendons « qu’il parle pour que le Président tombe!

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